L'emprunt des collectivités territoriales
Un paradoxe du droit public financier
Pierrick Salen
LGDJ
lextenso
PréfaceV
RemerciementsIX
Tables des abréviationsXIII
Introduction générale1
I. Un paradoxe identifiable à travers l'histoire de l'emprunt local2
II. Un paradoxe renforcé par l'actualité de l'emprunt local7
Première partie
L'emprunt local, un facteur d'autonomie financière pour les collectivités territoriales
Titre premier : Une autonomie permise par la libéralisation de l'emprunt local19
Chapitre 1. La libéralisation formelle de l'emprunt local21
Section 1. Un constat partagé : l'obsolescence du modèle tutélaire22
§ 1. Une volonté ascendante de changement, l'appel des décideurs locaux à plus de liberté dans le recours à l'emprunt
22
A. Les lacunes quantitatives du modèle, l'insuffisance des fonds proposés par les prêteurs institutionnels23
1. L'institutionnalisation et le développement du crédit local face au problème récurrent de la satisfaction des demandes23
a) Des difficultés présentes dès le XIXe siècle
23
b) Des difficultés perdurant au XXe siècle
24
2. L'immuable insatisfaction du besoin croissant de financement des collectivités territoriales25
a) L'insuffisance du modèle proposé par les établissements de crédit
25
b) L'insuffisance du modèle proposé par les organismes dédiés
29
i) Une multitude d'initiatives isolées
29
ii) La création de la CAECL : un tournant insuffisant
31
B. Les lacunes qualitatives du modèle, la volonté des élus d'obtenir plus de souplesse dans leur financement par l'emprunt33
1. Un assouplissement déjà entamé34
a) 1789-1860 : une autonomie locale restreinte du fait du principe de l'autorisation législative
34
b) 1860-1970 : des avancées certaines malgré l'émergence d'une redoutable tutelle administrative
35
2. L'ambition d'aller plus loin dans l'autonomie39
a) L'appel grandissant à plus d'autonomie dans le recours à l'emprunt
39
b) L'encadrement demeurant à la veille de la libéralisation de l'emprunt
40
§ 2. Une volonté descendante de changement, l'entrée de l'État dans une ère de décentralisation
41
A. L'autonomie subie, le rôle de premier investisseur public laissé aux collectivités territoriales43
1. L'existence préalable d'un recours à l'emprunt ayant permis aux collectivités territoriales d'investir43
2. Le « mandat » donné sous contrainte par l'État aux collectivités territoriales pour la réalisation de l'investissement public44
B. L'autonomie choisie, le virage décentralisateur imprégnant la réalité institutionnelle française45
1. Une suite d'évolutions normatives et de prises de position favorables à la décentralisation45
2.Un débat politique débouchant sur une victoire des partisans de la décentralisation48
Section 2. Une réforme aboutie : le passage à un modèle libéralisé49
§ 1. La remise en cause de la tutelle par une autonomisation polymorphe
50
A. La suppression progressive de la tutelle administrative50
1. La loi du 31 décembre 1970, les prémisses du changement50
a) La diminution des hypothèses d'application de la tutelle administrative dans le recours à l'emprunt par une collectivité
51
b) Un système encore très contraignant pour le gestionnaire local
53
2. La loi du 2 mars 1982, la confirmation du changement55
a) La suppression pure et simple de la tutelle administrative
56
b) Une liberté accrue de recourir à l'emprunt
57
B. L'affaiblissement notable de la tutelle financière58
1. La réforme des subventions d'équipement par le décret du 10 mars 197259
2. La globalisation des prêts, l'expérience réussie d'une atténuation de la tutelle financière61
a) Un processus de globalisation en plusieurs temps
62
b) Une étape importante au coeur de la libéralisation de l'emprunt local
63
3. L'effet catalyseur de la suppression de la tutelle administrative sur la tutelle financière65
a) La création de la dotation globale d'équipement, un renforcement indirect de la libéralisation de l'emprunt local
65
b) Vers l'utilisation des instruments financiers de droit commun
67
§ 2. La reconsidération de la place de l'État dans le processus d'emprunt des collectivités territoriales
70
A. Le représentant de l'État et le nouveau paradigme de contrôle70
1. L'objectivisation du contrôle70
a) La fin du contrôle de l'opportunité
70
b) La légalité, dernier élément du contrôle
71
2. La juridictionnalisation du contrôle72
a) Le représentant de l'État et un pouvoir unique de déferrement
72
b) Le monopole donné aux magistrats
73
B. L'État stratège et le nouveau paradigme de financement local75
1. L'anéantissement d'un premier moyen de mainmise par l'État sur l'action des collectivités territoriales75
