Droit, arts, sciences humaines et sociales : (dé)passer les frontières disciplinaires
Sandrine Chassagnard-Pinet, Pierre Lemay, Céline Regulski, Dorothée Simonneau
LGDJ
lextenso
Sommaire
5
Préface
7
Du dia-logeïn au transgredir : en guise d'ouverture
13
1. De l'essence à l'objet, la pluridisciplinarité : discere19
2. Vers une interdisciplinarité : le dia-logeïn24
3. De la discipline au champ, pour un projet transdisciplinaire : le trans-gredir28
Première partie.
L'ouverture de la science du droit aux autres champs disciplinaires
Titre 1. Réalité et exigences d'une ouverture disciplinaire de la science du droit
Chapitre I - La science du droit dans son rapport aux sciences humaines et sociales. Approche historique et comparée
39
I. La crise du formalisme, expression d'une aspiration à l'ouverture disciplinaire43
A/ Les prémices43
B/ L'appel aux sources réelles du droit45
II. La rupture épistémologique entre les systèmes juridiques américain et français48
A/ L'emprunt de voies divergentes48
B/ Vers une résurgence de l'interdisciplinarité dans la science du droit française ?51
Chapitre 2 - Science du droit, sciences humaines et sociales, fiction littéraire et artistique. Pour un dépassement interdisciplinaire des frontières
55
I. Science du droit, sciences humaines et sociales55
II. Science du droit, fiction littéraire et artistique66
A/ Monde 1 : niveau horizontal des objets et « langages objets »67
B/ Monde 2 : niveau vertical des langages « méta »70
Chapitre 3 - Droit et sciences sociales
75
Préalables et conditions d'un nouveau régime de connaissance
75
I. L'affirmation des identités comme obstacle à la pluri-interdisciplinarité76
II. La justification des identités comme difficulté pour la pluri-interdisciplinarité79
III. La perspective d'un nouveau régime de connaissance. Une autonomisation des savoirs sur le droit par leur universalisation83
Titre 2. Effet réflexif de l'ouverture disciplinaire sur la science du droit
Chapitre 1 - La production de connaissances sur le droit : état des méthodes, état des savoirs
91
I. Savoirs dogmatiques, savoirs empiriques92
A/ Deux points de vue sur le droit92
B - Deux formes de travail scientifique sur le droit93
1) Produire des énoncés descriptifs de règles93
2) Expliquer historiquement les institutions juridiques95
3) Les débats contemporains sur les sciences juridiques96
II. Hypothèses de validité, hypothèses de causalité97
A/ Des méthodes qui varient selon les hypothèses de validité de la norme97
1) La conduite des sujets de l'ordre juridique, objet de la norme kelsénienne97
2) La conduite des juges, élément de validité de la norme dans la science empirique du droit98
B - Des méthodes empiriques dépendantes des hypothèses sur la place sociale du droit100
1) L'hypothèse du droit comme structure de l'action100
2) L'hypothèse pluraliste de séparation du droit et de l'action101
3) L'hypothèse de l'action sociale comme réaction au droit103
III. Matériaux sur les normes, matériaux sur les actions104
A/ Les matériaux nouveaux de la recherche sur les normes104
1) L'accès aux corpus jurisprudentiels105
2) L'accès aux décisions de fond105
B/ Les matériaux nouveaux de la recherche sur les actions106
1) L'approche statistique des corpus décisionnels107
2) Des données statistiques nouvelles108
3) Les corpus ethnographiques108
Chapitre 2 - L'ouverture disciplinaire et la théorie sociologique du droit : Une approche renouvelée de l'objet droit ?
111
I. L'évolution du regard du juriste sur le droit114
A/ Les causes historico-politiques114
1) Un contexte114
2) Un auteur116
B/ Les causes scientifiques117
1) Du côté des sociologues du droit117
2) Du côté des juristes dogmatiques121
II. L'évolution du droit regardé par les juristes125
A/ Un « renouveau » du contexte125
B/ Un « renouveau » du discours130
1) La quête d'efficacité juridique131
2) La conquête de l'efficacité économique134
Seconde partie.
