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Jeunes socialistes, jeunes UMP : lieux et processus de socialisation politique

Résumé

Une analyse comparative des jeunes actifs du Mouvement des jeunes socialistes (PS) et des Jeunes populaires (UMP) suivie d'un examen de la progression de ces jeunes dans la hiérarchie interne des partis et dans les diverses phases de leur carrière.


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2009
  • Notes
    • Bibliogr. p. 709-456. Index
    • Bibliogr. Index
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • XIV-765 p. : couv. ill. ; 24 cm
  • Collections
  • Sujet(s)
  • Lieu
  • ISBN
    • 978-2-247-08649-8
  • Indice
    • 323 Forces politiques, action politique (France)
  • Quatrième de couverture
    • Jeunes socialistes / Jeunes UMP

      Lieux et processus de socialisation politique

      « Les organisations de jeunesse, quelle que soit leur orientation politique, sont bien des lieux d'apprentissage des ficelles du métier politique, métier " qui ne s'apprend pas ". Pourtant, les organisations de jeunesse des partis politiques, a fortiori celles des partis aujourd'hui dominants dans l'espace politique français, étaient jusqu'à la thèse de Lucie Bargel mal connues. [...]

      C'est l'incorporation progressive des savoir-faire et des savoir-être officiels et officieux de la profession politique qu'étudie Lucie Bargel, contribuant ainsi tout d'abord au renouveau des travaux sur la socialisation, politique ou non. Et elle le fait avec une double exigence qui participe de la valeur de cet ouvrage : celle de la comparaison entre une organisation de droite et une organisation de gauche ; celle de la multiplication des méthodes puisqu'on trouvera ici aussi bien des archives, une analyse quantitative de questionnaires passés auprès des membres de ces mouvements de jeunesse, qu'une longue observation au sein du MJS et des Jeunes Populaires. [...]

      En effet seule une observation longue, couplée à l'usage de la notion de carrière, permet de décrire ce qui ne l'avait jamais été jusque-là : l'incorporation progressive des règles formelles et informelles, des plus dicibles aux plus déviantes. [...]

      L'ouvrage de Lucie Bargel contribue à l'analyse de la professionnalisation et de la socialisation politiques, comme aux gender studies. Il participe enfin de la sociologie des institutions, parce qu'il montre tout du long ce que les institutions " font " à leurs membres. Mais aussi parce que Lucie Bargel parvient à décrire sous quelles conditions historiques et politiques l'accord ou le désaccord avec la tutelle partisane autorise les organisations de jeunesse à devenir ou non des filières de professionnalisation politique. »
      Frédérique Matonti


