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Les normes nouvelles de la décision médicale

Résumé

Un travail qui retrace l'évolution de l'environnement social, économique et scientifique de la décision médicale, pour aboutir à son contexte juridique actuel. Un régime de codécision institutionnalisé qui permet de gérer la relation médecin-patient, et qui s'inscrit désormais dans une épure normative avec de nouvelles règles de bioéthique.


  • Contributeur(s)
  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2008
  • Notes
    • Bibliogr. p. 545-586. Index. Résumés en français et en anglais.
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • VI-600 p. ; 21 cm
  • Collections
  • Sujet(s)
  • Lieu
  • ISBN
    • 978-2-84874-082-9
  • Indice
    • 363.2 Droit médical et droit des professions paramédicales
  • Quatrième de couverture
    • Les normes nouvelles de la décision médicale

      La décision médicale a longtemps été animée par l'arbitrage entre science et conscience du médecin. À présent, le médecin doit prendre en compte un environnement normatif très important, non pas constitué uniquement par les règles positives, légales ou réglementaires, mais également par des notions plus flexibles, souvent subjectives et évolutives au premier rang desquelles se trouve celle du standard juridique. Ainsi, le médecin doit-il à chaque instant se référer au modèle d'un médecin idéal qui, notamment, applique le standard des « données acquises de la science ». Celui-ci est une notion dont le contenu n'a jamais été précisé, ni par la jurisprudence qui s'y réfère pourtant inlassablement, ni par les trop rares écrits de la doctrine juridique. Cette étude se propose d'en cerner le contenu.

      Plus généralement, la décision médicale s'inscrit dans une évolution profonde de l'environnement social, économique et scientifique. Ce travail retrace cette évolution au cours des dernières décennies en mettant l'accent sur l'influence des facteurs économiques, des progrès scientifiques, sur les règles de bioéthique et sur le changement radical de la relation médecin-patient.

      Qui plus est, entre le médecin et le malade, divers éléments s'interposent maintenant. Si les deux acteurs initiaux se retrouvent finalement face à face, d'autres partenaires vont fortement influer sur leurs rapports respectifs. Il appartiendra cependant au praticien de prendre seul la décision qui engage sa responsabilité. Mais cette décision l'engage également, par de multiples liens, envers les autres éléments du système. Il demeure « libre » de décider, mais ses choix doivent s'inscrire dans une épure normative. Depuis 2002, le résultat de cette décision n'est plus qu'une proposition de soins présentée au patient qui seul, mais après une parfaite information et en collaboration avec le professionnel, prendra in fine les résolutions qu'il jugera utile pour sa santé. Ainsi est institutionnalisé un régime de codécision qui vise à remplacer la relation paternaliste si décriée. [Ouvrage mis à jour en août2005]


