Mémoire et politique : les représentations du passé soviétique en Russie

Auteur(s) :

Morenkova Perrier, Elena (1985-....) Découvrir l'auteur

Résumé

Cette recherche en science politique montre le rôle joué par la mémoire du passé soviétique dans la légitimation symbolique du pouvoir de Boris Eltsine et de Vladimir Poutine et dans la construction identitaire de la société russe post-communiste. La tradition d'un usage politique du passé perdure en Russie, la passé soviétique restant un enjeu de pouvoir majeur. ©Electre 2017

Contributeur(s)
- Chevallier, Jacques (1943-....), juriste. Préfacier, etc.
Éditeur(s)
- Éditions Panthéon-Assas
Date
- 2017
Notes
- Prix de thèse de l'université Paris II Panthéon-Assas. Premier prix scientifique de l'Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN). Bibliogr. p. [607]-632. Notes bibliogr. en bas de page. Index
Langues
- Français
Description matérielle
- 693 p. : ill., couv. ill. ; 24 cm
Collections
- Thèses
Sujet(s)
Lieu
- Russie
- URSS
ISBN
- 979-10-90429-89-5
Indice
- 328(47) Géopolitique, politique. Russie et ex-URSS, Pays de l'ex-URSS
Quatrième de couverture
- La mémoire du passé soviétique en Russie est souvent étudiée sous l'angle de la nostalgie qu'éprouve la société, incapable de se « détacher » de son passé. Le pouvoir en place en serait en partie responsable, imposant à la population passive une image glorieuse de l'époque soviétique via le système scolaire et les médias contrôlés, tout en gommant les pages plus sombres.
  Si en Russie - comme dans d'autres pays - le passé constitue une ressource majeure pour le pouvoir, il n'en demeure pas moins qu'il s'agit d'une élaboration collective des représentations dans laquelle prend part une multitude d'acteurs. Certaines de ces représentations sont cruciales pour l'identité nationale et sous-tendent l'organisation du pouvoir politique, le modèle économique et même le rapport au monde extérieur. À nos yeux, la perception du passé soviétique en Russie - très différente par ailleurs de la perception occidentale - peut fournir la clé de bien des paradoxes de la Russie contemporaine.
  « Si l'on admet l'existence d'un lien entre le passé soviétique et la Russie contemporaine, que signifie le sens du vocable "passé soviétique" pour la société russe actuelle ? »
Tables des matières
- - Mémoire et politique
  - Les représentations du passé soviétique en Russie
  - Elena Morenkova Perrier
  - Université Panthéon-Assas
  - Remerciements5
  - Préface7
  - Résumé11
  - Sommaire13
  - Introduction15
  - 1. L'héritage du passé16
  - § 1. La dépendance au sentier dans les pays postcommunistes17
  - § 2. La reproduction de l'homo sovieticus dans la Russie postcommuniste19
  - 2. La question mémorielle22
  - A. La notion de mémoire collective24
  - 1. Les cadres sociaux de la mémoire24
  - 2. Le rôle de la mémoire collective27
  - 3. La distinction entre mémoire et histoire31
  - B. La mémoire du passé soviétique33
  - 1. L'évolution des représentations du passé33
  - 2. La spécificité de la mémoire du passé soviétique36
  - 3. Les outils d'analyse38
  - A. L'étude du débat public38
  - B. L'étude des politiques mémorielles41
  - C. L'étude des représentations collectives du passé : l'attention portée à la « génération poutinienne »42
  - Première partie
    Le débat sur le passé dans l'espace public
  - Chapitre 1. L'ébranlement du mythe soviétique49
  - Section I. Des vecteurs diversifiés50
  - § 1. La littérature contre les présentations officielles50
  - A. La seconde déstalinisation de l'URSS et la formation du clivage50
  - B. L'imposition de « l'égo-histoire »53
  - § 2. L'irruption des représentations dissidentes dans la presse55
  - A. La formation du clivage sur le passé56
  - 1. Deux approches différentes des taches blanches56
  - 2. De la critique du stalinisme à la répudiation du socialisme62
  - 3. La formation du clivage sur le capitalisme et le marché64
  - B. Combler les taches blanches ensemble : les lettres de lecteurs67
  - 1. Les trajectoires personnelles des Soviétiques : un autre regard sur l'histoire67
  - 2. La complexité des questions sur le passé70
  - 3. Le débat sur la déstalinisation70
  - 4. Les réflexions sur les voies de développement de la Russie73
  - § 3. La rupture symbolique avec le passé dans le cinéma75