a) Un pouvoir restreint d'influer par le financement sur la politique locale d'investissement
75
b) La rencontre de l'intérêt de la collectivité avec la présentation d'une place pour l'État
76
2. L'origine des fonds prêtés, dernière limite à la libéralisation effective de l'emprunt local79
Chapitre 2. La libéralisation effective de l'emprunt local83
Section 1. La formation d'un marché concurrentiel dans le prêt aux collectivités territoriales84
§ 1. La disparition des taux bonifiés : un préalable à la concurrence
84
A. Une suite logique à la libéralisation en droit positif de l'emprunt local85
1. Une banalisation inévitable en aval de la libéralisation du cadre normatif85
2. Une banalisation imposée à l'État du fait du contexte économique et communautaire87
B. La mise en place d'une concurrence effective entre l'ensemble des organismes prêteurs88
1. L'intérêt pour les collectivités de rechercher le meilleur prêteur potentiel89
2. L'intérêt pour les banques de prospérer sur le marché du prêt aux collectivités territoriales90
§ 2. La diversification des organismes prêteurs : un renforcement de la concurrence
92
A. Dexia, spécialiste du crédit et témoin du processus de libéralisation94
1. Le passage réussi de l'institutionnalisation à la privatisation94
a) Le Crédit Local de France dans le prolongement de la CAECL
95
i. La réussite incontestable de la CAECL à l'heure de basculer dans le nouveau modèle d'emprunt local
95
ii. Le Crédit Local de France, une « version » de la CAECL adaptée à la banalisation de l'emprunt local
96
b) La privatisation puis la fusion du Crédit Local de France avec le Crédit Communal de Belgique : la formation de Dexia
97
i. La privatisation du Crédit Local de France par le décret du 17 juin 1993
97
ii. La fusion du Crédit Local de France avec le Crédit Communal de Belgique en 1996
98
2. Une politique économique aujourd'hui remise en cause99
a) Des difficultés financières à la fois exogènes et endogènes
99
b) L'avenir de Dexia : vers un retour à la CAECL ?
100
B. La multiplication des banques intervenant sur le marché des collectivités territoriales103
1. Le maintien des prêteurs historiques au secteur public local105
a) Les trois grands organismes intervenant traditionnellement dans le prêt aux collectivités : la Caisse des dépôts, le Crédit foncier et les Caisses d'épargne
105
b) Les acteurs plus récents en matière d'emprunt local : le Crédit Agricole et le Crédit Mutuel
106
2. Les nouveaux venus sur le marché des prêts aux collectivités territoriales107
a) Avant le processus de libéralisation, une intervention résiduelle des prêteurs privés
107
b) À partir de 1986, une diversification accrue avec des prêteurs issus d'horizons divers
109
c) Aujourd'hui, la création de l'Agence France Locale
110
Section 2. L'absence d'obligation de mise en concurrence formalisée113
§ 1. Le décret du 27 mai 2005 : le dénouement par la forme d'une divergence franco-communautaire de fond
114
A. Une intervention réglementaire dans le prolongement du droit communautaire et de l'arrêt du Conseil d'État ATMMP114
1. Le droit communautaire : la directive « services » de 1992 et la directive 2004/18114
2. Le droit français à l'aube de l'arrêt ATMMP116
3. L'arrêt ATMMP du 23 février 2005117
B. La teneur du décret de 2005 et son interprétation par le Gouvernement118
1. La reprise des termes de la directive 2004/18 dans les dispositions du décret de 2005118
2. L'interprétation maniable des dispositions du décret opérée par le Gouvernement120
§ 2. Le droit positif actuel : l'absence de soumission au code des marchés publics
122
A. La confirmation d'un principe de non-soumission au code des marchés publics122
1. L'actuel article 3 du code des marchés publics dans sa version de 2006122
2. La fin d'un débat au plan national123
B. La justification de l'absence d'obligation d'une mise en concurrence formalisée125
1. La liberté dans le choix, condition évidente de la libéralisation de la matière en jeu125
2. Un degré minimum de concurrence à respecter, élément de bonne gestion publique127
Conclusion du titre premier129
Titre second : Une autonomie induite par la banalisation de l'emprunt local131
Chapitre 1. Un instrument juridique intégré au droit privé133
Section 1. La privatisation du régime juridique des contrats d'emprunt local133
§ 1. La nature privée du contrat d'emprunt
134
A. L'affirmation de la nature privée d'une large majorité de contrats134
1. Un débat ancien et renforcé par la libéralisation de l'emprunt local134
