Dans Mon testament philosophique, Jean Guitton mettait en scène ses derniers jours. L'ouvrage se terminait sur son jugement divin... Le grand philosophe catholique se trouve à présent au Purgatoire, où il s'ennuie, fait du patin à roulettes et du judo, et se chamaille avec Angelo, son ange gardien. Il demande à l'un de ses plus fidèles disciples de le rejoindre, afin de poursuivre le dialogue interrompu par sa mort, en 1999.

Derrière ces facéties, ce qui est en jeu, c'est la question du salut. Comment fonder en raison la croyance en cet Absolu qui est Dieu ? Comment conduire sa vie selon le Bien ? Alors, la fantaisie et l'humour se font complices de la réflexion pour bâtir cette «petite philosophie» qu'Henri Hude a reconstituée à partir de ses nombreux entretiens avec le maître et qu'il présente ici comme un dialogue socratique.

La pensée de Jean Guitton a pour fondement ce formidable outil de questionnement qu'est le doute, un doute serein et constructif à partir duquel l'homme peut retrouver tous les principes essentiels. Dans ces échanges de haute volée, menés comme un jeu de la plus haute importance, sont ainsi abordés tous les grands thèmes chers au philosophe disparu : la foi et la raison, le mal et la vertu, le risque de volonté de puissance de la technique, l'amitié et, surtout, les moyens de parvenir à la sagesse et au bonheur.