L'autorité de la chose interprétée par le conseil constitutionnel
Mathieu Disant
L.G.D.J
Lextenso
Avertissement de l'auteurV
Préface par Jean-Louis DebréVII
Préface par Patrice GélardXI
Table des principales abréviationsXV
SommaireXVII
Introduction générale1
§ 1. La progression du principe de l'autorité de la chose interprétée9
A. Une origine en droit communautaire10
B. L'extension au bénéfice des arrêts de la Cour européenne des droits de l'homme15
C. La reconnaissance par le Conseil constitutionnel de l'autorité interprétative des Cours européennes22
§ 2. L'hypothèse de l'autorité de chose interprétée des décisions du Conseil constitutionnel29
A. L'inconsistance de l'autorité de chose jugée des interprétations du Conseil constitutionnel30
1. Le Conseil constitutionnel n'est pas attaché à une conception classique ou prédéterminée de l'autorité de chose jugée de ses décisions
32
2. L'autorité de chose jugée ne répond que de façon partielle et inadaptée à la question de l'autorité de l'interprétation du Conseil constitutionnel
35
B. L'inconstance des explications apportées par la doctrine39
C. L'hypothèse retenue46
Première partie
La découverte de l'autorité de la chose interprétée par le conseil constitutionnel
Titre I. La doctrine de l'autorité de la chose interprétée par le Conseil constitutionnel53
Chapitre 1. L'affirmation d'une fonction interprétative privilégiée exercée par le Conseil constitutionnel55
§ Préliminaire. Positionnement du problème et du cadre théorique56
A. En forme de délimitation56
1. L'acceptation du caractère obligé et de la dimension créatrice de l'interprétation
58
2. La nécessité d'aménager les rapports entre interprètes
64
3. Rejet de l'examen des méthodes d'interprétation
65
B. En forme de proposition66
Section 1. La pluralité des interprètes juridictionnels de la Constitution en quête d'ordonnancement68
§ 1. L'absence de monopole du Conseil constitutionnel dans l'interprétation de la Constitution68
A. Le défaut de centralisation de l'interprétation constitutionnelle69
1. Le juge ordinaire est juge de la constitutionnalité
70
2. L'absence formelle de juge de l'interprétation de la Constitution
74
B. L'affirmation d'une jurisprudence constitutionnelle autonome77
1. La notion de jurisprudence constitutionnelle autonome
78
2. Les manifestations de la jurisprudence constitutionnelle autonome
79
a) L'effet critique horizontal de la jurisprudence constitutionnelle autonome : le cas du droit de grève80
b) L'interprétation flüctuante de la jurisprudence constitutionnelle autonome : le cas du principe de dignité de la personne humaine82
§ 2. L'absence de monopole du juge ordinaire dans l'interprétation de la loi84
A. L'habilitation du Conseil constitutionnel pour interpréter la loi85
B. La conséquence logique d'un rapport herméneutique87
Conclusion de la Section 190
Section 2. La fonction ordonnatrice de la décision interprétative du conseil constitutionnel91
§ 1. Un objectif de cohérence autour de la norme fondatrice92
A. Positionnement général : De l'exigence positive d'ordre et de cohérence de l'interprétation juridictionnelle92
1. Le droit et la jurisprudence en ordre
93
2. L'ordre jurisprudentiel
96
B. Structure ordonnée autour de la Constitution102
1. Consolidation
103
2. Centralisation
103
3. Continuité
105
4. Unité
106
§ 2. Le principe d'ordre autour de l'interprétation du Conseil constitutionnel107
A. La nature herméneutique du Conseil constitutionnel108
1. Le cadre juridictionnel d'énonciation de la décision interprétative du Conseil constitutionnel
108
2. La formulation de l'habilitation à prononcer des décisions interprétatives dotées d'une autorité privilégiée
