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Livre

Les paradoxes de la sécurité : le cas d'AZF

Résumé

Réflexion sur les enjeux du concept de sécurité effective c'est à dire la manière dont les sujets passent d'une sécurité figée par des règles à une sécurité en action. L'ouvrage permet de comprendre les pratiques de sécurité au sein de l'entreprise, ses ambitions et ses limites.


  • Autre(s) auteur(s)
  • Contributeur(s)
  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2011
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 1 vol. (288 p.) ; 22 x 15 cm
  • Sujet(s)
  • ISBN
    • 978-2-13-059050-7
  • Indice
  • Quatrième de couverture
    • Malgré les efforts pour améliorer la sécurité dans l'industrie, la survenue d'une catastrophe n'est jamais à exclure : en témoigne l'explosion de l'usine chimique AZF à Toulouse en 2001. Ce travail interroge les enjeux du concept de sécurité effective, c'est-à-dire la manière dont les sujets passent d'une sécurité figée par des règles à une sécurité en action, au travers d'une transformation des règles formelles en obligations partagées que chacun s'engage à suivre ; l'engagement, l'appropriation, la compréhension et la coordination par les savoirs forment un ensemble de règles sociales inventées et mobilisées pour « agir en sécurité ». La démarche proposée ici s'inscrit volontairement en marge d'une scène judiciaire qui chercherait à décrypter les causes d'une catastrophe, pour se recentrer sur la scène organisationnelle visant à expliquer ce qu'est le travail d'organisation de la sécurité.

      Cet ouvrage s'adresse à tous ceux et celles qui veulent comprendre les pratiques de sécurité au sein de l'entreprise, ses ambitions et ses limites : ingénieurs, médecins du travail, membres du Comité hygiène et sécurité, cadres et ouvriers, étudiants et élèves ingénieurs, ainsi que toute personne cherchant à comprendre ce qui s'élabore dans l'enceinte de l'entreprise.


  • Tables des matières
      • Les paradoxes de la sécurité.

