Les paradoxes de la sécurité.
Le cas d'AZF
Gilbert de Terssac
Jacques Mignard
Presses Universitaires de France
RemerciementsXI
Liste des intervenants dans l'ouvrage cités par un prénom
XIII
Préface. - Se séparer des activités potentiellement dangereuses : un autre risque ?1
Introduction9
1. La sécurité : décisions, tensions, règles et relations de pouvoir14
2. Une démarche singulière17
3. Présentation de l'ouvrage21
Chapitre 1. - Travail et sécurité25
Introduction25
1. L'attachement à l'entreprise26
1.1. L'attachement à l'entreprise : emploi à vie et métier27
1.2. Les communautés de travail solidaires30
1.3. La « hiérarchie des places » : le « noble » et le « sale »32
1.4. La survalorisation de la technologie34
1.5. La technologie modifie les rapports de pouvoir37
2. Rapport au travail et risques40
2.1. Risque d'accident et « surengagement de soi »41
2.2. Risques d'explosion et de débordement43
2.3. Le risque d'une « fausse manoeuvre »44
2.4. Risque d'un arrêt : la hantise du « déclenchement »46
3. Sécurité et relations de pouvoir49
3.1. La sécurité dégradée dans la période 1960-198049
3.1.1. L'inefficacité de la politique de sécurité entre 1960 et 198050
3.1.2. Un record dans le domaine des accidents du travail51
3.1.3. La conception « technique » de la sécurité51
3.2. Direction et syndicats face à la sécurité : une opposition52
3.2.1. Conflictualité au sein du CHS : production ou revendication52
3.2.2. Le malaise dans le travail de l'élu du CHS55
Conclusion57
Chapitre 2. - L'engagement contrôlé dans la sécurité59
Introduction59
1. Expérimentation et régulations parallèles61
1.1. Côté direction : engagement et contrôle faible61
1.1.1. La décision de nommer un nouveau responsable Sécurité62
1.1.2. Structuration du service Sécurité et choix des hommes66
1.2. Côté syndical : se préparer à l'engagement dans le CHS68
1.2.1. La lutte contre l'habitude : « le syndrome du caillebotis »68
1.2.2. La découverte des conditions de travail des autres71
1.2.3. Donner de la voix face à la « peur de dire »72
2. Généralisation : régulation conflictuelle75
2.1. Côté direction : forcer l'engagement par un contrôle coercitif75
2.1.1. L'engagement insuffisant de la direction76
2.1.2. Performance des cadres et cadres de la performance77
2.1.3. La communication : « la lettre au domicile »80
2.2. Côté syndicats : relayage et pression sur la direction83
2.2.1. Contraindre pour faire avancer une proposition83
2.2.2. La reconnaissance de la compétence des élus du CHS85
3. Relance et régulations contractuelles87
3.1. L'invention de dispositifs à partager et co-écrits88
3.1.1. Résultats sécurité encourageants et acteurs découragés89
3.1.2. La systématisation des écrits comme mode de gouvernance90
3.2. La démarche qualité : spécificité et limites94
3.2.1. Une incitation extérieure à l'établissement relayée en interne95
3.2.2. Formaliser une manière d'agir et s'affranchir des « petits chefs »97
3.2.3. Des procédures communes contre l'arbitraire des « petits chefs »98
3.2.4. La démarche qualité contre le « petit carnet »99
Conclusion101
Chapitre 3. - L'apprentissage des règles par appropriation105
Introduction105
1. L'appropriation des règles par le bas : les usages107
1.1. La règle de protection à l'épreuve de ses usages108
1.1.1. Autonomie irréductible des pratiques et apprentissage109
1.1.2. La discrétion et jugement d'opportunité111
1.1.3. Mise en cohérence et conflit de règles : enrichir la règle113
1.1.4. L'impérativité de la règle en situation critique115
1.2. S'approprier les règles obligatoires par apprentissage118
1.2.1. L'appropriation par l'exemplarité119
1.2.2. L'appropriation par l'expérimentation120
1.2.3. L'appropriation par l'explication122
2. L'appropriation des règles par le haut : la conception124
2.1. La conception de la sécurité acceptable : initiatives et compromis126