110
a) Les hypothèses d'habilitation concernant l'interprétation de la Constitution111
b) Les hypothèses d'habilitation concernant l'interprétation conforme de la loi116
c) L'hypothèse d'énonciation intermédiaire de l'habilitation à interpréter la Constitution : le cas français117
3. Une interprétation authentique qui fait figure de fonction nomophylachique
119
B. Le caractère législatif de la décision interprétative du Conseil constitutionnel123
1. Les traits de souveraineté du Conseil constitutionnel
124
2. La normativité de la chose interprétée
129
3. La généralité de la chose interprétée
131
4. L'effet contraignant de la chose interprétée
134
Conclusion du Chapitre 1137
Chapitre 2. L'identification de la décision interprétative du Conseil constitutionnel139
Section 1. Décision interprétative et interprétation de la décision141
§ 1. La doctrine précédentielle du Conseil constitutionnel143
A. L'hypothèse d'une activité doctrinale du Conseil constitutionnel143
1. Distinguer l'interprétation juridictionnelle et l'interprétation doctrinale
145
2. Saisir le développement de la doctrine du juge
148
B. L'affirmation de la règle jurisprudentielle151
1. Motivation et pouvoir normatif de la jurisprudence
151
a) L'exigence de motivation autour du pouvoir normatif de la jurisprudence151
b) La motivation au service de l'autorité de la jurisprudence normative154
2. Concept de jurisprudence et exigence externe de diffusion : une relation rénovée
155
C. Le développement d'une « doctrine de la création » ou l'interprétation authentique de la chose interprétée158
§ 2. L'interprétation doctrinale de la jurisprudence du Conseil constitutionnel - Théorie d'une pratique160
A. Interprétation de la jurisprudence et autorité de chose publiée161
1. Le développement d'un mode d'interprétation officielle
161
2. L'ambivalence d'un procédé généralisé
163
3. L'interprétation des décisions comme restitution dans leurs rapports avec les précédents
165
B. L'interprétation des décisions comme révélation d'une doctrine officielle du Conseil constitutionnel166
1. Statut et portée des communiqués relatifs aux décisions du Conseil constitutionnel
167
a) Apparition et évolution des communiqués167
b) L'affirmation du communiqués en tant que source d'interprétation du droit169
2. Statut et portée des commentaires du Conseil constitutionnel
174
a) L'affirmation d'une « doctrine officielle »175
b) Le développement d'une « doctrine autorisée »176
C. L'avènement d'une figure de « commissaire de la Constitution » et de garant de la jurisprudence constitutionnelle : le secrétaire général du Conseil constitutionnel179
Section 2. Décision interprétative et autorité de chose observée182
§ 1. Le statut spécifique des Observations du Conseil constitutionnel183
A. L'expression d'une attribution consultative spontanée du Conseil constitutionnel184
1. L'élargissement fonctionnel des attributions consultatives : la fonction d'interpellation
184
a) Le glissement de la fonction consultative184
b) Le développement de la fonction d'interpellation184
2. La fonction d'interpellation au relais des compétences contentieuses
186
a) L'interpellation se distingue par nature de la décision juridictionnelle186
b) Aux fondements de la fonction d'interpellation187
c) Les fondements constitutionnels mobilisés ont, à l'analyse, une pertinence inégale188
d) Un procédé simple et pragmatique189
B. La consécration de la fonction d'expertise du Conseil constitutionnel190
1. Un procédé jusqu'alors restreint au domaine électoral
190
a) Le Conseil constitutionnel, observateur authentique du jeu démocratique et expert du droit électoral190