  • Tables des matières
      • Les normes nouvelles de la décision médicale

      • Thèse de doctorat en droit privé

      • Jean-Claude Dosdat

      • Les études hospitalières

      • Table des principales abréviations utiliséesI
      • SommaireV
      • Préface1
      • Avant-propos3
      • Introduction5
      • I. - La décision médicale :
        Définition et généralités5
      • II. - Évolution historique de la décision médicale et de son environnement7
      • 1. - La médecine antique avant hippocrate8
      • A) La médecine mésopotamienne10
      • B) La médecine égyptienne12
      • C) La médecine grecque pré-hippocratique15
      • 2. - L'oeuvre d'hippocrate (460-377 ou 350 ? av. J.-C.)16
      • 3. - Aristote (384-322 av. J.-C.)19
      • 4. - Les écoles d'Alexandrie et de Rome19
      • 5. - De Rome à la renaissance22
      • 6. - La renaissance25
      • 7. - De la renaissance au siècle des lumières27
      • 8. - Le XIXème siècle32
      • 9. - Le XXème siècle et le début du XXIème40
      • 10. - L'avènement du contexte normatif actuel44
      • III. - La norme45
      • A. - Approche du concept et d'une définition45
      • 1) La production des normes juridiques47
      • 2) La sanction attachée au respect de la norme49
      • B. - Les sources classiques en droit médical52
      • 1) Les sources nationales54
      • a) La Constitution et le bloc de constitutionnalité54
      • b) Les lois et les règlements57
      • c) Les ordonnances59
      • d) Les principes généraux du droit61
      • e) Les autres sources et les sources secondaires63
      • ¤ Les circulaires administratives63
      • ¤ Les réponses ministérielles65
      • ¤ Les avis et communiqués66
      • 2) Les sources internationales67
      • a) Les organisations internationales68
      • b) Le droit européen lato sensu72
      • 3) Les sources spécifiques78
      • a) La déontologie78
      • b) Les usages professionnels et les règles de l'art89
      • Première partie :
        L'environnement de la décision médicale97
      • Titre 1 - Des normes nouvelles99
      • Chapitre 1 :
        Des normes nouvelles de source officielle99
      • Section 1 : Les sources institutionnelles99
      • I. - Les organismes nationaux « indépendants »100
      • A. Les Agences sanitaires 100
      • 1) Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé et Établissement français du sang 104
      • a) L'AFSSAPS104
      • b) L'EFS106
      • 2) Établissement français des greffes (EFG) et Agence de la biomédecine 107
      • 3) Agence nationale d'accréditation et d'évaluation en santé (ANAES) et Haute Autorité de santé 108
      • a) L'ANAES108
      • b) La Haute Autorité de santé110
      • 4) Pouvoir normatif de ces établissements publics 112
      • B. Comités d'éthique 113
      • 1) Le Comité consultatif national d'éthique pour les sciences de la vie et de la santé (CCNE) 116
      • a) Le rôle et l'activité du CCNE118
      • b) La nature juridique du CCNE et la valeur des ses avis et recommandations120
      • 2) Les autres comités locaux ou régionaux 128
      • II. - Les organismes internationaux 132
      • A. Les organisations non gouvernementales 132
      • 1) L'Association médicale mondiale (AMM) 132
      • 2) Le Conseil des organisations internationales des sciences médicales ou Council for International Organisations of Medical Sciences (CIOMS) 134
      • 3) La normativité des actes de ces organisations non gouvernementales 135
      • B. Les institutions intergouvernementales 137
      • 1) L'Organisation mondiale de la santé (OMS) 137
      • 2) L'UNESCO, le Comité international de bioéthique (CIB) et le Comité intergouvernemental de bioéthique 139
      • 3) Les instances européennes : le Comité directeur de bioéthique du Conseil de l'Europe (CDBI) et le Groupe européen d'éthique des sciences et des nouvelles technologies (GEE) 143
      • a) Le CDBI et la Convention d'Oviedo144
      • b) Le GEE147
      • Section 2 : Les sources jurisprudentielles149
      • I. - La jurisprudence normative 149
      • II. - La jurisprudence évolutive 153
      • III. - La jurisprudence éclairée 159
      • A. Le recours à l'amicus curiae 159
      • B. La consultation de la doctrine 160
      • IV. - La jurisprudence brisée 162
      • Section 3 : Les sources indirectes164
      • I. - Les rapports 165
      • A. Les rapports du législateur ou émanant d'une autorité 165
      • B. Les rapports émanant des Hautes juridictions 166
      • II. - La doctrine 168
      • Chapitre 2 :
        Des normes nouvelles d'origine conjoncturelle172
      • Section 1 : Des normes nées de nouvelles contraintes172
      • I. - Contexte évènementiel et contrainte morale 173
      • A. Résurgence de la notion d'éthique et de dignité de la personne humaine 176
      • B. De Nuremberg aux textes actuels 178
      • C. L'atteinte à l'intégrité du corps humain ou les « avatars » de l'article 16-3 du Code civil 188
      • II. - Contexte social et contrainte de société 198
      • ¤ L'évolution des moeurs liées à la sexualité et à la reproduction199
      • A1. - Libération de la femme, contraception et avortement 199
      • Libération de la femme 199
      • La contraception 200
      • a) La loi du 13 décembre 2000202
      • b) Le Titre II de la loi du 4 juillet 2001205
      • L'avortement et l'interruption volontaire de grossesse (IVG) 215
      • A2. - Le désir de maternité « à tout prix » 229
      • A3. - Vers l'enfant normal et la recherche de l'enfant parfait 250
      • B. Les pathologies incurables, les soins palliatifs, l'accompagnement de fin de vie et l'euthanasie 255
      • III. - Contexte économique et contrainte financière 269
      • IV. - Contexte scientifique et contrainte technique 276
      • A. Nouvelles techniques et nouvelles thérapeutiques : les nouvelles règles de l'art 276
      • B. Progrès scientifiques et nouvelles normes juridiques 282
      • 1) La recherche médicale avec expérimentation sur l'homme, la loi du 20 décembre 1988 et ses évolutions successives 282
      • 2) Les prélèvements et les transplantations d'organes : la nouvelle détermination de la mort 293
      • Section 2 : Des normes nées du nouveau profil du malade300
