Eléments d'histoire de l'enseignement du droit public : la contribution du doyen Foucart (1799-1860)
Mathieu Touzeil-Divina
LGDJ
Préfacei
Introduction1
Titre Liminaire :
Etudier le droit au XIXème siècle13
§ I. L'organisation napoléonienne des Ecoles de droit15
A- Les Ecoles de droit au service du pouvoir15
i) Les textes en vigueur (1789-1860)
16
ii) La centralisation de l'enseignement supérieur
25
iii) Un formalisme paroxystique
35
B- Les Ecoles de droit au service du diplôme42
i) La vie des Ecoles de droit
42
ii) Les trois grades des Ecoles de droit
47
iii) L'importance croissante du doctorat
56
§ II. Les Ecoles de droit, Ecoles de la pratique74
A- Un droit constamment napoléonien74
i) Un droit des Codes
75
ii) Un droit des praticiens
77
iii) Un droit de la Bourgeoisie
89
B- Les compléments au Code Napoléon91
i) Les quatre autres droits codifiés
92
ii) Le droit romain
96
iii) Le droit public
98
Titre I :
Foucart et l'Enseignement du droit107
Introduction au Chapitre I :
Enseigner le droit au XIXème siècle107
§ I. Un enseignement « verrouillé »108
A- Des méthodes d'asservissement108
i) La volonté de rompre avec l'Ancien Régime
108
ii) La volonté de contrôler tous les usagers
114
B- Des volontés de réforme120
i) Le mouvement de réforme « officiel »
120
ii) Foucart ou l'aggiornamento de l'enseignement du droit
134
§ II. Un enseignement « magistral »141
A- Les compléments du Code141
i) Les paradoxes de l'Ecole pratique
141
ii) Les cours complémentaires
145
B- L'absence de travaux dirigés155
i) Des conférences méthodologiques (1853-1855)
155
ii) Des conférences vouées à l'échec
165
Chapitre I :
L'accès au corps enseignant au XIXème siècle173
Section I : Le concours comme idéal173
§ I. Partisans et opposants au concours177
A- Le concours, apanage de l'Egalité ?178
i) Les avantages apparents du concours
178
ii) La défense de prérogatives universitaires
184
B- Les critiques issues des abus de concours189
i) Une institution inégalitaire dans les faits
189
ii) La marge de manoeuvre gouvernementale
199
C- Le concours selon Foucart201
i) La position médiane du doyen Foucart
202
ii) La position pragmatique du doyen Foucart
204
§ II. Les concours entre étudiants206
A- Une initiative propre à Foucart206
i) La naissance d'une nouvelle épreuve
206
ii) Les avantages du concours estudiantin
209
B- Une réglementation de Cousin212
i) L'ordonnance du 17 mars 1840
213
ii) La coexistence poitevine de plusieurs concours
215
C- Le succès du concours pictave216
i) La concrétisation de l'émulation souhaitée
216
ii) Une trop faible participation estudiantine
218
Section II : Naissance d'un corps : l'agrégation220
§ I. Le rejet a priori du concours d'agrégation221
A- Aux origines de l'agrégation221
i) Des origines lointaines
221
ii) Les précédents universitaires
224
B- Les Facultés de droit réfractaires225
i) La politique du statu quo ante
226
ii) La volonté de conserver une indépendance
227
C- Les rares partisans, tel Foucart, d'une agrégation228
i) Les partisans du nouveau corps
228
ii) Un corps distinct de celui de la suppléance
231
§ II. Les premiers concours d'agrégation233
A- Le statut de 1855 et le concours de 1856233
i) Le statut du 20 décembre 1855
233
ii) Le premier concours d'agrégation
238
B- Le statut de 1857 et le concours de 1859239
i) Le statut du 19 août 1857
239
ii) Le deuxième concours d'agrégation
240
C- Les statuts postérieurs à 1860242
i) Les cinq statuts de 1861 à 1891
242
ii) Le statut du 23 juillet 1896
245
Introduction au Chapitre II :
Le corps universitaire selon Foucart249
§ I. Être professeur selon Foucart250
A- Une dévotion au service de la science juridique250
B- Une dévotion au service des étudiants255
C- Un traitement conséquemment injuste !257
i) L'état du droit positif : les traitements variables
257
ii) Propositions doctrinales pour un traitement fixe
259
iii) La « Loi de Foucart »
262
§ II. Être doyen selon Foucart266
A- Le doyen, dépositaire de l'autorité266
i) Un chef d'établissement représentant le ministre
266
ii) Un surveillant des usagers
268
iii) Un médiateur au service des étudiants
270
B- Le doyen, au service des autorités publiques272
i) Le respect des autorités gouvernementales
272
ii) Le respect des autorités rectorales
272
iii) Le respect des autorités municipales
272
C- Le décanat Foucart (1840-1860)274
i) La nomination de Foucart au décanat
274
ii) La longévité du décanat Foucart
275
iii) Les appréciations du décanat Foucart
276
Chapitre II : Méthodologies d'enseignement au XIXème siècle281
Section I : Des méthodes positivistes283
§ I. La nécessité de l'exégèse284
A- La Révolution n'impliquait-elle pas une exégèse ? - la nécessité historique -284
i) Une continuité historique ?