b) Examen du contenu des observations193
2. Vers une extension du domaine des Observations ?
196
a) La possibilité des observations en matière de contrôle de constitutionnalité196
b) L'intérêt des observations en matière de contrôle de constitutionnalité de la loi199
§ 2. La portée de la « chose observée » par le Conseil constitutionnel200
A. Les effets des observations du Conseil constitutionnel200
B. L'efficacité des observations du Conseil constitutionnel202
Conclusion du Chapitre 2205
Conclusion du Titre I206
Titre II. Le principe de l'autorité de la chose interprétée par le Conseil constitutionnel207
Chapitre 1. La source de validité du principe juridique de l'autorité de chose interprétée par le Conseil constitutionnel211
Section 1. La reconnaissance du pouvoir normatif de la jurisprudence du Conseil constitutionnel214
§ 1. Positionnement de la démonstration214
A. L'analyse du pouvoir normatif de la jurisprudence entre doute et emprise216
1. Le sujet est redouté
216
2. Le sujet paraît cadenassé
217
B. Délimitation du champ de l'examen221
§ 2. L'acceptation de la force normative de la jurisprudence en général et de celle du Conseil constitutionnel en particulier225
A. Force normative et autorité juridique de la jurisprudence225
1. Une relation querellée
225
2. L'émancipation de la jurisprudence et de la force du précédent
228
B. La levée de l'obstacle dogmatique de l'article 5 du code civil233
1. L'énigme de l'article 5 du code civil
233
2. Prohibition des arrêts de règlement et jurisprudence du Conseil constitutionnel
234
a) L'applicabilité de l'article 5 du code civil au Conseil constitutionnel serait une rupture avec l'interprétation historique et téléologique de ce texte234
b) L'applicabilité de l'article 5 du code civil aux décisions interprétatives du Conseil constitutionnel repose sur une confusion236
c) L'applicabilité de l'article 5 du code civil au Conseil constitutionnel repose sur un paradoxe237
§ 3. Un fondement juridique dans une lecture renforcée de l'article 62 de la Constitution240
A. Rejet d'une interprétation a contrario de l'article 62 al. 3 (ex-al. 2) de la Constitution242
B. Rejet d'une interprétation restrictive de l'article 62 al. 3 (ex-al. 2) de la Constitution243
Conclusion de la Section I247
Section 2. Le renforcement en droit positif de l'autorité de l'interprétation constitutionnelle248
§ 1. L'exigence accrue de sécurité juridique au soutien de l'autorité de l'interprétation constitutionnelle248
A. L'autorité de chose interprétée trouve un fondement positif dans le principe de sécurité juridique249
1. Précisions préalables et positionnement problématique
249
a) L'impératif de sécurité juridique est une exigence de droit positif249
b) La sécurité juridique comme fonction de sécurisation du droit251
c) La jurisprudence est elle-même sujet de sécurisation juridique252
2. Dialectique entre l'interprétation normative et la sécurité juridique
253
a) L'interprétation normative comme préoccupation sécuritaire254
b) L'autorité de l'interprétation privilégiée comme exigence sécuritaire257
B. L'autorité de chose interprétée présente une fonction de sécurisation juridique264
1. L'action préventive de conflit d'interprétation
265
2. La perspective d'une constitutionnalisation unitaire du droit
267
§ 2. L'institution de modalités procédurales d'aménagement de l'autorité de la chose interprétée par le Conseil constitutionnel271
A. La processualisation de l'interprétation constitutionnelle ou la ressuscitation du modèle du référé-législatif272
1. Critique de la préjudicialisation de l'interprétation
272
2. La variante de l'avis contentieux
275
B. L'autorité de l'interprétation du Conseil constitutionnel à l'aune de l'institution du recours préjudiciel en constitutionnalité277
1. Questionnement de l'économie générale de la réforme et incertitudes autour du choix de la préjudicialisation du contrôle de constitutionnalité
280
2. L'unification relative de l'interprétation de la Constitution autour de la chose interprétée par le Conseil constitutionnel
282
a) Deux volets d'interrogations282