  - A. Repentir à l'écran75
  - B. Rompre avec le passé en dénonçant le présent78
  - 1. La dégradation du socialisme développé mise en exergue78
  - 2. L'Occident présenté comme un idéal à atteindre80
  - 3. La nécessité de retrouver la Russie prérévolutionnaire82
  - § 4. La déconstruction de la mythologie soviétique à la télévision83
  - A. La libéralisation de l'audiovisuel83
  - B. « 600 secondes » : critique subversive du système soviétique84
  - 1. Les reportages chocs84
  - 2. Le mythe de l'État providence soviétique brisé87
  - 3. La déconstruction des représentations soviétiques89
  - Section II. Le débat des historiens90
  - § 1. Les représentations historiques comme champ de bataille idéologique92
  - A. Le clivage entre historiens « démocrates » et « conservateurs »92
  - 1. Le cadre institutionnel du contrôle idéologique de l'histoire92
  - 2. Le mouvement de « dissidence en histoire »95
  - B. Le rôle des amateurs dans les recherches historiques98
  - § 2. L'érosion de l'historiographie officielle102
  - A. La valorisation des alternatives au communisme103
  - B. La lutte idéologique des historiens contre le régime soviétique106
  - C. Les réévaluations de la Grande Guerre patriotique108
  - Section III. La réaction identitaire113
  - § 1. La redécouverte du passé tsariste par les historiens115
  - § 2. La récupération des symboles positifs dans le cinéma123
  - § 3. L'escapisme et la nostalgie dans la littérature et la culture populaire126
  - A. « La Russie éternelle » : nouveau symbole de puissance dans la littérature126
  - B. La nostalgie soviétique mise au service de l'industrie du spectacle131
  - 1. Le chaos sémantique des années 1990133
  - 2. « Les vieilles chansons sur le plus importants » : un grand succès commercial de la nostalgie soviétique136
  - Chapitre 2. La reformulation du débat141
  - Section 1. La riposte patriotique des historiens142
  - § 1. Les représentations patriotiques : une nouvelle tendance dans l'historiographie142
  - A. « L'antirévisionnisme » des années 2000 : réaction au révisionnisme apparu pendant la perestroïka143
  - 1. Le cadre institutionnel du mouvement « antirévisionniste »143
  - a. Les structures et les cadres anciens143
  - b. Les nouvelles structures146
  - c. Le poids du mouvement « antirévisionniste »147
  - 2. L'antirévisionnisme : le renouveau du conservatisme en histoire148
  - a. Les appels au positivisme et à la professionnalisation de l'histoire148
  - b. La vision patriotique de l'histoire et la responsabilité sociale des historiens151
  - B. La guerre des mémoires nationales : les représentations historiques comme instrument de défense des intérêts nationaux153
  - 1. L'émergence des histoires nationales après la chute du bloc soviétique153
  - 2. L'antifascisme ranimé154
  - § 2. Les réévaluations de la Grande Guerre patriotique au coeur des représentations patriotiques156
  - A. Réhabiliter « la Grande Guerre calomniée »156
  - 1. La réhabilitation du dogme soviétique présentée comme une réévaluation critique de l'histoire157
  - 2. Le soutien aux idées patriotiques au niveau local160
  - B. La Victoire comme arme de réhabilitation de Staline165
  - 1. La théorie de l'absence d'alternatives : l'inversion de la démarche des « historiens démocrates »165
  - 2. La réinsertion de Staline dans l'espace commémoratif : l'image du « père de la Grande Victoire »167
  - Section II. Des représentations contrastées dans les médias170
  - § 1. La persistance du clivage « libéral/conservateur » dans la presse171
  - A. Les évolutions de la presse écrite dans la Russie post-soviétique171
  - 1. La presse libérale reste critique vis-à-vis de l'URSS172
  - 2. La presse nationaliste marginalisée se réfugie sur Internet174
  - B. Les représentations divergentes du passé177
  - 1. Les « épaisses ténèbres » de l'époque soviétique177
  - a. L'expérimentation soviétique178
  - b. Le « cannibale Staline »179
  - c. La société et l'économie malades179
  - 2. La monopolisation du patriotisme par la presse nationaliste181
  - a. La « Grande URSS que nous avons perdue »181
  - b. La rhétorique anticapitaliste et antilibérale182
  - c. Les recherches de la « troisième voie » russe : le socialisme orthodoxe185
  - § 2. La problématisation du passé soviétique à la télévision187
  - A. Les personnages emblématiques188