284
ii) Une conséquence inévitable des codifications napoléoniennes ?
286
iii) La nécessité d'une divulgation et d'une vulgarisation d'un droit nouveau
289
B- La nécessité politique du positivisme290
i) Le positivisme n'est pas un choix méthodologique
291
ii) La matérialisation des exigences politiques
292
iii) La crainte d'une réflexion doctrinale
294
§ II. L'absence d'une « Ecole de l'exégèse »296
A- Reconnaissance de l'existence d'autres méthodes297
i) Une reconnaissance officieuse universitaire
297
ii) Une reconnaissance militante des revues
302
iii) Une reconnaissance de certains ministères
310
B- L'inexistence d'une école doctrinale (de l'exégèse)318
i) Qu'est-ce qu'une « école » doctrinale ?
319
ii) L'absence d'un « initiateur »
321
iii) Un mythe créé pour quelques auteurs
325
Section II : Des méthodes synthétiques328
§ I. Les méthodes philosophiques et historiques328
A- L'Ecole et la méthode philosophiques329
i) Caractéristiques de l'Ecole de Thibaut
329
ii) Critique de l'Ecole et de sa méthodologie
330
iii) Promoteurs français de la méthode philosophique
331
B- L'Ecole et la méthode historiques332
i) Caractéristiques de l'Ecole de Savigny
332
ii) Critique du mouvement historique
334
iii) Promoteurs français de la méthode historique
335
§ II. Les méthodologies du droit employées par Foucart337
A- Foucart, jusnaturaliste chrétien338
i) Un droit naturel d'origine divine
338
ii) Valeur du droit naturel dans l'oeuvre de Foucart
346
iii) À la recherche des principes généraux du Droit
359
B- Foucart, pour un syncrétisme méthodologique363
i) Un doyen aux positions modérées
364
ii) Un juriste sensible à l'histoire du droit
368
iii) Un promoteur de la pratique du droit positif
382
Titre II :
Foucart et l'Enseignement du droit administratif389
Introduction au Chapitre I :
Le droit privé à la source de tout recrutement professoral391
§ I. Les concours de chaires publicistes391
A- La force très relative des épreuves publicistes392
i) Les douze statuts de concours (1809-1850)
392
ii) Les concours spéciaux au droit administratif
400
B- L'exemple des concours de 1847 & de 1851404
i) Le concours de 1847 (Rennes)
404
ii) Le concours de 1851 (Paris)
415
§ II. Les concours de suppléance419
A- Des épreuves fondamentalement privatistes420
i) La part impériale du droit civil et romain
420
ii) L'introduction « homéopathique » - en 1843 - d'épreuves publicistes
421
B- L'exemple du concours de 1827422
i) L'organisation de cinq concours en un
423
ii) Thèses et argumentations du candidat Foucart
426
Chapitre I :
Les naissances universitaires du droit administratif439
Section I : Le droit privé à la source de tout enseignement ? ou l'enseignement du droit administratif avant 1819439
§ I. L'enseignement du droit public antérieur à 1806440
A- L'enseignement privé du droit public441
i) L'Académie de Législation
443
ii) Les autres instituts privés
444
B- L'enseignement public du droit public445
i) Le décret du 26 septembre 1791 et l'enseignement de la Constitution
445
ii) Les écoles centrales de l'an III
447
§ II. L'enseignement selon la Loi du 22 ventôse an XII450
A- Le Code civil dans ses rapports avec l'administration publique452
i) L'enseignement du droit dit constitutionnel
453
ii) L'enseignement du droit administratif
457
B- L'absence d'enseignement entre 1812 et 1819463
i) L'exclusion nationale d'un enseignement séditieux
464
ii) À Paris, le droit public enseigné par le biais du droit commercial (1815) ?