b) A quel(s) interprète(s) profitera la procédure de recours préjudiciel en constitutionnalité ?285
Conclusion du Chapitre 1288
Chapitre 2. La détermination de la force obligatoire de la chose interprétée par le Conseil constitutionnel289
Section 1. L'autorité consentie et facultative de la chose interprétée à l'aune du « dialogue des juges »291
§ 1. Le « dialogue » comme condition factuelle et générale de renforcement de l'effectivité de la chose interprétée - Enquête sur les situations qualifiées de « dialogue des juges »297
A. Une expression quasi-clandestine en jurisprudence297
1. Au sein du Conseil d'État
298
2. Au sein de la juridiction communautaire
299
3. Au sein de la Cour européenne des droits de l'homme
301
B. L'évocation de phénomène(s) multiple(s) dans le discours de la doctrine savante302
1. L'usage parfois inconsidéré d'un terme commode
303
a) Le développement de son emploi303
b) L'incertitude par excès de sens311
2. Une survalorisation du phénomène : le défaut de sens unitaire ou directeur
317
a) Le mot est parfois plus gros que la chose317
b) L'ambivalence du phénomène320
3. Critique du caractère consensuel du « dialogue des juges »
322
§ 2. L'inconsistance du modèle de l'autorité dialogique de la chose interprétée - En quête d'une notion de « dialogue des juges »325
A. Les enjeux conceptuels du « dialogue des juges »326
1. Au plan statutaire
326
2. Au plan substantiel
327
3. Au plan stratégique
328
4. Au plan fonctionnel
329
5. Au plan méthodologique
330
B. Le « dialogue des juges » comme figure de représentation d'un droit multiple332
1. Le contexte du « dialogue des juges » : un espace juridique complexe et dénationalisé
333
2. Le « dialogue des juges » est envisagé comme un processus évolutif de coordination judiciaire
338
C. Le « dialogue des juges » offre une figure déstabilisante et improbable de l'autorité de chose interprétée339
1. Critique fondamentale du modèle
340
a) Le paradigme bienveillant des « bons juges » qui dialoguent entre eux340
b) L'insidieux retour vers une forme subjective de garantie du droit342
c) Le défaut de transparence et de valeur critique du « dialogue des juges »343
2. Les concessions du modèle
344
Conclusion de la Section 1346
Section 2. La définition d'un caractère spécifique de l'autorité de chose interprétée par le Conseil constitutionnel347
§ 1. L'émergence du modèle de l'autorité persuasive de la chose interprétée par le Conseil constitutionnel352
A. La progression d'un modèle en quête de sens352
1. La diffusion d'un modèle pragmatique
352
2. Vers l'institution du modèle normatif du persuasive precedent ?
355
B. L'échec d'un modèle non abouti356
1. L'indétermination
357
a) L'indétermination conceptuelle357
b) L'indétermination juridique358
2. L'inadéquation
359
a) La négation de toute force obligatoire359
b) Le risque de dilution360
§ 2. L'hypothèse d'une autorité directive de la chose interprétée par le Conseil constitutionnel361
A. Positionnement de l'hypothèse361
1. Le terme d'autorité directive dans le langage scientifique et juridique
362
2. Notion d'autorité directive et concept de directive
363
B. Éléments de l'autorité directive de chose interprétée par le Conseil constitutionnel365
1. L'autorité directive de la chose interprétée comme force d'orientation
366
2. L'autorité directive de la chose interprétée comme contrainte techniquement assouplie
368
Conclusion du Chapitre 2373
Conclusion du Titre II374
Conclusion de la Première Partie375
Seconde partie
La portée de la chose interprétée par le conseil constitutionnel
Titre I. La prise en considération de la chose interprétée par le Conseil constitutionnel379
Section préliminaire. Observer et nommer le phénomène380
A. L'éclatement terminologique380
1. Pour des repères terminologiques
380
2. Présupposés communs
381
B. Esquisse de nettoyage de la situation verbale382
1. La « prise en considération » de la jurisprudence
382
2. La réception de la jurisprudence
383
3. Réception et conflit
385
Chapitre 1. La portée halogène de la chose interprétée par le Conseil constitutionnel sur les pouvoirs publics387