  - 1. Nicolaï Svanidze : porte-parole de la société civile libérale188
  - 2. Sergei Kourginyan : homme fort du patriotisme soviétique190
  - B. La reconstruction de la lutte des représentations192
  - 1. Les interprétations divergentes du socialisme soviétique192
  - 2. L'URSS : un État totalitaire ou un État « normal » ?195
  - 3. Le soviétisme gagnant ?196
  - Section III. Le tournant patriotique dans la culture198
  - § 1. La littérature patriotique des années 2000199
  - A. La restauration symbolique de la grande puissance dans les romans fantastiques199
  - 1. L'utopie patriotique : un nouveau genre littéraire199
  - a. Le Rebut : la nostalgie de l'Empire dans la littérature200
  - b. Restaurer la grande puissance : une explication fantastique de l'ascension de Poutine201
  - B. La staliniane203
  - 1. Un projet littéraire controversé203
  - 2. Les traits caractéristiques de la staliniane : purifier l'image du « grand guide » des « calomnies »205
  - a. La réhabilitation de Staline sous couvert d'une « analyse objective »205
  - b. Réévaluation « à partir de zéro » de l'ensemble de l'histoire207
  - 3. Staline comme symbole de la puissance de l'État russe209
  - 4. L'époque stalinienne : un sommet de justice sociale211
  - § 2. Ranimer la fierté nationale par le cinéma patriotique215
  - A. La mission civique du cinéma215
  - 1. La nécessité de revenir aux traditions du cinéma soviétique216
  - 2. Le cinéma national comme arme spirituelle de l'État217
  - B. La mythologisation du passé218
  - 1. Le renforcement de la collaboration entre l'État et le monde cinématographique218
  - 2. La Grande Guerre patriotique au coeur du cinéma patriotique221
  - Section IV. Les nouveaux lieux du débat226
  - § 1. Les représentations du passé dans les nouveaux médias : questions théoriques et méthodologiques227
  - A. Le bouleversement du rapport à la mémoire et à l'histoire227
  - 1. Le triple changement de la mémoire et de l'histoire à l'ère numérique227
  - 2. Étudier les représentations à l'ère numérique : défis épistémologiques et méthodologiques230
  - B. La spécificité de l'Internet russe et les défis méthodologiques231
  - 1. Le rôle d'Internet dans la vie politique russe232
  - 2. La construction du corpus234
  - § 2. La persistance de l'ancien clivage236
  - A. Commémoration et nostalgie en ligne237
  - 1. Nostalgie et « pseudonostalgie » de l'URSS en ligne : s'identifier à un passé glorieux ou partager les souvenirs d'enfance238
  - a. L'identification à un passé glorieux abstrait239
  - b. Les encyclopédies populaires de l'enfance soviétique246
  - 2. Commémoration en ligne : faire perdurer la mémoire familiale248
  - a. Préserver la mémoire familiale de Grande Guerre patriotique250
  - b. La mise en ligne des témoignages oraux et des objets de l'époque252
  - B. Histoires alternatives et contestation patriotique en ligne255
  - 1. Le réseau des « patriotes soviétiques »255
  - 2. Les groupes anticommunistes : faire perdurer la mémoire des répressions258
  - 3. Le discours type révélateur du clivage259
  - Deuxième partie
    Les politiques mémorielles
  - Chapitre I. Les usages politiques du passé269
  - Section I. De la rupture incomplète à la réconciliation forcée271
  - § 1. L'instrumentalisation de la rupture avec le passé271
  - A. La politique mémorielle transitoire271
  - 1. La « purification » des lieux publics et la législation « de réhabilitation »271
  - 2. Les remaniements du calendrier commémoratif278
  - 3. Le difficile choix des symboles nationaux281
  - B. L'importance stratégique des archives284
  - 1. La Commission Volkogonov284
  - 2. Les documents secrets comme moyen de réinvestir la scène internationale285
  - § 2. Des luttes pour le passé à la réconciliation autour du dénominateur commun289
  - A. Les luttes mémorielles, partie intégrante des luttes politiques289
  - 1. Les références au passé comme moyen de justifier les politiques290
  - a. L'anticommunisme comme ressource politique290
  - b. Les messages annuels au Parlement291
  - 2. Le Président contre le Parlement293
  - a. Les références au passé lors du conflit d'octobre 1993293
  - b. Les luttes pour incarner le courant patriotique295
  - 3. Les traumatismes du passé soviétique comme instrument de campagne (1996)298
