Résumé : Depuis l'ouvrage de T. More, L'utopie, ce terme polysémique propose une vision critique du monde alliant esthétique et politique. Les contributeurs examinent son usage dans les domaines des arts visuels et de la littérature ainsi que la complexité des relations (historiques, sémiotiques, philosophiques, etc) entre les imaginaires utopiques et les représentations du temps et de l'espace. ©Electre 2020

Résumé : Le Piège de l'orgueil, ouvrage signé Hakob Chahamirian, est l'un des projets constitutionnels du XVIIIe siècle orientés vers la recherche d'un fondement rationnel de la politique et la formation d'un Etat de droit. Il présente toutefois certaines particularités : cette première constitution pour l'Arménie a été rédigée à Madras et ce, en un temps où l'Arménie est encore loin d'accéder à la souveraineté. Ces paradoxes apparents proviennent en grande partie de la situation excentrée – et propice aux transferts culturels – des colonies de marchands arméniens de Perse (La Nouvelle-Djoulfa) auxquelles appartient l'auteur. La présente étude permet d'accéder au Piège de l'orgueil de deux façons. En offrant, tout d'abord, la première traduction française d'un texte jusqu'ici uniquement accessible en arménien et, partiellement, en russe. La langue originale tient à la fois de l'arménien classique et liturgique, le seul à donner lieu à une littérature à cette époque, et du vernaculaire. En fournissant, en outre, des moyens d'interprétation du Piège, texte souvent énigmatique sans la connaissance de la culture qui sous-tend une prose citant rarement ses sources. La présentation et l'appareil critique du Piège reconstituent les différents liens – historiques et synchroniques – propres à en éclairer le sens. (éditeur)

Résumé : Ouvrage de référence divisé en huit parties thématiques qui explorent différentes «expressions» du sikhisme (historiques, littéraires, idéologiques, institutionnelles, artistiques, etc.).

Résumé : D'un album à l'autre, le principe d'inversion informe l'écriture verbale et graphique de Bill Watterson pour mieux renvoyer les personnages de Calvin et de Hobbes à leurs doubles historiques. Au miroir de la différence, où l'imaginaire réfléchit le réel mot à mot et trait pour trait, une distorsion plurielle donne à voir la transgression des interdits, opérant alors par la subversion la remise en cause des valeurs de la société contemporaine. Dans l'entre-deux où le singulier reflète l'universel, l'enfant archétypal, aussi terrible que ses parents, met à l'épreuve de l'art une critique des grands mythes des États-Unis en traçant, à son corps défendant, la ligne claire de l'humour pour illustrer, ainsi que son tigre, le devenir du rêve américain. Tenter de définir la philosophie qui est à l'oeuvre dans les bandes dessinées Calvin and Hobbes présuppose donc de dégager les fondements d'une ontologie en centrant l'attention sur les mots-images qui circonscrivent le rapport à soi et à l'autre tout en instaurant, au gré de métamorphoses parfois kafkaïennes, une présence au monde. Dans l'esprit du carnaval, le « travail du négatif », qui confère une identité artistique aux « personnages conceptuels » selon l'expression de Gilles Deleuze, vaut questionnement de la notion même de personnage pour la littérature et des modalités de l'action positive pour la réalité où nous sommes nous aussi « embarqués ».

Résumé : "William Kentridge (né en 1955 à Johannesburg) est l’un des artistes les plus éminents d’Afrique du Sud, reconnu dans le monde entier pour ses dessins, ses films, son théâtre et ses productions d’opéra. Son travail s’appuie sur des sources variées, notamment la philosophie, la littérature, le cinéma, le théâtre et l’opéra pour créer un univers complexe dans lequel il explore le temps, l’histoire et la politique révolutionnaire. En 2016, la galerie Whitechapel présente une exposition de ses œuvres récentes, axée sur une séquence de cinq œuvres clés datant de 2003 à 2016. Elle comprend trois installations audiovisuelles immersives, dont The Refusal of Time (présenté pour la première fois à la Documenta 13 en 2012, une sélection d'œuvres sur papier et de documents illustrant le développement d'une production majeure, de la pièce de théâtre inachevée du compositeur autrichien Alban Berg, Lulu (1935), présentée à l'ENO en novembre 2016 et dirigée par William Kentridge. Accompagnant une tournée européenne majeure, ce catalogue entièrement illustré comprend de nouvelles écritures critiques sur chacune des œuvres présentées : par les conservateurs Iwona Blazwick, Sabine Breitwieser et Michael Juul Holm ; Denise Wendel-Poray, écrivain s'intéressant aux relations entre art, théâtre et musique, et par Homi Bhabha, universitaire influent en études postcoloniales. Le livre comporte également une sélection d’historique d’exposition et une bibliographie complète." (Source : éditeur)