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Les institutions politiques mossis à l'épreuve de la situation coloniale

Résumé

L'auteur revient sur les raisons qui ont préservé le système ancestral et aristocratique mossi au Burkina Faso, notamment pendant la période de colonisation par la France. Les institutions mossis se sont maintenues pendant six décennies de domination coloniale et perdurent, alors même que la société toute entière connaît de grands bouleversements.


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2013
  • Notes
    • Bibliogr.
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 1 vol. (264 p.) : illustrations en noir et blanc, cartes ; 22 x 14 cm
  • Collections
  • Sujet(s)
  • Epoque
  • Lieu
  • ISBN
    • 978-2-336-00738-0
  • Indice
  • Quatrième de couverture
    • Avant la conquête française, la plus grande partie de la moitié orientale du Burkina Faso actuel était occupée par les Mossis. On appelle également «mossis» les représentants de l'ordre aristocratique qui dirige ce territoire, souvent qualifié à tort d'empire, un ordre dont les institutions se sont maintenues durant les six décennies de domination coloniale.

      Pourquoi et comment ce système a-t-il été préservé alors même que la société toute entière vit de grands bouleversements ? Au moment de la conquête, les chefs précoloniaux n'auraient-ils pas dû être renversés et leur système aboli ? Et lorsqu'on s'approche de la décolonisation, c'est-à-dire d'une indépendance accordée à une élite «moderne» formée à l'école coloniale, la question de l'abolition des organisations traditionnelles n'aurait-elle pas dû être de nouveau soulevée ? Comment les structures politiques mossis ont-elles su se maintenir durant la période coloniale ? Selon quelles modalités ?


  • Tables des matières
      • Les institutions politiques mossis à l'épreuve de la situation coloniale

      • Guillaume Rey

      • L'Harmattan

      • Introduction 13
      • Une recherche à large spectre disciplinaire17
      • Du Burkina Faso aux archives diplomatiques21
      • L'invention de l'«empire mossi» 24
      • Cet empire qui n'existe pas : portrait du Moogo précolonial 26
      • La question du découpage territorial27
      • Royaumes et commandement : la hiérarchie territoriale Moaga27
      • Alliances et oppositions politico-militaires : «guerre coutumière» et «guerre civile»31
      • Niveaux de centralisation des royaumes moose34
      • Notion d'«État segmentaire»34
      • Disparité du processus d'étatisation37
      • «L'Empire du silence» 39
      • Petite histoire de l'ethnographie occidentale du pays moaga40
      • Des études de «première génération» erronées40
      • Vers de nouvelles hypothèses historiques42
      • Catégoriser, classer, hiérarchiser44
      • L'élaboration d'une grille de lecture44
      • Le système politique comme preuve de civilisation ?48
      • 1909 : An I d'une histoire officielle ? 50
      • Penser un espace centré sur le Moogo51
      • L'exemple gourmantché51
      • L'exemple gourounsi53
      • (Ré-) Écrire l'histoire56
      • La question de la tradition dominante56
      • De Delafosse à Delobsom59
      • La «chefferie coloniale» : incorporation, collaboration... et soumission ? 65
      • La question de l'Ouest voltaïque 67
      • Une difficile mise en place de la chefferie69
      • Le pays liéla69
      • Le pays lobi72
      • Des populations «turbulentes»76
      • Le temps des révoltes76
      • À l'ouest : une agitation qui s'inscrit dans la durée81
      • Le «métier» de chef 85
      • Le statut des chefs indigènes de l'Afrique-Occidentale Française87
      • Les arrêtés d'organisation du commandement indigène87
      • Des débats pour une impossible réforme du statut des chefs91
      • La situation matérielle des chefs de Haute-Volta95
      • Des mesures pour consolider la chefferie95
      • Soldes des chefs et influence moaga98
      • Relations bilatérales entre autorités moose et autorités françaises 103
      • La succession des chefs : la continuité sous surveillance104
      • La succession du Moogo Naaba en 1957104
      • Cas d'interventions de l'État colonial108
      • Des chefs privilégiés ?112
      • Une alliance franco-moaga ?112
      • Traitements de faveur et limites : de l'État de noblesse à l'État de droit115
      • Déstructuration et restructuration des systèmes socio-politiques et socio-économiques moose 121
      • La diversité politique moaga 123
      • «Gens du pouvoir, gens de la terre»124
      • Incidence de la colonisation sur l'évolution des hiérarchies politiques128
      • Le «colosse aux pieds d'argile» 132
      • Un système balayé ?133
      • Les fondements économiques du pouvoir des rois133
      • Individualisation de la production et de la consommation137
      • Un système asphyxié ?141
      • Fragilité de l'économie moaga précoloniale141
      • Premiers projets de développement : vers une saturation de l'espace144
      • Migrations et grands projets148
      • De nouveaux pays moose ? 151
      • Kolongotomo153
      • Une organisation socio-politique artificielle153
      • La dépendance vis-à-vis du Yatenga156
      • Les Moose de Gold-Coast160
      • Sociologie des migrants et pouvoir politique moaga160
      • La chefferie coloniale dans l'Ashanti et la construction du Zongo163
      • L'organisation des Moose de Kumasi168
      • 1947-1960 : Quelle place pour les chefs dans le nouveau «monde du pouvoir» ? 173
      • Réflexions sur l'identité moaga-voltaïque 175
      • Redéfinition de l'identité moaga176
      • De l'identité moaga précoloniale176
      • ... à l'identité moaga coloniale180
      • Genèse de la «Nation voltaïque» : un pays pour les Moose ?184
      • La reconstitution de la Haute-Volta184
      • «Ethnisme» et «nationalisme»188
      • Les chefs dans le jeu électoral 191
      • Une influence réelle sur la vie politicienne ?193
      • Les chefs dans le parti : de l'Union Voltaïque au Parti démocratique unifié193
      • Les élections comme indicateur de l'autorité «traditionnelle»197
      • La position des autres partis à propos de la chefferie201
      • Le Rassemblement démocratique africain : un parti «anti-chefs» ?201
      • Le dorangisme205
      • Compromis et paradoxes dans la constitution d'une classe dirigeante 209
      • L'élite voltaïque à la veille de l'indépendance210
      • «L'assimilation réciproque des élites»210
      • Une vie politicienne tourmentée : la monarchie moaga écartée214
      • Se faire entendre : un enjeu pour les chefs217
      • Le syndicat des chefs coutumiers217
      • Le positionnement du Moogo Naaba221
      • Conclusion 227
      • Les Moose, les chefs, la chefferie et l'État postcolonial230
      • Sources 235
      • Bibliographie 239
      • Annexes 249

  • Origine de la notice:
    • Electre
  • Disponible - 963.4 REY

    Niveau 2 - Histoire