La responsabilité du fait des choses incorporelles
Contribution à l'étude du droit commun
Eugénie Petitprez
Sophie Pellet
Presses Universitaires d'Aix-Marseille
Remerciements
9
Préface
11
Liste des principales abréviations
15
Sommaire
19
Introduction générale
21
Première partie
L'insuffisance de la responsabilité du fait des choses
Titre 1 : La réunion des conditions de la responsabilité47
Chapitre 1 : La rencontre entre les choses incorporelles et l'article 1242 alinéa 1er49
Section 1 : La chose incorporelle : proposition de définition
49
I. La chose, une « non-personne »49
A. La chose et la personne, une summa divisio fragile50
B. La notion de personne56
1. Une notion évanescente56
2. Pour une conception fonctionnelle59
II. La nature incorporelle de la chose63
A. La recherche d'une terminologie précise64
B. L'incorporel et le recours aux sens69
Section 2 : L'inclusion des choses incorporelles dans le champ de la responsabilité du fait des choses
73
I. Une problématique inévitable74
A. Une question contournée ou éludée74
B. Une inclusion nécessaire78
II. Une inclusion possible82
A. L'indifférence de la nature de la chose82
B. Une disparité classique85
Conclusion du Chapitre 199
Chapitre 2 : Le fait des choses incorporelles101
Section 1 : L'admission du fait des choses incorporelles
101
I. La nécessité d'un fait de l'homme, un faux obstacle101
A. Le fait de la chose, une fiction102
B. L'acceptation d'un fait fictif des choses incorporelles106
II. L'éviction opportune du fait de certaines choses incorporelles110
A. Une éviction justifiée par un impératif de protection de l'individu : le fait de l'information110
B. Une éviction justifiée par des considérations pragmatiques : le fait de la monnaie et le fait de la créance113
1. Le fait de la monnaie113
2. Le fait de la créance119
Section 2 : La preuve du fait des choses incorporelles : la recherche d'une explication causale
122
I. La présomption de causalité, une technique inefficace124
A. L'inapplicabilité de la présomption en présence de choses incorporelles124
B. L'inopportunité de la présomption128
II. L'anormalité de la chose, un critère adaptable132
A. Un recours à la technique du standard133
B. L'état anormal des choses incorporelles137
Conclusion du Chapitre 2141
Conclusion du Titre 1143
Titre 2 : L'imputation complexe de la responsabilité145
Chapitre 1 : L'usage, la direction et le contrôle des choses incorporelles147
Section 1 : Une transposition concevable de la notion de garde
147
I. Une notion prétendument réservée aux choses corporelles148
A. L'impression d'une nécessaire corporéité de la chose gardée : une jurisprudence en trompe-l'oeil148
B. Le triomphe de la garde dite « matérielle », une confusion terminologique151
II. Une adaptation possible aux choses incorporelles154
A. L'intellectualisation de la garde154
B. La maîtrise intellectuelle des choses incorporelles161
Section 2 : Une mise en oeuvre problématique
163
I. Des difficultés renforcées163
A. L'indifférence du discernement : des contradictions accentuées163
B. Le caractère alternatif de la garde et les limites de la garde commune166
II. Une casuistique aggravée170
A. L'attribution de la garde, source d'une incertitude préexistante170
B. La garde complexe des choses incorporelles173
Conclusion du Chapitre 1177
Chapitre 2 : La complexité de la dualité des gardes179
Section 1 : Une persistance de la garde juridique à travers le mécanisme présomptif
179
I. Le recours discutable à la technique présomptive180
A. L'élaboration d'une présomption de garde180
B. Un recours injustifié183
II. Une présomption erronée186
A. Un raisonnement probabiliste inexact186
B. La persistance d'une conception juridique de la garde à côté de la garde de fait190
Section 2 : La cohabitation de la garde juridique et de la garde de fait
193
I. Les manifestations de la cohabitation193
A. L'analyse de la théorie de la distinction des gardes : une dualité perceptible193
B. Une cohabitation jurisprudentielle197
II. Une cohabitation néfaste200
A. Une justification à la complexité de l'imputation200
B. Une cohabitation prévisible en présence de choses incorporelles204
Conclusion du Chapitre 2207
Conclusion du Titre 2209
Conclusion de la Première partie211
Seconde partie
La résilience de la responsabilité du fait des choses213
Titre 1 : Le rejet de remèdes extrinsèques à la responsabilité du fait des choses217
Chapitre 1 : Le droit spécial, une solution limitée219