      • Le cas d'AZF

      • Gilbert de Terssac

      • Jacques Mignard

      • Presses Universitaires de France

      • RemerciementsXI
      • Liste des intervenants dans l'ouvrage cités par un prénom XIII
      • Préface. - Se séparer des activités potentiellement dangereuses : un autre risque ?1
      • Introduction9
      • 1. La sécurité : décisions, tensions, règles et relations de pouvoir14
      • 2. Une démarche singulière17
      • 3. Présentation de l'ouvrage21
      • Chapitre 1. - Travail et sécurité25
      • Introduction25
      • 1. L'attachement à l'entreprise26
      • 1.1. L'attachement à l'entreprise : emploi à vie et métier27
      • 1.2. Les communautés de travail solidaires30
      • 1.3. La « hiérarchie des places » : le « noble » et le « sale »32
      • 1.4. La survalorisation de la technologie34
      • 1.5. La technologie modifie les rapports de pouvoir37
      • 2. Rapport au travail et risques40
      • 2.1. Risque d'accident et « surengagement de soi »41
      • 2.2. Risques d'explosion et de débordement43
      • 2.3. Le risque d'une « fausse manoeuvre »44
      • 2.4. Risque d'un arrêt : la hantise du « déclenchement »46
      • 3. Sécurité et relations de pouvoir49
      • 3.1. La sécurité dégradée dans la période 1960-198049
      • 3.1.1. L'inefficacité de la politique de sécurité entre 1960 et 198050
      • 3.1.2. Un record dans le domaine des accidents du travail51
      • 3.1.3. La conception « technique » de la sécurité51
      • 3.2. Direction et syndicats face à la sécurité : une opposition52
      • 3.2.1. Conflictualité au sein du CHS : production ou revendication52
      • 3.2.2. Le malaise dans le travail de l'élu du CHS55
      • Conclusion57
      • Chapitre 2. - L'engagement contrôlé dans la sécurité59
      • Introduction59
      • 1. Expérimentation et régulations parallèles61
      • 1.1. Côté direction : engagement et contrôle faible61
      • 1.1.1. La décision de nommer un nouveau responsable Sécurité62
      • 1.1.2. Structuration du service Sécurité et choix des hommes66
      • 1.2. Côté syndical : se préparer à l'engagement dans le CHS68
      • 1.2.1. La lutte contre l'habitude : « le syndrome du caillebotis »68
      • 1.2.2. La découverte des conditions de travail des autres71
      • 1.2.3. Donner de la voix face à la « peur de dire »72
      • 2. Généralisation : régulation conflictuelle75
      • 2.1. Côté direction : forcer l'engagement par un contrôle coercitif75
      • 2.1.1. L'engagement insuffisant de la direction76
      • 2.1.2. Performance des cadres et cadres de la performance77
      • 2.1.3. La communication : « la lettre au domicile »80
      • 2.2. Côté syndicats : relayage et pression sur la direction83
      • 2.2.1. Contraindre pour faire avancer une proposition83
      • 2.2.2. La reconnaissance de la compétence des élus du CHS85
      • 3. Relance et régulations contractuelles87
      • 3.1. L'invention de dispositifs à partager et co-écrits88
      • 3.1.1. Résultats sécurité encourageants et acteurs découragés89
      • 3.1.2. La systématisation des écrits comme mode de gouvernance90
      • 3.2. La démarche qualité : spécificité et limites94
      • 3.2.1. Une incitation extérieure à l'établissement relayée en interne95
      • 3.2.2. Formaliser une manière d'agir et s'affranchir des « petits chefs »97
      • 3.2.3. Des procédures communes contre l'arbitraire des « petits chefs »98
      • 3.2.4. La démarche qualité contre le « petit carnet »99
      • Conclusion101
      • Chapitre 3. - L'apprentissage des règles par appropriation105
      • Introduction105
      • 1. L'appropriation des règles par le bas : les usages107
      • 1.1. La règle de protection à l'épreuve de ses usages108
      • 1.1.1. Autonomie irréductible des pratiques et apprentissage109
      • 1.1.2. La discrétion et jugement d'opportunité111
      • 1.1.3. Mise en cohérence et conflit de règles : enrichir la règle113
      • 1.1.4. L'impérativité de la règle en situation critique115
      • 1.2. S'approprier les règles obligatoires par apprentissage118
      • 1.2.1. L'appropriation par l'exemplarité119
      • 1.2.2. L'appropriation par l'expérimentation120
      • 1.2.3. L'appropriation par l'explication122
      • 2. L'appropriation des règles par le haut : la conception124
      • 2.1. La conception de la sécurité acceptable : initiatives et compromis126
      • 2.1.1. Définir la sécurité du procédé et des matériaux127
      • 2.1.2. La stratégie et calcul de la sécurité des équipements127
      • 2.1.3. L'étude de danger : un choix discuté128
      • 2.2. La sécurité négociée : les « garants » de l'accord130
      • 2.2.1. La décision de mobiliser les normes de sécurité130
      • 2.2.2. Explicitation des contraintes et arbitrage négocié131
      • 2.2.3. Le choix des scénarios critiques et la redondance132
      • 2.2.4. Décision collective et compromis au sein du groupe134
      • 2.3. Les ajustements permanents de la sécurité135
      • 2.3.1. L'expérimentation du projet et son suivi135
      • 2.3.2. Participation des usagers à la mise au point de l'atelier136
      • 2.3.3. La coordination des interventions : le permis de travail137
      • Conclusion139
      • Chapitre 4. - Comprendre sans punir143
      • Introduction143
      • 1. La gestion partagée des accidents du travail145
      • 1.1. Le choix d'une procédure des descriptions et d'analyse146
      • 1.1.1. Une procédure de décision : l'obligation de déclaration146
      • 1.1.2. Une décision de procédure : l'analyse par l'arbre des causes149
      • 1.2. Le référentiel de la compréhension : impunité contre vérité151
      • 1.2.1. Comprendre l'accident : la règle d'impunité151
      • 1.2.2. Comprendre : admettre, élucider, impliquer154
      • 1.3. La formation d'un sujet collectif pour analyser l'accident158
      • 1.3.1. L'engagement « en conscience » dans la méthode159
      • 1.3.2. L'analyse forme un collectif autour d'une vision partagée161
      • 1.3.3. L'accord sur le compromis d'action soude le groupe163
      • 1.4. Diffusion et retour d'expérience remplacent la sanction164
      • 2. Les raisons de l'incident167
      • 2.1. La coopération des réparateurs et des producteurs167
      • 2.1.1. La gestion des incidents : la complexité de la prévention167
      • 2.1.2. Composantes de la sécurité : comprendre, fiabiliser, déclarer170
      • 2.2. Extension de l'impunité aux incidents : agir sur la sécurité173
      • 2.2.1. Le principe de réalité oriente la solution : la vis fuyarde174
      • 2.2.2. Décoder l'énoncé : « Ensacheuse en panne »176
      • 2.2.3. La solution convenable : manche à balai ou centreur d'axe177
      • 2.2.4. Détournement d'usage « normal » : la pompe en vibration179
      • 2.3. Sécurité négociée et régulations sociales182
      • 2.3.1. Une vision partagée : comprendre le problème de l'autre182
      • 2.3.2. Régler « son » problème : un échange donnant-donnant184
      • Conclusion186
      • Chapitre 5. - Écrire la sécurité pour se coordonner189
      • Introduction189
      • 1. La lente montée des écrits d'organisation191
      • 1.1. Compétences contrariées, pouvoir d'agir bridé191
      • 1.2. Prendre la parole ou oser dire : un acte politique192
      • 1.3. Écrire, c'est agir : dessins, plans, notes, calculs195
      • 2. Écrire la sécurité : prescrire, décrire, inscrire198
      • 2.1. Prescrire pour « faire faire » : les cahiers du chs-ct199
      • 2.1.1. Écrire dans le cahier du CHS : un ordre et une obligation d'agir199
      • 2.1.2. Écrire dans le cahier du CHS-CT : une quasi-revendication201
      • 2.1.3. Écrire sur le cahier du CHS : la preuve « formelle »203
      • 2.2. Décrire une situation critique : les cahiers d'ateliers205
      • 2.2.1. Cahier d'amélioration : une contribution des exploitants206
      • 2.2.2. Cahier d'entretien : des alertes quotidiennes207
      • 2.2.3. Cahier de modification de sécurité : signaler pour agir208
      • 2.3. Inscrire une recommandation et mandater l'agent sécurité210
      • 3. La règle d'écriture pour se coordonner212
      • 3.1. Les cri (1995) et crie (1997) : la règle d'écriture partagée213
      • 3.1.1. Capter les anomalies contre une analyse collective214
      • 3.1.2. Le Crie : ce qu'il contient215
      • 3.2. Le crie structure un collectif pour gérer les événements216
      • 3.3. Sécurité et activité professionnelle : la référence commune220
      • 3.4. Le document est aussi un point de sortie unique pour communiquer223
      • Conclusion225
      • Chapitre 6. - Vers la sécurité négociée ?229
      • 1. La sécurité est dans l'activité professionnelle de chacun230
      • 2. Une production de règles233
      • 3. L'appropriation des règles238
      • 4. Mobilisation et engagement240
      • 5. La sécurité est négociée243
      • Bibliographie249

  • Origine de la notice:
    • Electre
  • Disponible - 573.21 MIG

    Niveau 2 - Sciences