Le droit après la dématérialisation de l'oeuvre d'art
Judith Ickowicz
Table des abréviations16
Introduction
21
A - La remise en cause du support physique de l'oeuvre
d'art : un facteur déterminant de l'art contemporain
22
B - Les critères classiques de l'oeuvre d'art incidemment
perpétués par le discours juridique
32
1. La réception juridique de l'oeuvre photographique au
XIXe siècle : une similitude avec la réception juridique de
l'art contemporain33
2. Les «site-specific artworks» : la forme de l'oeuvre d'art
en question devant le juge42
C - Pour un autre regard juridique sur les formes
artistiques contemporaines
52
Première partie : L'art contemporain ou
les limites d'une approche matérielle
de la création
59
Titre premier : Une approche matérielle de la
création renforcée par une conception
étroite du droit des biens61
Chapitre premier : La création artistique située
dans la dépendance d'une conception étroite
du droit de propriété
61
Section 1 - La position de la doctrine
sociale du droit d'auteur62
Paragraphe 1 - Les arguments antipropriétaristes tenant à
la nature de la chose créée
62
A - L'affirmation de la vocation sociale de l'oeuvre de l'esprit
62
1. La prise en compte du public62
2. L'oeuvre de l'esprit analysée comme une chose
commune67
B - L'affirmation de l'inappropriabilité de l'oeuvre de l'esprit
76
1. Le rejet du droit de propriété tenant à l'immatérialité
de la création76
2. Le rejet du droit de propriété tenant à l'impossibilité
d'établir un droit perpétuel sur les créations intellectuelles79
a. L'obstacle tenant à l'objet de propriété79
b. Une conception plus juridique de la perpétuité83
Paragraphe 2 - Les arguments antipropriétaristes tenant au
travail de création
86
A - La juste contrepartie due à l'artiste
86
B - L'artiste vu comme un travailleur
104
Section 2 - La position des doctrines libérale
et personnaliste109
Paragraphe 1 - Le travail de création source de propriété
sur le support de l'oeuvre de l'esprit
109
A - La reconnaissance du travail comme mode originaire
d'acquérir
109
B - L'oeuvre de l'esprit assimilée à un bien matériel
113
Paragraphe 2 - Le travail de création source de prérogatives
morale
116
A - L'affirmation progressive de l'originalité comme critère
général de protection
116
B - Une généralisation de la protection fondée sur une
spiritualisation de l'oeuvre de l'esprit
124
Chapitre second : La création artistique située
dans la dépendance de la matière
137
Section 1 - L'oeuvre de l'esprit rattachée à la
catégorie des choses à partir de sa forme139
Paragraphe 1 - De l'approche institutionnaliste à l'approche
naturalo-ontologiste de la chose juridique
139
A - La conception institutionnaliste de la chose juridique
139
B - La réduction de la res à sa dimension corporelle
143
1. La discussion sur la nature de la propriété144
2. La discussion sur l'objet de propriété147
Paragraphe 2 - La définition de l'oeuvre de l'esprit sous
l'empire d'une conception naturalo-ontologiste de la chose
juridique
150
A - L'identification du droit de propriété à un droit subjectif
150
B - L'affirmation d'un pouvoir de l'individu sur le monde à
travers les choses
157
Section 2 - L'oeuvre d'art originale : une
forme issue de la main de l'artiste163
Paragraphe 1 - L'approche matérielle de la création artistique
dans le champ du droit de la propriété littéraire et artistique
163
A - Analyse de la théorie de Desbois : un rôle central conféré
à la «main» de l'artiste
163
B - Portée de la théorie de Desbois en jurisprudence
168
Paragraphe 2 - L'approche matérielle de la création artistique
dans les autres champs du droit
177
A - Le droit des contrats : l'affaire Spoerri
177
B - Le droit social et le droit fiscal
187
Titre second : Une approche matérielle de la
création insuffisante face à l'art contemporain191
Chapitre premier : Une conception trop étroite
du support de l'oeuvre de l'esprit
191
Section 1 - Les difficultés soulevées par
l'acquisition de l'oeuvre d'art191
Paragraphe 1 - Les perturbations provoquées par l'art
contemporain en droit des contrats
191
A - Les perturbations provoquées par l'art contemporain au
stade de la formation du contrat
192
B - Les perturbations provoquées par l'art contemporain au
stade de l'exécution du contrat
196
Paragraphe 2 - Le relai du droit des assurances
198
A - La détermination de la valeur de l'oeuvre d'art au regard
