La croissance, début de siècle : de l'octet au gène

Auteur(s) :

Boyer, Robert (1943-....) Découvrir l'auteur

Résumé

Les technologies de l'information et de la communication vont-elles alimenter une croissance forte, régulière et non inflationniste ? L'éclatement de la bulle Internet et la faillite de nombreuses jeunes entreprises témoignent de la fragilité de la nouvelle économie.

Éditeur(s)
- A. Michel
Date
- 2002
Notes
- Bibliogr. p. 203-218. Index
Langues
- Français
Description matérielle
- 233 p. : graph., couv. ill. en coul. ; 23 cm
Collections
- Bibliothèque Albin Michel
Sujet(s)
ISBN
- 2-226-13327-5
Indice
- 330.65 Croissance et développement
Quatrième de couverture
- La remarquable croissance américaine des années quatre-vingt-dix puis son brutal ralentissement en 2001 mettent au premier plan l'analyse des transformations financières, institutionnelles et technologiques intervenues tant aux États-Unis qu'en Europe et au Japon. Avant que la bulle Internet n'éclate, beaucoup croyaient que les institutions du capitalisme de marché, de type américain, étaient nécessaires et suffisantes au dynamisme d'une croissance tirée par les technologies de l'information. Le mythe de la «nouvelle économie» a vécu.
  L'ouvrage procède à une critique de cette notion et analyse l'origine, les contours et la crise de ce régime de croissance. Il explique comment les pays nordiques ont atteint un meilleur compromis entre efficacité dynamique et justice sociale, grâce à une architecture institutionnelle aux antipodes de celle de la Silicon Valley. En fait, les transformations multiformes et interdépendantes qui sont à l'oeuvre peuvent déboucher sur une variété de régimes économiques. La vogue des technologies de l'information dissimulerait-elle finalement un régime de croissance «anthropogénétique», c'est-à-dire fondé sur la production de l'homme par l'homme? L'Europe saura-t-elle saisir cette opportunité de concilier modernité et solidarité?
Tables des matières
- - La croissance début de siècle
  - De l'octet au gène
  - Robert Boyer
  - Albin Michel
  - Introduction
    7
  - La vision commune7
  - Au-delà des mythes
    8
  - Une approche kaléidoscopique
    10
  - 1. Une construction sociale, un défi à l'analyse
  - Introduction13
  - L'économie américaine des années quatre-vingt-dix n'est plus celle des années soixante14
  - La Silicon Valley supplante le «modèle japonais» 14
  - La surprenante accélération de la productivité en fin de cycle 15
  - Les marchés financiers misent sur la «nouvelle économie» 16
  - Conjuguer micro et macroéconomie, histoire et géographie17
  - La difficulté d'analyse en temps réel d'un changement structurel19
  - Un large spectre d'interprétations 19
  - Des pronostics incertains 21
  - Conclusion
    23
  - 2. Instabilité microéconomique et incertitude du modèle organisationnel
  - Introduction25
  - Numérisation de l'information et redondance des réseaux26
  - Investissements importants, coûts marginaux faibles 26
  - Le paradoxe de la concurrence 28
  - Les trois figures de la «nouvelle économie»29
  - Les rendements croissants et les effets d'apprentissage: matériels et infrastructures 29
  - Les effets de réseaux: standards et logiciels 30
  - L'altération des formes de la concurrence: les portails 30
  - À la recherche du modèle organisationnel de la «nouvelle économie»31
  - Une grande variété de stratégies 32
  - Une phase d'expérimentation 34
  - Le portail électronique, utile mais pas déterminant 37
  - Un avenir incertain 38
  - Conclusion
    39
  - 3. Un régime de croissance tiré par les technologies de l'information et de la communication?
  - Introduction41
  - Nouvelle, ancienne économies: la conjonction de deux cercles vertueux?42
  - Le paradoxe de Solow n'est pas complètement élucidé44
  - Un cercle vertueux centré sur les TIC 44
  - Un phénomène cyclique plus que structurel? 46
  - Le temps long du changement organisationnel et institutionnel 48
  - Le relèvement de la croissance potentielle: les difficultés de la prospective50
  - Les contours incertains de la «nouvelle économie» 52