2. L'influence de la libéralisation sur la réponse apportée par le juge135
B. La reconnaissance ponctuelle de l'administrativité de certains contrats137
1. Le critère organique, condition remplie par nature137
2. Le critère matériel, condition rarement admise par le juge138
a) L'absence de clause exorbitante comme axiome de la banalisation
139
b) L'absence de participation du prêteur au service public
140
§ 2. La compétence du juge judiciaire comme corollaire de la nature privée du contrat
142
A. Le juge judiciaire seul compétent pour prononcer l'annulation du contrat143
1. L'annulation « directe » du contrat d'emprunt143
2. L'avenir du contrat d'emprunt suite à l'annulation par le juge administratif d'un acte détachable144
B. Le juge judiciaire, juge des actions en responsabilité entre les parties au contrat145
Section 2. L'application du droit bancaire commun dans les rapports contractuels147
§ 1. Des rapports stables ou la question du réaménagement de dette
147
A. Une faculté restreinte pour la collectivité de renégocier l'emprunt148
1. Une faculté de renégociation conditionnée à l'existence d'une clause dans le contrat initial ou à une acceptation a posteriori de la banque148
2. Les alternatives restantes aux collectivités devant faire face à des hypothèses d'emprunts non remboursables149
B. La mise en oeuvre de la renégociation150
1. La question de la compétence de l'exécutif pour renégocier151
2. Les contraintes composites de la mise en oeuvre de la renégociation152
§ 2. Des rapports asymétriques ou la question de la protection de l'emprunteur
153
A. Une double-obligation négative pour la banque : usure et soutien abusif154
1. L'interdiction des prêts usuraires proposés aux collectivités territoriales154
a) Le maintien de l'interdiction de l'usure pour les emprunts locaux
154
b) Les questions actuelles autour de l'usure dans les contrats d'emprunt local
156
2. La mise en cause de la responsabilité de la banque pour soutien abusif157
a) Un concept prétorien englobant potentiellement le champ de l'emprunt local
157
b) L'application envisageable e la théorie du soutien abusif aux emprunts locaux
159
c) Une absence de cas de soutien abusif concernant l'emprunt local renforcée par la loi du 26 juillet 2005
161
B. Une obligation positive pour la banque : la reconnaissance d'un devoir de mise en garde162
1. Un montage jurisprudentiel bénéficiant à la collectivité territoriale en tant qu'emprunteur non averti163
a) Un fondement jurisprudentiel issu de l'emprunt de droit commun
163
b) La place de décideur local au sein de la distinction entre emprunteur averti et non averti
166
2. La teneur du devoir de mise en garde en matière d'emprunt local167
a) L'importance des précisions apportées par la jurisprudence
168
b) La difficile anticipation sur l'évolution à venir de la teneur de ce devoir
169
Chapitre 2. Un instrument financier aux pratiques complexifiées173
Section 1. Le décideur local négociateur lors de la formation du contrat d'emprunt174
§ 1. Une négociabilité aux périmètres étendus
175
A. Les stipulations du contrat d'emprunt175
1. La permanence de certaines clauses175
a) La fin d'un formalisme propre aux contrats d'emprunt local
175
b) La présence systématique des clauses obligatoires en droit commun
177
2. Une large liberté accordée aux parties dans la rédaction du contrat178
a) Un contenu libre variant selon l'établissement de crédit prêteur
178
b) La possibilité de constituer les sûretés, accessoires au contrat d'emprunt
180
i. Les sûretés personnelles, une solution à l'intérêt limité
181
ii) Les sûretés réelles, une voie classiquement interdite
182
B. Les éléments de négociation184
1. La négociation de la rémunération de la banque184
a) Le taux d'intérêt, élément central de la négociation
185
b) La possibilité pour la banque de prévoir une rémunération hors taux d'intérêt
186
2. La négociation des modalités de remboursement des prêts187
a) Les choix à opérer sur l'étalement du prêt
187
b)Les choix portant sur les modalités d'amortissement
189
i. Les différés d'amortissement, une solution risquée à l'intérêt restreint aux investissements générateurs de revenus futurs
189
ii) Les différents modes d'amortissement, entre prévision budgétaire et coût effectif de l'emprunt
191
3. La négociation de contrats de couverture de taux d'intérêt192
a) Des instruments financiers aux finalités propres
192
b) Les éléments communs à ces instruments
193
§ 2. La diversité des outils de financement proposés
194
A. Une diversification par le lien entre dette et trésorerie195