      • I. - Les facteurs d'évolution de sa personnalité 301
      • A. Banalisation et médiatisation des pratiques médicales 301
      • B. Inquiétude quant à la sécurité sanitaire 302
      • C. Irruption du consumérisme dans le monde de la santé 303
      • II. - Les réponses normatives à ses aspirations 306
      • A. La sécurité sanitaire 307
      • B. Évolution du droit des patients 316
      • Titre 2 - Des principes nouveaux ou redécouverts325
      • Chapitre 1 : Le principe de proportionnalité325
      • Section 1 : Origine : un principe vraiment nouveau dans le droit médical ?325
      • Section 2 : L'évolution normative récente328
      • Chapitre 2 : Le principe de précaution331
      • Section 1 : Origine et portée du principe332
      • Section 2 : Évolution du principe : sa diffusion vers la santé337
      • Seconde partie :
        La prise de la décision médicale345
      • Titre 1 - Les modalités de la prise de décision345
      • Chapitre 1 : La liberté de principe346
      • Section 1 : Le secret, protection du colloque singulier348
      • Section 2 : La décision positive ou la prescription350
      • I. - La liberté de prescription 352
      • II. - L'obtention du consentement 357
      • A. Le principe général : le consentement libre et éclairé 360
      • 1) L'information : sa qualité et son contenu 362
      • 2) L'information : la charge de la preuve et son mode d'administration 368
      • 3) L'information selon la loi du 4 mars 2002 375
      • 4) Les difficultés pratiques 378
      • ¤ Les cas particuliers384
      • 1) Le patient majeur, capable, conscient et la personne de confiance 384
      • 2) L'incapable majeur et le mineur : vers une nouvelle capacité sanitaire 386
      • C. Les exceptions au principe général d'information et de consentement 391
      • 1) L'urgence et le malade inconscient 391
      • 2) Le refus d'être informé 392
      • 3) L'information sélective 393
      • Section 3 : La décision négative ou l'abstention396
      • I. - Le refus de soins de la part du médecin 397
      • A. Le refus pour raisons personnelles 397
      • B. Le refus pour raisons professionnelles 398
      • 1) Le refus de répondre aux demandes illicites 398
      • 2) La raison proportionnée 399
      • a) Application du principe399
      • b) Chirurgie esthétique402
      • c) Transsexualisme404
      • II. - Le refus de soins par le patient 406
      • Le problème particulier des Témoins de Jéhovah410
      • Chapitre 2 : Les limites à la liberté de principe417
      • Section 1 : Les limites tenant à l'interposition de tiers418
      • I. - Les acteurs institutionnels 418
      • A. L'assurance maladie 418
      • B. Le juge 423
      • C. Les compagnies d'assurances 427
      • D. Les comités d'éthique cliniques 429
      • II. - Les acteurs professionnels de la santé 430
      • A. Le pharmacien 430
      • B. La médecine pluridisciplinaire, les centres de référence, les procédés d'aide au diagnostic et à la décision, la télémédecine 432
      • Section 2 : Les limites tenant au droit de transgression438
      • I. - Les circonstances exceptionnelles énoncées dans l'arrêt Mercier 439
      • II. - L'article 40 du Code de déontologie médicale 440
      • III. - La prescription hors AMM 440
      • Titre 2 - Les effet de la prise de décision médicale445
      • Chapitre 1 : La responsabilité civile du médecin448
      • Section 1 : Le principe traditionnel de la responsabilité civile médicale451
      • I. - Les standards juridiques 452
      • A. Théorie des standards 453
      • B. Le standard de comportement du médecin 457
      • II. - Les données acquises de la science 460
      • A. Le concept de données acquises de la science 461
      • B. La querelle sémantique entre les données acquises et les données actuelles de la science 467
      • C. Qui décerne le label scientifique aux données ? 470
      • D. Qui les dit « acquises » ? 474
      • 1) Les données acquises purement professionnelles 476
      • 2) Les données acquises d'expertise collective : recommandations et références professionnelles 480
      • 3) Les données acquises codifiées : les règles officielles de bonne pratique et les références médicales opposables 487
      • a) Les règles de bonne pratique publiées au Journal Officiel487
      • b) Les références médicales opposables (RMO)489
      • 4) Les données acquises à finalité judiciaire : les experts et l'expertise judiciaire 497
      • III. - La faute, écart du standard 503
      • Section 2 : L'apport de la loi n° 2002-303 du 4 mars 2002 s'agissant de l'indemnisation des risques sanitaires confiée à la solidarité nationale506
      • Chapitre 2 : Responsabilité du médecin et nouvelle approche légale de la décision médicale : vers un partage de la responsabilité ?510
      • Section 1 : La perception de la responsabilité médicale par le praticien511
      • I. - La construction jurisprudentielle subie comme source normative 511
      • II. - La réalité juridique 514
      • A. L'aspect théorique 514
      • B. L'évidence pratique 517
      • Section 2 : L'éclairage apporté par la loi du 4 mars 2002521
      • I. - La seule faute. Quelle faute ? 523
      • A. Ce que la faute ne devrait pas recouvrir 523
      • B. Propositions de définition 532
      • II. - Le risque et son acceptation, conséquence de la codécision médicale 536
      • A. Le risque accepté 536
      • B. L'indemnisation du risque survenu 538
      • Après-propos, en guise de conclusion 541
      • Bibliographie545
      • I. - Ouvrages 545
      • II. - Mémoires et thèses 549
      • III. - Rapports 550
      • IV. - Articles, chroniques et notes 552
      • Table des décisions de jurisprudence citées575
      • 1. - Cour européenne des droits de l'homme 575
      • 2. - Cour de justice des Communautés européennes 575
      • 3. - Conseil constitutionnel 575
      • 4. - Tribunal des conflits 576
      • 5. - Conseil d'État 576
      • 6. - Cour de cassation 578
      • 7. - Juridictions administratives du fond 584
      • 8. - Juridictions judiciaires du fond 585
      • Index alphabétique587
      • Table des matières593

  • Origine de la notice:
    • Electre
  • Disponible - 363.2 DOS

    Niveau 3 - Droit