de sa forme
198
B - Deux études de cas
203
1. La «boîte de merde» de Manzoni203
2. Le Rebus de Rauschenberg205
Section 2 - Les difficultés soulevées par la
conservation et l'exposition de l'oeuvre d'art209
Paragraphe 1 - Les oeuvres d'art intégrant des matériaux
instables
209
A - Le maintien de l'intégrité du support revendiqué par
l'acquéreur
209
B - Le maintien de l'intégrité du support revendiqué par
l'artiste
214
1. La portée du droit au respect face aux matériaux
précaires de l'oeuvre d'art214
2. La portée du droit au respect face aux éléments périssables
ou vivants de l'oeuvre d'art219
Paragraphe 2 - Les oeuvres d'art intégrant des éléments
manufacturés
225
A - La portée de la liberté de l'artiste face à
l'obsolescence des matériaux de l'oeuvre d'art
225
1. L'exercice du droit de repentir, une étude de cas226
a. La définition contractuelle de l'oeuvre d'art226
b. La redéfinition contractuelle de l'oeuvre d'art sous
l'effet du processus de création229
2. L'exercice du droit de retrait, une étude de cas232
B - Le droit de propriété sur l'oeuvre d'art à l'épreuve
du ready-made
234
1. La mise en échec du jeu de la fongibilité, l'exemple des
néons de Dan Flavin235
2. Conséquences quant à la définition de la valeur de
l'oeuvre d'art239
Chapitre second : Une définition trop étroite
de la forme de l'oeuvre de l'esprit
246
Section 1 - L'exigence relative d'une forme
perceptible246
Paragraphe 1 - La prise en compte du travail de création
intellectuelle à l'origine de la forme
246
A - Le choix comme critère possible de l'originalité
247
B - La relecture de la notion d'originalité
249
1. Le travail de création, dénominateur commun à
l'ensemble du droit de la propriété intellectuelle249
2. L'art moderne et contemporain, au-delà du clivage entre
droit de la propriété littéraire et artistique et droit de la
propriété industrielle256
Paragraphe 2 - Le maintien de l'exigence d'une forme
perceptible face à l'oeuvre d'art
270
A - Les fondements théoriques
270
1. La primauté donnée à l'extériorisation sensible de la
forme270
2. Le maintien de la théorie de l'incorporation à travers
l'exigence d'une forme perceptible275
B - Les limites jurisprudentielles
279
1. L'affaire Christo279
2. L'affaire Paradis282
Section 2 - Les hésitations du droit face à la
forme intellectuelle286
Paragraphe 1 - La frontière incertaine entre la forme et
l'idée
286
A - Une opposition trop générale pour rendre compte des
limites de la forme
287
B - Les hésitations de la jurisprudence, entre la forme et
l'idée
292
Paragraphe 2 - L'accueil inégal des créations de l'esprit
296
A - Le parfum : une composition réduite par les juges à la
mise en oeuvre d'un savoir-faire
296
B - Le logiciel : un écrit «par détermination de la loi»
302
Deuxième partie : L'art contemporain
ou les vertus d'une approche intellectuelle
de la création
307
Titre premier : Les moyens d'une pleine reconnaissance
de la forme intellectuelle de
l'oeuvre d'art309
Chapitre premier : Définition de l'oeuvre d'art
en tant que chose à travers sa forme intellectuelle
309
Section 1 - Identification de la forme
intellectuelle de l'oeuvre d'art à partir de
l'analyse du ready-made311
Paragraphe 1 - Analyse du ready-made à la lumière du droit
de la propriété littéraire et artistique
311
A - Interprétations du ready-made
311
B - La protection du ready-made à travers son exposition
316
1. Le ready-made protégé comme élément d'une exposition316
2. La reconnaissance de l'exposition comme oeuvre de
l'esprit320
Paragraphe 2 - Analyse du ready-made à la lumière de la
spécification
323
A - La part de la forme et de la matière dans la définition
de la chose juridique
324
B - La forme intellectuelle du ready-made
329
Section 2 - Une définition de la forme intellectuelle
de l'oeuvre d'art adaptée à l'art
contemporain332
Paragraphe 1 - Définition de la forme intellectuelle de
l'oeuvre d'art à partir de la notion d'universalité de fait
332
A - Exemples d'oeuvres d'art reposant sur un ensemble
complexe
332
B - L'apport de la notion d'universalité de fait à l'analyse
de la forme intellectuelle de l'oeuvre d'art
336
Paragraphe 2 - Précisions sur la définition de la forme intellectuelle
de l'oeuvre d'art à l'aune de la notion de dispositif
artistique
340
A - La frontière juridique entre la forme et l'idée, revisitée
340
B - L'identification des propriétés constitutives de l'oeuvre d'art