1. Une pluralité d'emprunts de trésorerie à disposition du décideur local196
2. L'apparition de produits « mixtes », entre logique de trésorerie et logique budgétaire197
B. Une diversification par le risque198
1. La dette en devise : une démarche hasardeuse199
a) Une légalité fragilisée du fait des risques pour les collectivités emprunteuses
199
b) Les enjeux suscités par cette pratique déconnectée de l'activité des collectivités
200
2. Les produits structurés : l'opacité du risque pris201
a) Le développement de nouveaux produits accentuant le risque pesant sur la collectivité emprunteuse
201
b) Les tentatives de classification de ces produits
203
Section 2. Le décideur local acteur de l'endettement de la collectivité205
§ 1. Une gestion active de la dette
206
A. Les choix à opérer par le décideur local sur la politique d'emprunt206
1. Un objectif et une capacité de conduite financière propres à chaque collectivité207
2. Le décideur local entre raisonnements structurel et conjoncturel208
B. Une sophistication de l'offre défavorable à son assimilation par le décideur local209
1. Une impératif en interne : la tenue d'un raisonnement pragmatique et technique210
a) L'anticipation du coût réel de l'emprunt
210
b) L'adoption d'une vision patrimoniale de l'emprunt
211
2. Une solution extérieure : le recours à des experts financiers211
a) La possibilité de solliciter le concours des partenaires publics
212
b) La tentation de recouvrir à des cabinets de conseil privés
213
§ 2. Une gestion de la dette indissociable de la gestion de la trésorerie
215
A. De l'emprunt budgétaire à la suffisance de la trésorerie, l'autre enjeu de l'endettement216
1. La distinction essentielle bien que délicate entre emprunt de trésorerie et emprunt budgétaire216
2. La superposition de l'emprunt de trésorerie et de l'emprunt budgétaire217
B. L'obligation de dépôt des fonds disponibles au Trésor, un tempérament à la libéralisation de l'emprunt219
1. Une obligation rétrograde face au phénomène d'autonomisation219
a) Une obligation séculaire
219
b) Une obligation légale
220
c) Une obligation remise en cause
221
2. Une obligation contraignante pour le décideur local223
a) La volonté des décideurs locaux de tendre vers une trésorerie zéro en l'absence de libéralisation de la trésorerie
223
b) L'impossibilité pour les collectivités d'inclure dans leur négociation avec les banques des éléments relatifs à leurs disponibilités
225
Conclusion du titre second227
Conclusion de la première partie229
Seconde partie
L'emprunt local, une source de contraintes pour les collectivités territoriales
Titre premier : L'encadrement par l'état des politiques d'endettement local235
Chapitre 1. L'intervention indirecte de l'État par l'édiction de règles à destination des collectivités territoriales237
Section 1. Les encadrements budgétaires238
§ 1. En amont : le principe d'équilibre réel des budgets locaux
238
A. La « règle d'or », principal garde-fou financier de la décentralisation238
1. Une principe nécessaire en contrepartie de la libéralisation de l'emprunt local239
a) Une garantie contre l'éventuelle imprudence des décideurs locaux
239
b) Une garantie dans le cadre des engagements communautaires de la France
241
2. Un principe explicite formulé en trois temps et intégrant la notion de dette243
a) Le vote en équilibre des sections de fonctionnement et d'investissement
243
b) Le remboursement de la dette au moyen de ressources définitivement acquises
244
B. L'équilibre réel et les autres principes budgétaires induits247
1. Une induction directe : le principe de sincérité247
a) La sincérité, un principe autonome bien que fondé sur l'équilibre réel
247
b) La sincérité, un principe indispensable pour appréhender sereinement l'emprunt local
248
2. Les autres principes induits par l'équilibre réel250
a) Le support matériel de l'équilibre réel : les principes de spécialité, d'unité et d'universalité
250
b) Le support temporel de l'équilibre réel : le principe d'annualité
251
§ 2. En aval : le caractère obligatoire des opérations de remboursement de l'emprunt
253
A. Un principe complémentaire à l'équilibre réel dans la sécurisation des relations entre collectivités et banques253
1. Une protection directe pour la banque en l'absence d'applicabilité des voies d'exécution de droit privé253
2. Les dépenses liées à l'emprunt devant faire l'objet d'une inscription obligatoire255
B. Des procédures contraignantes pour concrétiser ce principe : inscription et mandatement d'office257
1. Un moyen efficace pour la banque d'obtenir le remboursement des annuités dues257