  - a. Les luttes préélectorales sur le terrain du passé298
  - b. La diabolisation des communistes pendant la campagne304
  - B. Les compromis au nom de la réconciliation310
  - 1. La décommunisation de la Russie : une logique inachevée310
  - a. L'impossible « Nuremberg russe »311
  - b. Le mémorandum de réconciliation : le moyen de tourner la page315
  - 2. La recherche d'une identité nationale317
  - a. La Commission de l'idée nationale317
  - b. La Journée d'accord et de réconciliation nationale318
  - 3. La Grande Guerre patriotique comme thème fédérateur320
  - a. Un repère identitaire inébranlable320
  - b. La revalorisation progressive de la Victoire321
  - c. Un événement historique consensuel323
  - Section II. La reconstruction de l'identité nationale sur des bases « patriotiques »326
  - § 1. Le passé soviétique comme ressource identitaire326
  - A. Le passé épuré, nouvelle base du projet national327
  - 1. La réconciliation avec le passé327
  - a. Une « attitude responsable à l'égard de l'histoire »329
  - b. « L'amnésie sélective »333
  - 1. L'escamotage des répressions334
  - 2. L'hypermnésie de la Grande Guerre patriotique336
  - c. La réhabilitation de Staline342
  - 2. Les réévaluations de la perestroïka et des réformes libérales344
  - B. La législation mémorielle : construire et protéger les représentations positives352
  - 1. La reprise des conflits mémoriels dans les années 2000352
  - a. Le discours parlementaire353
  - b. Le discours de l'Exécutif355
  - 2. La fixation des vérités historiques par le droit360
  - a. Les « plans quinquennaux » idéologiques360
  - b. La protection juridique des représentations du passé364
  - § 2. Les impasses des représentations officielles367
  - A. L'incohérence du discours368
  - B. L'incohérence des politiques372
  - 1. La commission de lutte contre les falsifications historiques372
  - 2. La commission de « déstalinisation »375
  - Chapitre 2. Les représentations du passé dans le système scolaire et les manuels scolaires381
  - Section I. Désidéologisation ou chaos idéologique ?382
  - § 1. La difficile recréation de l'histoire nationale383
  - A. Démonopolisation de la production des « vérités historiques »383
  - 1. La décomposition du système soviétique d'éducation383
  - 2. La dérégulation de l'enseignement et les mutations de l'école face au marché385
  - B. L'échec de l'État pour maîtriser la diversité388
  - 1. La fin de l'uniformité des manuels scolaires388
  - a. L'histoire scolaire comme espace d'expérimentation388
  - b. Les ONG : nouvel acteur dans l'enseignement de l'histoire392
  - 2. Les réactions sociales393
  - a. Les contestations de l'opinion publique394
  - b. Les tentatives de censure au niveau local396
  - § 2. Les interprétations du passé dans les premiers manuels postsoviétiques397
  - A. L'identité postcommuniste : renouer avec la Russie prérévolutionnaire398
  - 1. La nouvelle approche de l'enseignement de l'histoire398
  - 2. L'illégitimité historique de la Révolution d'Octobre400
  - B. Totalitarisme versus Grande Guerre patriotique403
  - 1. La conception totalitaire403
  - a. Un système politique monstrueux basé sur les répressions de masse404
  - b. « L'économie de Goulag »406
  - c. La société totalitaire atomisée409
  - 2. La Grande Guerre patriotique populaire : une image glorieuse protégée410
  - Section II. La reprise en main du système scolaire415
  - § 1. Le retour de l'État dans l'enseignement de l'histoire415
  - A. Le rejet du « néolibéralisme dans les écoles »415
  - 1. L'inscription de la question des manuels scolaires dans l'agenda gouvernemental415
  - 2. Le débat sur la mission des manuels418
  - § 2. Un discours ambigu qui se veut conciliateur427
  - A. Les manuels en quête d'une nouvelle grille d'interprétation428
  - 1. La forme : l'adoucissement des pages sombres429
  - a. L'atténuation de la violence et de la conflictualité429
  - b. La comparaison croisée434
  - 2. Le fond : les efforts pour construire un tableau « équilibré »438
  - a. Les tentatives de contrebalancer l'image négative du système soviétique439
  - b. La revalorisation du rôle de l'État dans la Grande Guerre patriotique444
  - B. Le manuel Filippov-Danilov : une démarche poussée à l'extrême446
  - 1. La conception modernisatrice et le statocentrisme447