344
Chapitre second : Appropriation de la forme
intellectuelle de l'oeuvre d'art en tant que
bien
358
Section 1 - Les moyens d'une appropriation
de la forme intellectuelle de l'oeuvre d'art
en tant que bien358
Paragraphe 1 - L'entrée de l'oeuvre d'art dans le
commerce juridique comme forme intellectuelle
358
A - La reconnaissance de la forme intellectuelle de l'oeuvre
d'art en tant que bien
359
B - La définition d'une forme intellectuelle appropriable sous
l'influence de l'économie
368
Paragraphe 2 - Droit de propriété et liberté de créer
374
A - L'extension du champ de l'appropriable
375
B - Une condition de la liberté de créer
383
1. La reconnaissance de la liberté de créer à travers la
liberté d'expression383
2. La reconnaissance de la liberté de créer à travers le droit
de propriété388
Section 2 - La limite constituée par une
définition trop étroite de l'auteur juridique391
Paragraphe 1 - Les fondements de la notion juridique
d'auteur
391
A - La dimension institutionnaliste du droit écartée
392
B - Conséquences quant à l'identification de l'auteur
juridique
399
Paragraphe 2 - La remise en cause de la notion juridique
d'auteur
407
A - La mise en abîme de l'auteur
407
1. La fonction-auteur407
2. L'auteur vu comme une construction juridique410
B - L'attachement à une conception classique de l'auteur :
un point de vue de Bernard Edelman
417
Titre second : Une reconnaissance de la
forme intellectuelle de l'oeuvre d'art subordonnée
à une pleine reconnaissance de
l'autorité de l'artiste429
Chapitre premier : La construction juridique
d'une souveraineté artistique
429
Section 1 - Le rôle du droit dans la
construction de l'autorité de l'artiste429
Paragraphe 1 - L'affirmation de l'autorité de l'artiste par
les moyens du droit
429
A - La mise en évidence du lien entre les notions d'auteur
et d'autorité
430
B - La construction d'un lien juridique entre l'auteur et
l'oeuvre : le rôle de la signature
435
Paragraphe 2 - La résolution juridique d'un conflit de
souveraineté artistique : l'art d'appropriation
456
A - Analyse de l'acte d'appropriation sous l'angle du droit
de la propriété littéraire et artistique
456
B - Applicabilité des exceptions au droit de la propriété littéraire
et artistique
463
Section 2 - L'auteur d'une pratique artistique
liée au corps institué par le droit482
Paragraphe 1 - Détermination d'une forme appropriable
comme oeuvre de l'esprit
482
A - Le passage de la forme orale à l'écrit
482
B - La difficile reconnaissance de l'oeuvre chorégraphique
comme oeuvre de l'esprit
490
1. La portée de la reconnaissance de l'oeuvre
chorégraphique comme oeuvre de l'esprit490
2. Le statut de l'artiste-interprète et le sort de
l'improvisation507
Paragraphe 2 - Détermination d'une forme appropriable en
tant que bien
511
A - Deux stratégies autoriales effectives : Tino Sehgal et
Olivier Bardin
511
B - La création de formes appropriables
520
Chapitre second : L'apport du contrat aux
pratiques artistiques contemporaines
527
Section 1 - La présence du contrat dans le
champ de l'art contemporain528
Paragraphe 1 - L'identification de l'oeuvre d'art à un cadre
contractuel
528
A - Yves Klein : une réponse à la question de la réification
de l'oeuvre d'art
529
B - Philippe Thomas : une fictionnalisation de l'auteur
534
Paragraphe 2 - La participation du contrat à la définition
de l'oeuvre d'art
544
A - Localisation d'un contrat
545
B - Deux études de cas
557
1. L'exemple de Daniel Buren557
2. L'exemple de Claude Rutault568
Section 2 - La nécessité du contrat dans le
champ de l'art contemporain572
Paragraphe 1 - Contrôle de la forme intellectuelle de
l'oeuvre d'art par le biais du contrat
572
A - Un recadrage théorique de la notion d'auteur à partir
du contrat
573
B - Le rôle politique du contrat : le contrat de Seth
Siegelaub et Bob Projansky
582
Paragraphe 2 - L'apport de la notion de contrat relationnel
594
A - Le modèle du contrat relationnel
595
1. Les critères de qualification du contrat relationnel595
2. La valeur didactique de la notion de contrat
relationnel597
B - Un renouvellement de l'approche juridique de l'oeuvre
d'art tenant compte de sa dimension relationnelle
601
1. La portée du modèle relationnel en droit français601
2. L'apport du modèle relationnel à l'analyse juridique
de l'art contemporain605
Conclusion
611
Liste des illustrations617
Bibliographie625
Remerciements677