  - Une réévaluation des années quatre-vingt-dix 53
  - La «nouvelle économie» affecte fort inégalement les divers secteurs54
  - L'information, au coeur de nombre d'activités de services 55
  - Le commerce électronique s'inscrit dans les trajectoires sectorielles 56
  - Une forte différenciation des gains de productivité 58
  - Érosion et/ou reconstitution d'oligopoles? 61
  - Conclusion62
  - 4. Généalogie de la «nouvelle économie»: le changement institutionnel au coeur de la trajectoire américaine
  - Introduction65
  - 1973-2000: la longue quête de successeurs au régime de croissance fordiste66
  - Diversification de l'économie américaine, délocalisation des industries mûres 66
  - Déréglementation et politique conservatrice 67
  - Une modernisation de la production de masse: le mirage du modèle japonais 71
  - Valeur actionnariale et croissance tirée par la finance 72
  - Un régime de croissance néoschumpétérien: les TIC, technologies génériques et révolutionnaires? 74
  - Ne pas répéter les erreurs du passé 75
  - Une déréglementation précoce du marché des produits76
  - Du retour du monétarisme à l'action sur l'offre 76
  - Le renforcement de la concurrence, vecteur de l'innovation 77
  - Des marchés du travail de plus en plus concurrentiels78
  - Le rapport salarial n'est plus fordiste 78
  - Une contribution majeure à la transformation du cycle 78
  - Les TIC comme moyen de surmonter les difficultés de gestion des grandes entreprises80
  - L'informatisation s'inscrit dans une tendance longue 81
  - Les TIC: des biens de production plus que de consommation 82
  - Les dividendes du désarmement83
  - Une conversion vers des usages civils 84
  - Une contribution au retour à l'équilibre budgétaire 84
  - Une nouvelle architecture de la politique économique85
  - Ajustement budgétaire et politique monétaire préventive 85
  - Un notable contraste avec l'Europe 86
  - Des innovations financières multiformes87
  - Un marché financier profond et liquide 87
  - Le revers de la médaille: une intense spéculation 88
  - L'internationalisation favorise la dynamique interne américaine90
  - L'entrée de capitaux compense la chute du taux d'épargne des ménages 90
  - La domination américaine dans les TIC 91
  - Faut-il importer l'architecture institutionnelle américaine?91
  - Conclusion
    92
  - 5. La géographie de la «nouvelle économie»: la diversité des architectures institutionnelles
  - Introduction95
  - Les TIC au coeur du processus de changement technique96
  - La remarquable performance des pays scandinaves 96
  - Une méthode originale 97
  - Une pluralité de configurations institutionnelles 98
  - Les conditions d'une croissance vertueuse: deux configurations99
  - Modèle social-démocrate versus modèle schumpétérien99
  - Une condition nécessaire: la déréglementation du marché des produits... 100
  - ... mais pas du marché du travail 100
  - La configuration américaine: exemplarité ou singularité?101
  - Trois configurations institutionnelles102
  - La coopération, base de l'économie de la connaissance: les pays sociaux-démocrates 103
  - Concurrence et logique marchande: les pays anglo-saxons 103
  - Sauter par-dessus la phase fordiste? 104
  - Hybridation plus que diffusion d'un modèle canonique 105
  - Faut-il produire les TIC pour savoir les utiliser?106
  - Pas de lien évident entre production et demande 106
  - Ni la production, ni l'emploi ne sont pénalisés par l'absence d'un secteur producteur 107
  - Conclusion
    108
  - 6. 2000-2002: Une réévaluation du potentiel de croissance impulsé par les TIC
  - Introduction111
  - Les origines d'une crise qui n'avait pas été annoncée112
  - Phase 1: Le profit des producteurs de TIC valide la croyance en la «nouvelle économie» 112
  - Phase 2: La distorsion des signaux du marché suscite l'emballement spéculatif et l'entrée en masse d'entreprises structurellement non viables 114
  - Phase 3: L'accumulation des pertes des jeunes pousses bute sur la limite du financement et précipite le retournement de l'investissement en TIC 117
