Le 25 janvier 2011, des millions d'Égyptiens prennent les rues en scandant Dignité, liberté et justice sociale. La révolution du 25 janvier révèle et précipite des mutations sociales corrélatives d'une rupture générationnelle. Elle met en jeu des revendications d'ordre éthique. D'où l'enthousiasme suscité par cet événement.

La révolution c'est aussi une terrible machine de destruction. Creusant les dissensions, elle s'en nourrit, en joue, au risque d'être jouée à son tour. Certes, les gouvernements souvent concoctés en coulisse doivent s'afficher comme les représentants de la révolution ou du peuple. Mais les forces conservatrices, les Frères musulmans et les officiers militaires, se sont succédé à la tête de l'exécutif sans entendre les demandes révolutionnaires.

Les Égyptiens vont redescendre dans la rue. Mais, cette fois-ci, ce sont les classes les plus populaires qui seront là. Le soulèvement sera bien plus violent que tout ce que nous avons déjà vu en Égypte. Et il risque de durer.

- Khaled Ali, le Monde, 4 juillet 2014.

Le livre de Laure Cuirguis se particularise par sa grande érudition, son approche transdisciplinaire prenant largement en compte la dimension historique et sa construction. Cet ouvrage constitue sans le moindre doute une contribution importante à l'histoire en cours de l'Égypte mais aussi aux études sur le monde arabe depuis 2011.

- Hamit Bozarslan, Directeur d'études à l'EHESS, Paris.

Ce livre est en soi un tour de force puisqu'il donne un récit clair et construit des antécédents de la révolution et des trois années tumultueuses qui l'ont suivie.

- Henry Laurens, Professeur d'histoire au Collège de France, Paris.