La pratique de l'ouverture disciplinaire
Titre 1. La pratique judiciaire de l'interdisciplinarité
Chapitre 1 - La sollicitation par le juge de compétences extra-juridiques (La boussole et le compas)
147
I. De l'ouverture intelligente à la fermeture caricaturale150
II. Le retour de l'ouverture avec la consécration du grand principe d'effectivité du droit155
Chapitre 2 - La réception par le juge d'arguments extra-juridiques. L'exemple de l'argument économique
165
I. Les conditions préalables à la réception d'un argument extra-juridique166
A/ Une règle vague167
B/ Un savoir pertinent168
C/ Une passerelle entre science et droit170
II. Les techniques de réception d'un argument extra-juridique : typologie et illustration à partir du droit de la concurrence172
A/ La reconnaissance de pertinence172
B/ Le test de qualification176
C/ L'admission d'une présomption178
III. Des techniques communes à la réception de tout argument extra-juridique ?180
Chapitre 3 - Plaidoyer pour la linguistique judiciaire
185
I. La linguistique et le judiciaire : deux modèles, deux usages186
A/ La linguistique au tribunal ?186
B/ Common law / canon law : deux visions, deux stratégies différentes189
II. La linguistique légale : des champs très divers d'application190
A/ Les trois domaines de la linguistique légale190
B/ L'analyse des actes de langage pénalisés192
III. L'analyse de discours au service du pénal195
A/ Etablir les données196
B/ Analyse du sens en contexe : resituer les données dans un type de discours198
Titre 2. La pratique universitaire de l'interdisciplinarité
Chapitre 1 - Frontières avancées dans les transferts de connaissances juridiques : aspects théoriques et pratiques
203
I. Exploration du territoire linguistique et son identification juridique205
A/ La langue du droit, 'acte culturel'208
B/ La croisée des chemins entre savoir juridique et savoir linguistique211
II. Les pertes de sens dans le transfert entre deux savoirs213
A/ L'acte de transfert de connaissances215
B/ La mise en réseau des contraintes dans l'acte de transfert216
1) Ambiguïté non volontaire des textes222
2) L'ambiguïté volontariste des textes223
Chapitre 2 - Une expérience universitaire de l'interdisciplinarité : réflexion sur « L'internormativité dans l'entreprise. A la croisée du droit et de la gestion »
227
I. Légitimité du modèle juridique et effectivité de la normalisation managériale230
A/ Légitimité du modèle juridique230
B/ Effectivité de la normalisation managériale231
II. Le développement des phénomènes d'internormativité entre normes juridiques et manageriales233
A/ Les courants de pensée sous-tendant le développement des phénomènes d'internormativité entre normes juridiques et managériales234
B/ Le rôle des pouvoirs normatifs dont dérivent les normes juridiques et de gestion234
C/ Modalités de l'internormativité entre normes juridiques et de gestion236
1) Normes juridiques et internormativité236
2) Normes de management et internormativité237
III. Vers des normes juridiques effectives et des normes de gestion légitimes ?238
A/ L'état du dialogue interdisciplinaire entre le droit et la gestion239
B/ Les situations d'internormativité dans l'entreprise240
1) La place respective des normes juridiques et managériales dans la construction de la responsabilité sociétale de l'entreprise240
2) L'internormativité entre normes juridiques et managériales au service ou au détriment de la santé au travail241
3) La place respective des normes juridiques et managériales sans l'élaboration des relations individuelles et collectives de travail242
C/ Du dialogue interdisciplinaire à la coaction normative242
Considérations conclusives
245
Propos de synthèse
251
I. Les conditions d'émergence de l'ouverture disciplinaire251
A. Une ouverture dépendante du contexte251
B. Une ouverture dépendante des acteurs253
II. Dangers - Limites de l'ouverture disciplinaire254
A. Le danger de la dénaturation des disciplines254
B. Le danger de superficialité de l'interdisciplinarité255
III. Les objectifs de l'ouverture disciplinaire256
A. Les objectifs de l'interdisciplinarité et « objet » droit257
B. Les objectifs de l'interdisciplinarité et le niveau « méta »258
Bibliographie261
I. Ouvrages :261
II. Articles :270
Liste des auteurs287
Table des matières289