  • Tables des matières
      • Jeunes socialistes

      • Jeunes UMP

      • Lieux et processus de socialisation politique

      • Lucie Bargel

      • Dalloz

      • SommaireV
      • Principaux sigles utilisésVII
      • RemerciementsIX
      • PréfaceXI
      • Introduction1
      • I. Que se passe-t-il au sein des organisations de jeunesse ?2
      • A. Conséquences biographiques de l'engagement juvénile et professionnalisation politique3
      • B. Une focalisation sur les membres des instances nationales6
      • C. Les jeunes : boule de cristal et miroir grossissant de l'engagement politique et partisan9
      • II. Comment apprendre un métier « qui ne s'apprend pas » ?13
      • A. Les spécificités du métier politique14
      • B. Saisir l'apprentissage du métier politique : l'utilité des marges16
      • III. Des institutions « ouvertes » : les processus ordinaires d'apprentissage du métier politique19
      • A. La puissance socialisatrice des institutions « totales »20
      • B. La socialisation politique dans les institutions ouvertes25
      • C. Les institutions ouvertes et le champ politique26
      • IV. Métier et déviance : la boîte à outils de la sociologie interactionniste27
      • A. « Voir les gens comme des activités »28
      • B. Carrières déviantes et carrières professionnelles33
      • 1. La construction d'une culture professionnelle déviante34
      • 2. La fabrique du consensus36
      • 3. Une « coopération concurrentielle »38
      • V. Terrains et méthodes40
      • A. Le Mouvement des jeunes socialistes et les Jeunes populaires40
      • 1. Sociologie comparée des organisations de jeunesse du PS et de l'UMP41
      • 2. Des possibilités objectives de professionnalisation politique comparables44
      • 3. Une analyse comparative45
      • B. Une démarche ethnographique, une combinaison de méthodes47
      • 1. Les interactions comme effets et les effets des interactions47
      • 2. Une combinaison de méthodes49
      • a. Saisir des apprentissages tacites et stigmatisés par l'observation participante50
      • b. L'articulation des méthodes et des données53
      • 3. Deux positions d'enquête55
      • a. Les vertus du malentendu dans l'enquête de terrain55
      • b. Deux enquêtes pour une enquêtrice60
      • 1. Des ratios cadres/adhérents très éloignés265
      • 2. La hiérarchie des postes : structure pyramidale et structure en toupie270
      • 3. La désignation des responsables : élections et nominations276
      • B. Les possibilités de trajectoires politiques à partir des organisations de jeunesse279
      • 1. Des rapports différents entre adhésion et responsabilités dans le parti279
      • 2. Multipositionnalités et intensités de l'engagement281
      • II. Homogénéité et hétérogénéité des membres des organisations de jeunesse des partis284
      • A. Des jeunes « hors-jeu socialement »285
      • 1. Des hommes « jeunes »...286
      • 2. ...issus de familles favorisées et politisées288
      • a. Une sélection sociale à l'entrée288
      • b. Une proximité familiale à la politique290
      • B. Jeunes de droite et jeunes de gauche292
      • 1. Les déterminants sociaux de l'orientation politique292
      • a. Catholiques versus laïcs293
      • b. Enfants d'indépendants versus enfants de fonctionnaires294
      • 2. L'engagement des parents296
      • 3. Lieux d'études et niveaux de diplôme298
      • C. L'espace social des institutions : uniformité et diversité au sein de chaque organisation de jeunesse304
      • Conclusion. Des institutions contrastées314
      • Deuxième partie
        Carrières dans les organisations de jeunesse des partis et socialisation politique par les pairs
      • Introduction. La socialisation politique en pratiques321
      • I. Ouvrir la « boîte noire » du métier politique322
      • A. Le métier politique en pratiques322
      • B. Un apprentissage qui n'en est pas un325
      • 1. Les spécificités d'un apprentissage informel326
      • 2. Un apprentissage spécifiquement politique329
      • 3. Un apprentissage déviant330
      • II. Les interactions entre pairs : des « alliés-amis »332
      • A. Sociabilité et capital social. Dépasser l'opposition entre cynisme et enchantement333
      • B. Capital social collectif et personnel337
      • C. Les groupes socialisateurs au sein des institutions : des « bandes »339
      • III. La carrière, garantie du fondement empirique de l'analyse et outil d'objectivation342
      • Chapitre 4. Prendre goût aux activités de l'organisation de jeunesse347
      • I. Apprendre à apprécier les modalités de discussion en réunion351
      • A. Apprendre la routine des réunions politiques352
      • 1. Rechercher la discussion politique : des dispositions déviantes352
      • 2. La routine institutionnelle des réunions354
      • B. Être incité359
      • 1. Aimer apprendre de ses pairs361
      • 2. Prendre la parole364
      • C. Fabien, une intégration « heureuse » au MJS377
      • II. Prendre goût aux activités de terrain385
      • A. Ne plus mépriser les activités « militantes »385
      • 1. Valoriser une convivialité « transgressive »386
      • 2. Valoriser le « contact avec la base »388
      • B. Des activités de terrain inégalement appréciées390
      • 1. Des appropriations différenciées des activités de terrain392
      • 2. Une appropriation masculine des activités de terrain394
      • C. La conversion de Martin, « militant » et « technocrate »397
      • III. Assumer publiquement son adhésion et éprouver sa déviance404
      • Chapitre 5. Se retrouver dans un sous-groupe413
      • I. Les sous-groupes informels des Jeunes populaires : être « proche de »417