Section 1 : L'inefficacité des régimes existants
219
I. La législation sur les accidents de la circulation220
A. Le véhicule autonome, un véhicule terrestre à moteur impliqué dans un accident221
B. Une solution à l'efficacité relative224
1. La notion d'accident et la désignation du responsable : des adaptations requises224
2. Une application restreinte228
II. La responsabilité du fait des produits défectueux229
A. Un régime applicable en présence de choses incorporelles229
B. Une solution partielle233
1. Le défaut et le risque de développement, des notions à confronter aux choses incorporelles234
2. Un champ d'application limité239
Section 2 : L'élaboration ardue d'un droit spécial
243
1. La création de plusieurs régimes spéciaux : l'échec de la logique pointilliste243
A. Des régimes spéciaux justifiés par le risque245
1. Le risque-profit245
2. Le risque créé246
B. Une solution insatisfaisante251
II. Un régime spécial unique : une impossible vision d'ensemble254
A. Une catégorie hétéroclite : un équilibre inaccessible entre spécialité et généralité254
B. Une solution injustifiée256
Conclusion du Chapitre 1263
Chapitre 2 : L'abandon de la responsabilité du fait des choses, une solution sévère265
Section 1 : Une absence de justifications pratiques à relativiser
265
I. Un champ d'application persistant265
A. Une amputation partielle du domaine d'application de la responsabilité du fait des choses266
B. Un domaine d'application renouvelé : les choses incorporelles270
II. Une complexité remédiable273
A. La responsabilité du fait des choses, une source de perturbation du droit des obligations274
B. La fin de la perturbation et le maintien de la responsabilité du fait des choses281
Section 2 : Un régime justifié par la poursuite d'une finalité
289
I. Les limites des fonctions indemnitaire et répressive de la responsabilité civile291
A. L'affaiblissement de la fonction indemnitaire : de la responsabilité individuelle à la collectivisation des risques291
B. La peine privée, une fonction à dépasser298
II. La fonction corrective de la responsabilité civile et le rôle de la responsabilité du fait des choses306
A. La correction nécessaire des situations injustes307
B. Le rôle de la responsabilité du fait des choses dans la mise en oeuvre de la fonction corrective311
Conclusion du Chapitre 2315
Conclusion du Titre 1317
Titre 2 : Le recours à la garde juridique comme moyen de la résilience319
Chapitre I : Un critère d'imputation justifié321
Section 1 : La prévalence de la garde juridique sur la garde de fait
321
I. Les faiblesses de la garde de fait321
A. Un critère incohérent avec une responsabilité objective321
B. Un critère imprécis324
II. La garde juridique : la propriété comme critère d'imputation325
A. Un critère justifié par la capacité à répondre du dommage326
B. Le gardien de la chose : le propriétaire327
Section 2 : La garde juridique adaptée aux choses incorporelles
332
I. L'admission de la propriété de l'incorporel332
A. La théorie classique et le dogme de la corporéité333
B. Les métamorphoses du droit des biens et l'appropriation de l'incorporel337
1. L'érosion de la conception classique337
2. Une conception économique de la propriété340
II. Un critère d'imputation générique342
A. Les objets de propriété intellectuelle342
1. La propriété intellectuelle, une propriété342
2. La garde juridique et les créations intellectuelles346
B. Les biens en dehors de la propriété intellectuelle352
Conclusion du Chapitre 1355
Chapitre 2 : Une mise en oeuvre efficace du critère357
Section 1 : L'identification d'un gardien
357
I. La preuve de la propriété par la possession358
A. La possession des meubles corporels358
B. L'exclusion de la possession des meubles incorporels360
II. Le recours à la preuve indiciaire362
A. L'existence de registres362
B. L'absence de registre et d'effet acquisitif de la possession364
Section 2 : Des difficultés dépassées
367
I. Une sévérité relative : le rôle de l'assurance367
A. L'évolution corrélative de la responsabilité civile et de l'assurance au soutien de la garde juridique368
B. Un critère économiquement viable375
II. L'hypothèse de l'absence de propriétaire379
A. Des hypothèses occasionnelles379
B. Une absence de responsable, une situation tolérable382
Conclusion du Chapitre 2385
Conclusion du Titre 2387
Conclusion de la seconde partie389
Conclusion générale391
Bibliographie
395
Index alphabétique
409