Un développement agricole durable, écologique, plus productif et équitable peut voir le jour. Conduire une production agricole abondante tout en améliorant la qualité de l'environnement est désormais possible. Dans son ouvrage, à la fois conceptuel et technique, Michel Griffon décrit des modes d'actions possibles.

Héritier d'une longue histoire de pensées et de recherche, le terme « agriculture écologiquement intensive » définit une agriculture qui utilise intensivement les fonctionnalités des systèmes productifs. Dans cet ouvrage, l'auteur nous démontre que la combinaison et l'amplification de fonctionnalités écologiques peuvent créer des synergies productives tout en réduisant les atteintes à l'environnement.

Michel Griffon définit une nouvelle orientation technique pour les agricultures de demain, celle de l'utilisation de l'écologie scientifique comme base de nos raisonnements sur l'agriculture et l'élevage. Sans faillir à la rigueur du scientifique, de façon pragmatique, il nous décrit, définit et précise les concepts tandis qu'un grand nombre d'exemples et d'applications nous ramènent à la réalité des problèmes agricoles.

Mais le livre va au-delà des techniques, l'agriculture écologiquement intensive s'appuie aussi sur les principes de la viabilité des écosystèmes et des sociétés. Il s'agit de proposer une agriculture durable, dans un cadre d'écosystèmes eux aussi durables, pour des sociétés économiquement et socialement viables. De cette révolution technique résultera un nouveau contrat social et environnemental entre les sociétés et leurs agriculteurs. « L'agriculture nous oblige à dépasser nos paresses, ne serait-ce que pour une raison : elle est multiple », nous dit Érik Orsenna dans sa préface, « Michel Griffon nous prouve qu'il faut tout à la fois lutter contre les idées générales, la plaie car paresse de l'esprit, et nous contraindre à une culture toujours plus ouverte... »

Ce livre est destiné aux professionnels agricoles et aux défenseurs de l'environnement, décideurs et gestionnaires, afin que les agriculteurs deviennent eux-mêmes les véritables défenseurs de la biosphère agricole.