  - 2. La centralisation et la terreur : des instruments de gestion efficace448
  - 3. L'absence d'alternatives au modèle stalinien450
  - 4. Le passé glorieux451
  - Troisième partie
    Les représentations collectives du passé
  - Chapitre 1. Le poids des représentations du passé459
  - Section I. Les images du passé459
  - § 1. Des représentations contradictoires460
  - A. Le deuil interrompu du stalinisme et ses conséquences460
  - B. L'hypermnésie et les contradictions467
  - C. La mémoire de la Grande Guerre patriotique472
  - § 2. La nostalgie de l'époque soviétique481
  - A. Le traumatisme de la perestroïka : le moteur de la nostalgie481
  - B. Le mythe de l'âge d'or brejnévien487
  - Section II. L'homo sovieticus ou l'homme russe ?494
  - § 1. Les représentations socio-économiques496
  - A. La notion de « Sobornost' à la base des attitudes collectivistes »496
  - 1. L'attrait des paysans pour un État paternaliste496
  - 2. « L'État providence total » soviétique497
  - B. La reproduction du modèle dans les années 2000500
  - 1. La persistance de la demande d'État paternaliste500
  - 2. Le contrat social vertical, gage de la stabilité du régime504
  - § 2. Les représentations politiques505
  - A. La continuité du pouvoir personnifié et de l'image du « bon tsar »505
  - 1. La conception religieuse du pouvoir505
  - 2. Le « bricolage identitaire » de la perestroïka508
  - 3. Le pouvoir personnifié et non responsable dans la Russie actuelle510
  - 4. Les attitudes autoritaires512
  - B. Les images de la démocratie515
  - 1. Une perception particulière515
  - 2. L'influence du communautarisme517
  - 3. La gestion personnelle du pays521
  - § 3. La vision de la place de la Russie dans le monde523
  - A. Le messianisme et les aspirations impériales523
  - B. Le rétablissement de la puissance perdue525
  - Chapitre 2. Les représentations du passé non vécu529
  - Section I. Étudier la « génération poutinienne » : problématique et méthodologie530
  - § 1. La génération poutinienne : un objet particulier530
  - A. Un objet peu étudié530
  - 1. Le portrait social531
  - 2. La conscience historique536
  - B. Étudier la jeunesse : problématique et méthodologie538
  - 1. La problématique538
  - 2. Comment étudier la jeunesse ?540
  - § 2. La stratégie du terrain et le corpus543
  - A. Les difficultés d'échantillonnage et d'accès au terrain543
  - B. Construction du questionnaire549
  - Section II. Les représentations du passé des lycéens russes552
  - § 1. Des représentations polarisées et contradictoires552
  - A. La confusion des représentations552
  - 1. Les sources d'information et le territoire : deux variables discriminantes553
  - 2. Les évaluations polarisées555
  - 3. L'effacement de la mémoire des victimes559
  - B. Les images de la vie quotidienne soviétique562
  - 1. Les mot-stimli : dessiner le portrait de l'époque563
  - 2. La comparaison des politiques publiques et de la vie quotidienne566
  - § 2. La reproduction du modèle de l'homo sovieticus ?571
  - A. Les trois incarnations de l'État571
  - B. Les voies de développement de la Russie576
  - 1. La voie démocratique ou la voie autoritaire ?576
  - 2. La voie occidentale ou « notre propre voie » ?580
  - C. Le besoin d'une clarification sémantique et d'une analyse qualitative583
  - Conclusion597
  - Bibliographie607
  - Annexes
  - Annexe I. Entretien non directif avec trois chercheurs de l'institut d'histoire militaire qui ont souhaité garder l'anonymat et figureront sous x, y, z. Traduction du russe634
  - Annexe II. Entretien non directif avec Nicolaï Karlovitch Svanidze, historien, journaliste, membre de la commission de la lutte contre les falsifications de l'histoire, « accusateur » de l'époque soviétique dans l'émission « le procès historique ». Traduction du russe639
  - Annexe III. L'échantillon des livres de la « staliniane »641
  - Annexe IV. Les films et les séries télévisées sortis entre 2000 et 2012 consacrés à l'époque soviétique (premier échantillon élargi)645
  - Annexe V. L'échantillon des communautés mémorielles numériques650
  - Annexe VI. Le questionnaire distribué dans les lycées (traduction du russe)654
  - Annexe VII. Corpus de données de l'enquête dans les lycées (toutes régions confondues)659
  - Index alphabétique673
  - Table des matières683
Origine de la notice:
- Electre