Section 1. L'effet de la chose interprétée par le Conseil constitutionnel sur l'activité normative des pouvoirs publics387
§ 1. Distinction normative des destinataires de la chose interprétée par le Conseil constitutionnel388
A. Les pouvoirs publics en tant que destinataires de la chose interprétée par le Conseil constitutionnel388
1. Positionnement du problème
389
2. Distinction par la nature, l'objet et les effets
390
B. Délimitation de l'objet étudié391
1. Cerner l'incidence de la jurisprudence du Conseil constitutionnel
391
2. Apprécier l'influence de la jurisprudence du Conseil constitutionnel
395
§ 2. L'effet préventif de la chose interprétée par le Conseil constitutionnel396
A. L'effet dissuasif de la chose interprétée sur les pouvoirs publics397
1. La notion d'effet dissuasif dans ses principales acceptions
398
a) Effet dissuasif du recours préventif en inconstitutionnalité398
b) Effet dissuasif et pouvoir discrétionnaire du législateur399
c) La dissuasion par la sanction juridictionnelle400
d) La contrainte par dissuasion400
2. Les principales applications et manifestations de l'effet dissuasif
402
a) Une exigence affirmée lors de la préparation de la loi par les services administratifs402
b) Une préoccupation renforcée lors de la discussion de la loi devant le Parlement408
c) Illustrations416
3. L'interprétation constitutionnelle dans les missions de contrôle, d'évaluation et d'information du Parlement : l'exemple des questions parlementaires au Gouvernement
420
a) L'invocation par le parlementaire de la jurisprudence du Conseil constitutionnel422
b) L'utilisation par le gouvernement de la jurisprudence du Conseil constitutionnel425
B. L'effet incitatif de la chose interprétée sur les pouvoirs publics431
1. Au stade de l'élaboration de la loi
431
a) Manifestations générales432
b) Hypothèses particulières435
2. Au stade de la mise en application de la loi
442
a) L'exécution des décisions du Conseil constitutionnel442
b) La diffusion par circulaire de la jurisprudence du Conseil constitutionnel443
c) L'application par circulaire de la chose interprétée par le Conseil constitutionnel446
d) L'interprétation des décisions du Conseil constitutionnel par circulaire448
3. Au stade de la codification des textes
453
Section 2. L'effet de la chose interprétée par le Conseil constitutionnel sur l'activité consultative du Conseil d'État455
§ 1. Développement et mutation du contrôle préventif de constitutionnalité effectué par le Conseil d'État456
A. Veiller au strict respect de la Constitution et de la jurisprudence du Conseil constitutionnel456
B. La reconnaissance de l'interprétation authentique du Conseil constitutionnel460
§ 2. L'exercice du contrôle préventif de constitutionnalité par et dans le respect de la chose interprétée par le Conseil constitutionnel461
A. Situation du phénomène de prise en considération de la jurisprudence du Conseil constitutionnel462
1. Positionnement du problème
462
a) Dissemblances et complémentarité de l'examen de constitutionnalité effectué par le Conseil d'État, d'une part, par le Conseil constitutionnel, d'autre part462
b) Identité de la source constitutionnelle463
2. État des lieux général
463
a) Une attention revendiquée463
b) Typologie générale466
B. Examen des modalités de prise en considération de la jurisprudence du Conseil constitutionnel468
1. Les conditions de prise en considération
468
a) L'indépendance de l'examen opéré par le Conseil d'État468
b) L'interprétation du texte constitutionnel469
c) L'application des exigences jurisprudentielles471
2. Illustrations
472
a) Selon la nature du texte interprété472
b) Selon le domaine d'intervention473
Conclusion du Chapitre 1478
Chapitre 2. Les modalités de la réception juridictionnelle de la chose interprétée par le Conseil constitutionnel481
Section 1. Procédé formel de reception de la chose interprétée par le Conseil constitutionnel : le procédé du visa et ses limites482
§ 1. Le visa des décisions du Conseil constitutionnel dans les textes réglementaires et dans les décisions de justice483
A. Questionnements autour d'une pratique rénovée483
