par Bois, Jean-Pierre (1945-....)
Armand Colin
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Disponible - 940.63 BOI
Niveau 2 - Histoire
par Bois, Jean-Pierre (1945-....)
Armand Colin
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Niveau 2 - Histoire
Au XVIe siècle, l'idée de l'unité européenne prend le relais de la chrétienté médiévale et de l'Empire romain. Mais les guerres divisent l'Europe dans laquelle se mettent en place les grandes monarchies, bientôt les nations. Contre les guerres, la diplomatie s'organise. Des traités de Westphalie en 1648 au congrès de Vienne en 1815, une Europe se construit...
L'Europe moderne renonçant à la vieille idée de monarchie universelle, pontificale ou impériale, naît au temps des fractures religieuses, politiques et militaires qui accompagnent l'apparition des monarchies nationales. La réflexion sur l'idée d'Europe est alors renvoyée à l'abstraction. Mais si, du modèle utopique de Thomas More au projet de paix perpétuelle de l'abbé de Saint-Pierre, les chimères ne manquent pas - Sully ou Henri IV, Éméric Crucé, Comenius, Leibniz ou William Penn -, elles posent déjà la vraie question du fédéralisme et des institutions supranationales.
En même temps, se développent une pensée juridique issue de Grotius et l'aspiration cosmopolite à une fraternité universelle. Non sans pragmatisme, une diplomatie de plus en plus structurée et active impose, au gré des congrès qui, à partir de 1648, rythment les grandes guerres européennes, une forme d'accord entre puissances, première ébauche d'une Europe qui récuse l'unité par la conquête tentée par la France révolutionnaire, puis impériale, au profit d'une entente négociée dont les institutions restent encore à mettre en oeuvre en 1815.
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