Jean Claude Nicolas Forestier (1861-1930), polytechnicien issu de l'Ecole forestière de Nancy, s'engage dans le débat culturel et professionnel français sur les formes de transformation de la ville à la fin du XIX^e siècle et au début du XX^e siècle, par ses écrits, par ses projets, par ses réalisations.

Parallèlement à ses travaux sur la forme urbaine de la capitale française, au sein du service autonome des Promenades et des Plantations de la Ville de Paris, il poursuit des recherches sur l'espace libre comme composant du projet urbain ; cela, à travers des projets ou des réalisations de jardins privés en France, au Maroc et en Espagne... de jardins publics à Séville, Barcelone et Lisbonne... et de plans d'embellissement et d'extension à Buenos Aires et à La Havane.

L'histoire de Jean C. N. Forestier s'enracine dans l'histoire des transformations de Paris à la fin du XIX^e siècle et au début du XX^e siècle, dans l'histoire de l'urbanisme et dans l'histoire de l'art des jardins et du paysage.

En 1990, à Paris, pendant trois jours, historiens, historiens de l'art, architectes, paysagistes européens et latino-américains, analysèrent, suivant leur spécialité, l'oeuvre de Jean C. N. Forestier. Plus qu'un portrait descriptif, ou historique, itinéraire d'un savant, les communications présentées ci-après rassemblent des fragments significatifs d'une culture originale et cosmopolite peu connue. Des documents exceptionnels sont présentés, de nombreuses directions sont indiquées : renouveau du vocabulaire formel du jardin français, références et modèles, richesse botanique... de nombreux problèmes abordés : influences anglo-saxonnes, héritage haussmannien, diffusion du modèle à l'étranger et ses limites, couleur et architecture du jardin, jardin et urbanisme...