1. Les visas par l'autorité administrative
483
2. Les visas par l'autorité juridictionnelle
484
B. Viser la chose interprétée par le Conseil constitutionnel486
§ 2. Recherches sur les significations des visas ayant les décisions du Conseil constitutionnel pour objet488
A. La mesure indiciaire de l'invocation de la chose interprétée par le Conseil constitutionnel489
1. L'invocation devant le Conseil constitutionnel de l'interprétation qu'il a lui-même délivrée - Visas des griefs et examen des mémoires
489
2. L'invocation devant le juge judiciaire de la chose interprétée par le Conseil constitutionnel - État des lieux et observations générales
491
3. L'invocation devant le juge administratif de la chose interprétée par le Conseil constitutionnel
493
a) L'auteur de l'invocation493
b) L'objet de l'invocation495
c) La qualité de l'invocation499
B. La révélation formelle de l'autorité de la jurisprudence du Conseil constitutionnel502
1. Visas de forme de décisions du Conseil constitutionnel
502
a) Observations générales502
b) Applications par voie de visas simples503
c) Applications par voie de visas associés504
2. Visas de fond de la jurisprudence du Conseil constitutionnel
507
a) Le signe général d'une prise en considération de la chose interprétée par le Conseil constitutionnel508
b) Un signal à éclipses510
Section 2. Procédés externes révélant la rÉception de la chose interprétée par le Conseil constitutionnel511
§ 1. La révélation de l'autorité interprétative des décisions du Conseil constitutionnel par voie de doctrine des commissaires du gouvernement512
A. La fin de la réticence des commissaires du gouvernement513
B. Le développement du référencement à l'autorité interprétative du Conseil constitutionnel516
§ 2. La consécration de rapprochements de jurisprudence par le chaînage des décisions du Conseil constitutionnel518
A. Le chaînage de la jurisprudence constitutionnelle comme méthode d'affirmation de son autorité518
B. Les significations du chaînage de la jurisprudence du Conseil constitutionnel520
1. Légitimer la décision rendue
521
2. Appliquer la chose interprétée par le Conseil constitutionnel
522
3. Assumer une divergence
524
Conclusion du Chapitre 2526
Conclusion du Titre I527
Titre II. Le respect par le juge de la chose interprétée par le Conseil constitutionnel529
Chapitre 1. Le respect par le Conseil constitutionnel de la chose interprétée dans ses propres décisions533
Section 1. La jurisprudence du Conseil constitutionnel, norme de référence du contrôle de constitutionnalité534
§ 1. La préservation par le Conseil constitutionnel de l'unité et de la cohérence de sa jurisprudence534
A. Un mode décisionnel unitaire534
1. La formation instantanée du précédent
534
2. Une structure et une pratique adaptées à l'exigence de cohérence et d'unité
536
B. Le statut controversé du revirement constitutionnel538
1. La cohérence du revirement
538
2. La force du revirement
540
§ 2. L'attachement formel du Conseil constitutionnel à ses propres décisions544
A. L'insertion aux visas de ses décisions544
1. Unité formelle et diversité fonctionnelle du procédé
544
2. État des lieux
545
a) Au plan quantitatif545
b) Au plan matériel546
B. Pluralité de significations des visas548
1. Visas de la chose jugée par le Conseil constitutionnel
549
a) Quatre situations principales549
b) Deux destinataires550
c) L'hypothèse du visa implicite d'une décision de conformité552
2. Le dépassement de la stricte chose jugée
552
a) Le renvoi à une motivation antérieure553
b) L'affirmation progressive de l'autorité des interprétations558
Section 2. La reconnaissance par le Conseil constitutionnel de l'autorité de la chose interprétée de ses décisions560
§ 1. L'attachement matériel aux interprétations jurisprudentielles précédemment formulées560
A. Deux situations matérielles d'attachement561
B. Le dépassement de l'identité de cause des décisions563
§ 2. Le récent contrôle formel de l'autorité de chose interprétée des décisions du Conseil constitutionnel567
A. L'autorité que l'article 62 de la Constitution confère aux décisions du Conseil constitutionnel s'étend à la chose interprétée dont bénéficient les réserves d'interprétation568