      • A. Être parrainé418
      • 1. Entrer par la grande porte418
      • 2. Des réseaux catholiques423
      • B. Collaborer avec les « aînés »426
      • 1. Des activités politiques modelées par les élus locaux426
      • 2. Rechercher le soutien de la direction de l'UMP428
      • C. Rechercher une « légitimité militante » : « l'école Marie Guevenoux »432
      • 1. La « légitimité militante », une légitimation par défaut432
      • 2. Un « militantisme » féminin437
      • II. Les sous-groupes organisés du MJS : les courants444
      • A. Être initié449
      • 1. Prendre conscience de son intégration dans un sous-groupe450
      • 2. Posséder les codes452
      • B. Faire ses preuves de loyauté454
      • 1. Maintenir ses relations dans le courant455
      • 2. Écrire457
      • a. Écrire des textes politiques457
      • b. Participer à l'écriture des textes d'orientations du MJS459
      • C. Incarner son courant472
      • 1. Recruter pour le courant472
      • 2. Entretenir et produire la doctrine du courant476
      • 3. Entretenir la position du courant477
      • D. Donner un sens à la poursuite de l'engagement483
      • 1. Poursuivre l'engagement au PS483
      • 2. Rester au MJS487
      • Chapitre 6. S'attacher à la politique491
      • I. « Gérer son temps » : la centralité croissante de l'engagement494
      • A. Une sociabilité de plus en plus étendue et exclusive495
      • 1. Les réticences à une sociabilité exclusive : « ne pas se couper du monde »495
      • 2. L'exposition de la sociabilité comme démonstration de force politique502
      • B. Une requalification politique des études506
      • 1. La priorité aux études revisitée507
      • 2. Orienter politiquement ses études510
      • II. La politique comme perspective professionnelle515
      • A. Une perspective temporaire : prolonger et financer son engagement politique516
      • B. Se professionnaliser522
      • 1. Éprouver la force de son attachement523
      • 2. Envisager une carrière élective529
      • C. Reconvertir ses compétences hors du champ politique535
      • Conclusion. Des savoir-faire professionnels541
      • Troisième partie
        Devenir un(e) professionnel(le) de la politique
      • Introduction. Générations et sélection au sein des organisations de jeunesse des partis549
      • Chapitre 7. La formation de cadres socialistes au MJS : trouver la « bonne distance » au PS557
      • I. L'invention d'une position dirigeante561
      • A. Des jeunes rocardiens à Nouvelle gauche562
      • 1. La prise de pouvoir d'un groupe dominé au sein des jeunes rocardiens563
      • 2. La consolidation partisane du groupe dirigeant du MJS567
      • B. « Apparatchiks » et « militants »571
      • 1. Jeune dirigeant socialiste « autonome » : une performance de genre571
      • 2. Les « mouvistes » de l'UNEF comme modèles et concurrents576
      • II. Professionnalisation et féminisation580
      • A. Nouvelle gauche au PS580
      • 1. La valorisation partisane de la direction du MJS581
      • 2. Des trajectoires d'ascension sociale grâce au parti585
      • B. Les effets de la position de Nouvelle gauche au PS588
      • 1. Le recul de la « baston dans la rue »588
      • 2. Fin de l'unanimisme au MJS et investissement des « questions de société »592
      • C. Déstabilisation et féminisation du rôle de dirigeant(e)594
      • 1. Les résistances à la déstabilisation594
      • 2. Des trajectoires d'ascension politique de jeunes femmes très diplômées601
      • III. Double opposition et consécration des « militants étudiants »604
      • A. Des « filles sérieuses » aux « militants étudiants »604
      • 1. « Sérieuse », « légère » et « charismatique » : la fabrication des rôles604
      • 2. Le MJS et l'UNEF-Id en situation de double opposition612
      • B. MJS et UNEF : circulation de dirigeants et hybridation des rôles618
      • 1. L'autonomie de formation des présidents du MJS en déclin618
      • 2. Les jeunes minorités « de gauche » du PS623
      • Chapitre 8. Une organisation de jeunesse sarkozyste en campagne : des trajectoires sous contrôle633
      • I. La reprise en main des Jeunes populaires635
      • A. La remise en cause des JP et la création de structures concurrentes637
      • B. Le remplacement des cadres des Jeunes populaires640
      • 1. La fédération de Paris des Jeunes populaires640
      • 2. La « démission » de Marie Guevenoux648
      • 3. Les Universités d'été de La Baule650
      • C. Mettre le mouvement « en ordre de bataille »654
      • 1. La réorganisation des équipes655
      • 2. « À l'UMP, dans l'UMP, pour l'UMP et son Président »664
      • 3. La réforme du règlement intérieur667
      • II. Le « gel » des rapports de concurrence : renouvellement des adhérents et maintien des cadres671
      • A. Campagne électorale, militantisme et recrutement672
      • 1. Période d'adhésion et propriétés sociales des adhérents673
      • 2. Période d'adhésion et participation aux rites d'intégration674
      • B. Cadres et professionnel(le)s676
      • 1. Les réseaux partisans des cadres676
      • 2. Des professionnel(le)s sur-qualifié(e)s socialement et scolairement679
      • C. Résistances et reconversions virtuelles682
      • 1. Les forums Internet des JP comme lieux de circulation de l'information682
      • 2. L'exportation de la concurrence entre Jeunes populaires sur les sites de campagne présidentielle684
      • Conclusion. Médiations692
      • Conclusion générale697
      • Bibliographie709
      • Index alphabétique757

  • Origine de la notice:
    • BNF
  • Disponible - 323 BAR

    Niveau 2 - Politique