2.1.1. Définir la sécurité du procédé et des matériaux127
2.1.2. La stratégie et calcul de la sécurité des équipements127
2.1.3. L'étude de danger : un choix discuté128
2.2. La sécurité négociée : les « garants » de l'accord130
2.2.1. La décision de mobiliser les normes de sécurité130
2.2.2. Explicitation des contraintes et arbitrage négocié131
2.2.3. Le choix des scénarios critiques et la redondance132
2.2.4. Décision collective et compromis au sein du groupe134
2.3. Les ajustements permanents de la sécurité135
2.3.1. L'expérimentation du projet et son suivi135
2.3.2. Participation des usagers à la mise au point de l'atelier136
2.3.3. La coordination des interventions : le permis de travail137
Conclusion139
Chapitre 4. - Comprendre sans punir143
Introduction143
1. La gestion partagée des accidents du travail145
1.1. Le choix d'une procédure des descriptions et d'analyse146
1.1.1. Une procédure de décision : l'obligation de déclaration146
1.1.2. Une décision de procédure : l'analyse par l'arbre des causes149
1.2. Le référentiel de la compréhension : impunité contre vérité151
1.2.1. Comprendre l'accident : la règle d'impunité151
1.2.2. Comprendre : admettre, élucider, impliquer154
1.3. La formation d'un sujet collectif pour analyser l'accident158
1.3.1. L'engagement « en conscience » dans la méthode159
1.3.2. L'analyse forme un collectif autour d'une vision partagée161
1.3.3. L'accord sur le compromis d'action soude le groupe163
1.4. Diffusion et retour d'expérience remplacent la sanction164
2. Les raisons de l'incident167
2.1. La coopération des réparateurs et des producteurs167
2.1.1. La gestion des incidents : la complexité de la prévention167
2.1.2. Composantes de la sécurité : comprendre, fiabiliser, déclarer170
2.2. Extension de l'impunité aux incidents : agir sur la sécurité173
2.2.1. Le principe de réalité oriente la solution : la vis fuyarde174
2.2.2. Décoder l'énoncé : « Ensacheuse en panne »176
2.2.3. La solution convenable : manche à balai ou centreur d'axe177
2.2.4. Détournement d'usage « normal » : la pompe en vibration179
2.3. Sécurité négociée et régulations sociales182
2.3.1. Une vision partagée : comprendre le problème de l'autre182
2.3.2. Régler « son » problème : un échange donnant-donnant184
Conclusion186
Chapitre 5. - Écrire la sécurité pour se coordonner189
Introduction189
1. La lente montée des écrits d'organisation191
1.1. Compétences contrariées, pouvoir d'agir bridé191
1.2. Prendre la parole ou oser dire : un acte politique192
1.3. Écrire, c'est agir : dessins, plans, notes, calculs195
2. Écrire la sécurité : prescrire, décrire, inscrire198
2.1. Prescrire pour « faire faire » : les cahiers du chs-ct199
2.1.1. Écrire dans le cahier du CHS : un ordre et une obligation d'agir199
2.1.2. Écrire dans le cahier du CHS-CT : une quasi-revendication201
2.1.3. Écrire sur le cahier du CHS : la preuve « formelle »203
2.2. Décrire une situation critique : les cahiers d'ateliers205
2.2.1. Cahier d'amélioration : une contribution des exploitants206
2.2.2. Cahier d'entretien : des alertes quotidiennes207
2.2.3. Cahier de modification de sécurité : signaler pour agir208
2.3. Inscrire une recommandation et mandater l'agent sécurité210
3. La règle d'écriture pour se coordonner212
3.1. Les cri (1995) et crie (1997) : la règle d'écriture partagée213
3.1.1. Capter les anomalies contre une analyse collective214
3.1.2. Le Crie : ce qu'il contient215
3.2. Le crie structure un collectif pour gérer les événements216
3.3. Sécurité et activité professionnelle : la référence commune220
3.4. Le document est aussi un point de sortie unique pour communiquer223
Conclusion225
Chapitre 6. - Vers la sécurité négociée ?229
1. La sécurité est dans l'activité professionnelle de chacun230
2. Une production de règles233
3. L'appropriation des règles238
4. Mobilisation et engagement240
5. La sécurité est négociée243
Bibliographie249