  - Phase 4: Une suraccumulation manifeste en TIC, tempérée par une gestion plus prudente des autres secteurs 119
  - Phase 5: En l'absence d'une révolution de la productivité, une crise typique de suraccumulation 120
  - Ignorer à ses risques et périls les enseignements de l'histoire123
  - Les supports changent, les emballements spéculatifs se répètent 124
  - Une dynamique non viable 125
  - Des précédents historiques éclairants 126
  - Les paradigmes technologiques se suivent mais ne se ressemblent pas127
  - Dans la lignée du télégraphe? 128
  - Une modernisation de la vente par correspondance? 133
  - L'oubli de la multiplicité des sources d'innovation et de compétitivité 135
  - Conclusion
    138
  - 7. Après la bulle Internet, le temps long de l'histoire
  - Introduction139
  - Une surestimation du rôle des TIC142
  - Les biens informationnels, de simples biens? 142
  - Un mode de vie qui n'est pas nécessairement façonné par les biens nomades 143
  - La fin de trois grands mythes144
  - Garbage in, garbage out 144
  - Les cycles économiques n'ont aucune raison de disparaître 145
  - L'économie n'est pas totalement immatérielle 146
  - Inégalités au sein et entre les pays: pas de déterminisme technologique147
  - La famille, l'école, l'héritage et la fiscalité... plus que les technologies 147
  - Les espoirs de certaines régions du Sud 148
  - Un mode de régulation incertain149
  - Érosion des rentes d'innovation périodiquement recréées plus que concurrence parfaite 149
  - Un retour sur la financiarisation du rapport salarial? 150
  - Les autorités monétaires peuvent-elles discipliner la finance? 152
  - L'État-nation n'a pas perdu tout pouvoir 154
  - Une nouvelle sphère du domaine public 155
  - L'opposition entre ancienne et «nouvelle» économies est obsolète157
  - Le surprenant destin des révolutions industrielles 157
  - Un retour au réalisme 158
  - La coexistence durable de diverses formes d'entreprises 160
  - La «nouvelle» économie est morte mais les TIC sont partout! 161
  - Conclusion
    161
  - 8. L'émergence d'un modèle anthropogénétique
  - Introduction163
  - Les TIC, vecteurs de l'entreprise réactive?164
  - La fin de l'entreprise sloaniste? 164
  - Le kanban n'a pas émergé avec l'électronique166
  - L'emballement puis la crise 167
  - Les vertus de la lenteur 168
  - Technique générique, mais pas radicale 168
  - Vers une économie de réseaux?169
  - Un renforcement de la dépendance par rapport au chemin 169
  - Coopération plus que concurrence? 170
  - Extension et intensification des interactions, origine de la croissance 172
  - Le danger de la firme creuse 173
  - Une transition vers une économie de la connaissance?173
  - Le gène, le code, le logo 174
  - L'information n'est pas la connaissance 174
  - Science ouverte versus «appropriabilité» des technologies175
  - Les trois sources de l'innovation 176
  - L'information n'est pas un substitut à la compétence 177
  - Le long terme: un modèle anthropogénétique181
  - Un panorama des sources de la croissance 182
  - Le temps est venu de la production de l'homme par l'homme 183
  - L'expression du choix des individus et d'une forme originale de progrès technique 184
  - Corriger le biais déflationniste des TIC, biens de production plus que de consommation 186
  - Un redéploiement de la recherche vers les biotechnologies 187
  - Conclusion189
  - Conclusion. Le futur dure longtemps
    193
  - Sous le succès de la «nouvelle économie» perce déjà la crise194
  - Changements institutionnels multiformes plus que déterminisme technologique195
  - La géographie de la «nouvelle économie» passe par les pays nordiques196
  - Les TIC, déjà une industrie mûre!197
  - La puissance de Wall Street plus que de la Silicon Valley198
  - Altération de la concurrence, mais pas de retour à une régulation concurrentielle mythique200
  - Entre spéculation et utopie: le modèle anthropogénétique
    201
  - Références bibliographiques 203
  - Index 219
  - Liste figures, graphiques et tableaux 223
  - Remerciements 225
Origine de la notice:
- BNF