1. La consécration du principe : la décision n° 2004-506 DC du 2 décembre 2004
568
2. La confirmation et l'extension de son application par la décision n° 2008-567 DC du 24 juillet 2008
570
B. L'interprétation des dispositions organiques est revêtue de l'autorité de chose interprétée573
1. La décision n° 2005-530 DC du 29 décembre 2005
574
2. La décision n° 2006-538 DC du 13 juillet 2006
575
3. La décision n° 2007-559 DC du 6 novembre 2007
576
Conclusion du Chapitre 1578
Chapitre 2. Le respect par les juridictions ordinaires de la chose interprétée par le Conseil constitutionnel579
Section 1. L'autorité sur le juge ordinaire de l'interprétation de la norme constitutionnelle582
§ 1. L'autorité sur le juge judiciaire de l'interprétation de la norme constitutionnelle par le Conseil constitutionnel583
A. L'application de principes constitutionnels tels que dégagés et interprétés par le Conseil constitutionnel584
1. L'application par le juge judiciaire du fond
584
a) L'effectivité de la chose interprétée par le Conseil constitutionnel585
b) L'affirmation d'une définition extensive de la chose interprétée par le Conseil constitutionnel588
2. L'application par la Cour de cassation
590
a) L'hypothèse de l'application formelle demeure rare et controversée - le contrôle des opérations de visites domiciliaires et l'interprétation de l'article 66 de la Constitution591
b) L'application matérielle de l'interprétation constitutionnelle595
B. L'ambivalence d'une consécration en demi-teinte, par le juge pénal, de l'autorité de l'interprétation constitutionnelle - Retour sur l'arrêt « Breisacher »601
1. Exposé de la solution
601
2. Appréciation de la solution : dits et non-dits d'une prétendue position de principe
603
a) Deux constats préalables caractérisent l'affaire « Breisacher »603
b) Les enseignements de l'arrêt « Breisacher » ou le renforcement d'une ambivalence604
§ 2. L'autorité sur le juge administratif de l'interprétation de la Constitution délivrée par le Conseil constitutionnel615
A. La mise en application de principes de valeur constitutionnelle énoncés par le Conseil constitutionnel616
1. Principe d'égalité des citoyens devant le suffrage
617
2. Principe constitutionnel de dignité
618
3. Application de l'objectif de valeur constitutionnelle affirmant la possibilité pour toute personne d'obtenir un logement décent
619
4. Droit d'exercer un recours juridictionnel
620
B. La mise en application de principes de valeur constitutionnelle tels qu'interprétés par le Conseil constitutionnel622
1. Principe de non-rétroactivité
622
2. Principe de proportionnalité des peines et des sanctions
624
3. Principe de l'indemnisation juste et préalable de la cession d'un bien public
624
4. Interprétation de l'alinéa 9 du Préambule de 1946
626
5. Objectif de valeur constitutionnelle garantissant l'expression pluraliste des courants d'opinion
629
6. Principe de l'indépendance des professeurs des universités
630
Section 2. L'autorité sur le juge ordinaire de l'interprétation conforme de la loi632
§ 1. Une unité normative protégée632
A. La consécration de l'unité normative632
1. La consécration de l'unité normative par le juge judiciaire
632
a) La méconnaissance de la chose interprétée est un moyen de cassation632
b) La méconnaissance de l'interprétation conforme de la loi délivrée par le Conseil constitutionnel constitue une violation de la loi634
c) Une application clandestine en cas de réserve constructive636
2. La consécration de l'unité normative par le juge administratif
638
a) Les lois qui ont été examinées par le Conseil constitutionnel sont visées en même temps que les décisions les concernant638
b) La chose interprétée participe de l'oeuvre de confection de la loi640
c) Principales formules utilisées641
B. La vérification de l'application des réserves d'interprétation émises par le Conseil constitutionnel642
1. L'application de la loi telle qu'interprétée par le Conseil constitutionnel
642
a) L'application par le juge judiciaire643
