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The mutakallimūn and Non-Muslim Religions

dans IDEO - Institut dominicain d'études orientales


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2018-07-03T02:00:00Z
  • Notes
    • Les succès militaires des viie et viiie siècles qui ont conduit de nombreuses populations non musulmanes sous la loi musulmane ont constitué un défi pour les musulmans: que faire de ces populations et comment les comprendre? Comme pour presque toutes les autres questions, les musulmans se sont tournés vers le Coran pour y trouver un éclairage, et, s'appuyant sur les passages mentionnant les juifs, les chrétiens et les autres croyants, ils ont construit un cadre légal leur permettant de décider du statut des non musulmans dans la société musulmane, ainsi que du cadre théologique élucidant leur relation à la vérité musulmane.D'après le Coran, une succession de messagers ont été envoyés avant l'islam, apportant chacun une version successive de la révélation musulmane. Depuis les premiers temps de l'islam, les différentes histoires du salut ont toujours placé l'islam comme point culminant des révélations divine antécédentes. La conséquence en est que les historiens et les théologiens musulmans ont eu tendance à parler de groupe historiques de croyants (les « juifs », les « chrétiens ») plutôt que de traditions religieuses distinctes (le « judaïsme », le « christianisme »). Pour eux, il n'existe qu'une seule religion se déployant à travers l'histoire, et toute divergence par rapport à la forme finale de ses enseignements et de ses dogmes est une erreur.Les théologiens musulmans des ixe et xe siècles ont formalisé cette vision en démontrant que les doctrines des groupes non musulmans sont incohérentes, y compris dans leurs erreurs. Leur argument selon lequel tout écart par rapport à un monothéisme simple manque de logique prouve que pour eux seul l'islam répond aux exigences de la raison. De même, le fait qu’ils isolent dans la discussion les dogmes des non musulmans, sans égard aux systèmes théologiques qui les portent, montre qu’ils dénient aux non musulmans la possibilité même qu’ils aient des corps de dogmes intégrés et cohérents.En général, la vision des théologiens musulmans des croyances des non musulmans dans les débuts de l’islam est qu’elles sont des formes aberrantes de la vérité incarnée dans sa totalité et dans sa forme définitive par l’islam lui-même. Ceci est en réaltié une amplification de l’enseignement coranique, qui ne prend pas en considération la cohérence interne des croyances des juifs, des chrétiens ou des autres non musulmans.
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    • Anglais
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