• Aide
  • Eurêkoi Eurêkoi

Livre

Les voyages de découverte et les premiers établissements (XVe-XVIe siècles)


  • Contributeur(s)
  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2003
  • Notes
    • La 1ère édition est parue aux PUF, en 1948, dans la collection "Colonies et empires"
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • IV-533 p. ; 22 cm
  • Sujet(s)
  • Epoque
  • Lieu
  • ISBN
    • 2-85226-551+6
  • Indice
    • 97.6 Découverte de l'Amérique et Amérique coloniale
  • Quatrième de couverture
    • Qui s'intéresse aux découvertes des terres neuves ne doit pas oublier que leur histoire est inséparable de celle de la colonisation, et qu'elle doit être de plus nécessairement replacée dans un contexte politique international.

      On sait en effet qu'en 1494 le Pape avait divisé le monde encore inconnu en deux parties, dont l'une revenait à l'Espagne et l'autre au Portugal. Ce partage avait été effectué selon des modalités peu précises, et il n'en était que plus redoutable pour des pays comme la France, qui gardait à ce propos une conduite éminemment prudente.

      Réduire l'histoire des découvertes et de la colonisation française à ce seul aspect constituerait cependant une erreur et une injustice. Le livre de Ch.-A. Julien met en lumière un certain nombre de problèmes auparavant mal connus.

      Il s'attache tout d'abord à démontrer que l'attitude du gouvernement royal fut des plus contradictoires, en particulier à cause de la corruption très importante qui régnait dans l'entourage du monarque. Celui-ci était notamment manoeuvré par une de ses maîtresses, elle-même manipulée par un agent espagnol.

      Les marins français du XVIe siècle n'eurent pas en conséquence l'appui dont bénéficièrent leurs rivaux espagnols et portugais. Les provinces de Bretagne et de Normandie en vinrent à prendre des initiatives, et cela explique que des ports comme Dieppe ou Saint-Malo furent les principaux foyers d'expansion.

      En raison de cette politique, les individus plus que les nations furent aux prises dans la première moitié du siècle. Ango et ses pilotes, par exemple, représentèrent une véritable puissance atlantique, que le Portugal fut contraint de prendre en considération. Pendant la seconde partie du siècle, les huguenots normands pensèrent faire oeuvre pie en jetant par-dessus bord les jésuites et les équipages ennemis.

      Jacques Cartier, quoique montrant le chemin de la pénétration canadienne, ne rencontra qu'indifférence ou dérision. Seule la politique de François 1er, devenue extrêmement ferme, fit admettre que l'occupation véritable d'une terre neuve créait le droit de possession. Cette attitude nouvelle incita Jacques Cartier à engager son troisième voyage. C'est à ce moment que la présence française au Canada devint effective. Le Roi donna, par prudence, un caractère religieux à son entreprise, mais le but essentiel de l'expédition demeurait la recherche de mines.

      Dans son livre Ch.-A. Julien étudie également les implications d'ordre philosophico-politique. Il établit encore, à propos du mythe dit "du bon sauvage", un constat de paternité indéniable: le thème apparaître en effet dans un poème de Ronsard.


  • Origine de la notice:
    • BPI
  • Disponible - 97.6 JUL

    Niveau 2 - Histoire