b) L'application par le juge administratif647
2. La sanction sur le fondement de l'article 62 al. 3 (ex-al. 2) de la Constitution de la méconnaissance de l'interprétation conforme
663
a) La méconnaissance de l'interprétation conforme est largement sanctionnée663
b) La détermination de l'interprétation conforme relève de l'office du juge ordinaire670
§ 2. L'affirmation d'une autorité propre de la chose interprétée par le Conseil constitutionnel674
A. L'appréhension autonome de la chose interprétée674
1. L'absence de subordination expresse par le Conseil constitutionnel à l'interprétation délivrée
674
2. L'absence de rattachement formel à la chose jugée
675
a) L'absence de fondement sur l'article 62 de la Constitution676
b) L'absence de référencement au dispositif678
c) L'absence d'incidence sur le litige constitutionnel683
B. L'application directe de la chose interprétée684
1. L'application de la chose interprétée à des objets ou finalités différents
684
a) L'application aux fins de qualification684
b) L'application aux fins de déterminer la compétence normative686
c) La détermination du champ d'application d'un dispositif légal687
2. L'application de la chose interprétée à un texte différent
690
3. L'application aux déclarations d'inconstitutionnalité ou d'inopérance de dispositions promulguées
694
a) Contrôle de la loi promulguée et autorité de chose interprétée - le cas de l'incapacité d'exercer une fonction élective695
b) Déclaration d'inopérance et autorité de chose interprétée - le cas des quotas par sexe dans les jurys de concours697
Conclusion du Chapitre 2702
Chapitre 3. Hypothèse(s) de non application de la chose interprétée par le Conseil constitutionnel703
Section 1. Les obstacles au respect par le juge de la chose interprétée par le Conseil constitutionnel704
§ 1. L'affaiblissement des obstacles tenant à l'incompétence du juge ordinaire704
A. La loi comme écran à la chose interprétée707
1. Examen de la jurisprudence judiciaire
708
2. Examen de la jurisprudence administrative
709
B. La loi écran interprétée712
1. Le maintien de la loi-écran
712
2. Vers la dissipation de l'écran en cas d'application de la chose interprétée par le Conseil constitutionnel
715
a) Une technique de compensation715
b) Une pratique jusqu'alors en réserve716
c) Une force habilitante constitutionnalisée718
§ 2. La permanence des obstacles tenant à l'irrecevabilité du moyen tiré de la chose interprétée par le Conseil constitutionnel718
A. Le cas de l'invocation non fondée d'une interprétation constitutionnelle720
B. Le cas du défaut d'efficience de la chose interprétée par le Conseil constitutionnel722
1. L'inopérance
722
2. La surabondance
723
C. Le pouvoir de concrétisation et d'appréciation de la chose interprétée par le Conseil constitutionnel724
Section 2. Le contournement de la chose interprétée par le Conseil constitutionnel727
§ 1. Le contournement dissimulé728
A. La thèse du « conflit caché » ou la conception négative de la réception de la chose interprétée728
B. La distinction des catalogues normatifs - Le cas du référé liberté fondamentale731
§ 2. Le contournement avéré733
A. Le contournement administratif sanctionné734
B. La divergence jurisprudentielle assumée736
1. Concurrence et substituabilité de l'interprétation constitutionnelle et de l'interprétation conventionnelle
736
a) La chose interprétée par le Conseil constitutionnel marginalisée par l'interprétation de la Convention européenne - le cas des validations législatives738
b) L'interprétation de la Convention européenne en conformité avec la chose interprétée par le Conseil constitutionnel - le cas du droit au recours740
2. Le constat de divergences tirées de l'interprétation communautaire : le cas de la nature juridique de la « Contribution sociale généralisée »
742
a) Divergence mesurée sur la portée du principe d'égalité devant l'impôt742
b) Divergence frontale sur la qualification juridique de cette contribution743
Conclusion du Chapitre 3748
Conclusion du Titre 2749
Conclusion de la Partie 2750
Conclusion générale751
Bibliographie759
Index de jurisprudence815
Table des matières851