468
Section II : Vicissitudes de la chaire parisienne471
§ I. La création de la première chaire de droit administratif476
A- La 1ère tentative : 1819-1822, l'influence libérale476
i) L'ordonnance du 24 mars 1819
477
ii) L'ordonnance du 04 octobre 1820 : la reconnaissance la plus manifeste (... jamais appliquée !)
480
iii) L'ordonnance du 06 septembre 1822
485
iv) L'arrêté du 01 octobre 1822 : le statu quo ante
486
B- Le cours de la « promotion 1819 / 1820 »487
i) Les élèves de la « promotion 1819 / 1820 »
487
ii) Les leçons du baron De Gerando
488
C- 1828, la nécessité du droit administratif établie492
i) L'ordonnance du 19 juin 1828
493
ii) La crainte d'un enseignement politique ?
494
§ II. Les enseignements des premiers professeurs parisiens497
A- Le baron De Gerando497
i) Le choix politique et stratégique du baron
497
ii) Un professeur non titulaire du doctorat
498
B- L'avocat Macarel499
i) Un enseignant au service de la jurisprudence
500
ii) Un professeur adjoint jamais titularisé
501
C- Sénescence de la chaire parisienne502
i) Vuatrin,... Michel, Batbie & Ducrocq
504
ii) Les tentatives foucartiennes de conquête
505
Introduction au Chapitre II :
L'érection de la chaire pictave de droit administratif513
A- Une volonté politique nationale libérale513
i) L'utilité du droit administratif reconnue par la Monarchie de Juillet
513
ii) Le combat de Foucart
516
B- Des circonstances locales favorables518
i) Les raisons du choix de Poitiers
518
ii) Les raisons du choix de Foucart
520
C- L'absence d'unanimité scientifique522
i) Les réticences a priori
522
ii) Les critiques a posteriori
524
Chapitre II :
Les développements de l'enseignement publiciste529
Section I : Les chaires des départements529
§ I. Les vaines tentatives ultras (1829-1830)529
A- La chaire de la Faculté de droit de Toulouse530
B- La Faculté de droit de Caen534
§ II. La divulgation libérale du droit administratif535
A- Les concours locaux (entre 1835 et 1836)535
i) La Faculté de droit d'Aix-en-Provence
535
ii) La Faculté de droit de Caen
538
B- La généralisation du droit administratif (1838)539
i) Les Ecoles de Strasbourg et Dijon
540
ii) Les Ecoles de Grenoble, Rennes et Toulouse
544
Section II : La première Ecole d'Administration556
§ I. Une Ecole très controversée556
A- Les promoteurs d'une Ecole d'Administration557
i) La promotion d'un idéal libéral au sein d'une élite
557
ii) La volonté de Facultés spéciales
559
iii) Le désir de compléter l'enseignement juridique
562
B- Le refus d'une Ecole par les Facultés de droit563
i) La défense absolue du monopole universitaire
563
ii) L'Ecole d'Administration dans le système d'enseignement de Foucart
569
iii) De l'accord Foucart... au compromis De Salvandy
571
§ II. Une Ecole trop révolutionnaire573
A- Un projet rédigé dans l'urgence573
i) Un projet républicain niant ses racines monarchiques
574
ii) Un projet trop ambitieux ?
575
B- Une action singulièrement éphémère580
i) La proposition poitevine de sauvetage de l'Ecole
581
ii) La négation de l'Ecole d'Administration
588
Conclusion générale593
Annexe I
Eléments biographiques : E-V-M. Foucart (1799-1860)597
Annexe II
Les Pères universitaires du droit administratif français605
Eléments de Bibliographie642
Index onomastique665
Index rerum669
Table analytique673
Table des documents683