2. Un mécanisme de contrainte non absolu en pratique259
Section 2. Les encadrements institutionnels et comptables261
§ 1. L'existence d'un formalisme particulier dans le recours à l'emprunt
261
A. La décision d'emprunter262
1. Le principe : la compétence des organes délibérants des collectivités territoriales262
a) Une compétence de principe attribuée à l'assemblée délibérante
262
b) Les deux impératifs conditionnant la régularité de la décision d'emprunter
263
i. La nécessité d'une délibération de l'assemblée délibérante
263
ii. La nécessité d'une bonne information de l'assemblée délibérante
263
2. L'exception : la délégation de compétence de la décision d'emprunter264
a) La faculté de déléguer
264
i Une faculté reconnue depuis longtemps
264
ii) Les instances délégataires et la question de la subdélégation
266
b) Les modalités de la délégation de compétence
266
i. L'étendue de la délégation
267
ii) L'information de l'assemblée délibérante
268
B. La signature du contrat de prêt269
1. Le préalable à la signature du contrat de prêt, une délibération ayant acquis le caractère exécutoire269
a) Une double obligation de publication et de transmission au représentant de l'État de la délibération
269
b) L'impossibilité de régulariser rétroactivement l'absence de transmission de la délibération
271
i. L'incertitude provenant des positions jurisprudentielles antérieures à 1996
271
ii) Le choix opéré par le Conseil d'État dans l'avis Préfet de Côte-d'Or de 1996
272
2. L'engagement de la collectivité par la signature du contrat de prêt273
a) Les autorités compétentes pour procéder à la signature
273
b) La possibilité de prendre une décision formelle distincte du contrat
275
§ 2. L'objectif de transparence des pratiques locales en matière d'endettement
276
A. L'enregistrement comptable de l'emprunt local276
1. La simplicité apparente du processus comptable en matière d'emprunt local277
a) Le paiement des annuités d'emprunt par le comptable public
277
b) Le rattachement des opérations d'emprunt aux comptes correspondants
278
2. L'intégration dans les écritures comptables du risque bancaire inhérent à l'emprunt279
B. L'information publique devant entourer l'emprunt local280
1. Les compléments d'information relatifs à l'emprunt281
a) L'importance relative des ratios dans la prise en compte de la situation d'endettement d'une collectivité
281
i. L'existence au niveau de chaque collectivité de ratios faisant intervenir des données intéressant la dette
281
ii) La question de la pertinence de l'évaluation de l'endettement d'une collectivité par les ratios
282
b) L'accroissement du nombre d'éléments d'information sur la dette publique locale
284
i. Les éléments d'information issus de la grande réforme des comptabilités locales
285
ii) Les éléments d'information dans la lignée de la Charte de bonne conduite
286
2. Le droit à la communication des documents concernant l'emprunt288
a) La soumission à la loi du 17 juillet 1978 des documents relatifs à l'emprunt
288
i. Un droit positif peu clair sur la communication des documents touchant à l'emprunt des collectivités territoriales
288
ii) La solution adoptée par la CADA : un compromis entre transparence financière et secret en matière commerciale et industrielle
289
b) Le cas particulier des élus locaux dans l'accès aux documents financiers290
Chapitre 2. L'intervention directe de l'État par le contrôle des actes des collectivités territoriales293
Section 1. Un contrôle permanent par le représentant de l'État de la légalité du recours à l'emprunt local294
§ 1. L'examen par le préfet des actes intéressant l'emprunt local
294
A. La transmission au préfet des actes relatifs à l'emprunt294
1. Une condition du caractère exécutoire de l'acte295
2. Le débat sur les contrats d'emprunt devant être transmis au préfet295
B. La teneur du contrôle opéré sur l'emprunt local297
1. Les éléments contrôlés297
2. L'efficacité limitée du contrôle299
§ 2. La suite donnée par le préfet au constat d'une illégalité
301
A. Un préalable non obligatoire : le dialogue avec la collectivité301
1. La mission de conseil aux collectivités des services préfectoraux301
2. La phase précontentieuse, l'ultime tentative d'éviter l'intervention du juge303
B. En dernier recours : la saisine de la juridiction compétente304
1. La faculté pour le préfet de saisir le juge304
2. L'absence d'exclusivité dans la saisine305
Section 2. Un contrôle ponctuel par le juge, seul compétent pour sanctionner une pratique financière illégale308
§ 1. Le dualisme de juridictions intervenant dans le rétablissement de la légalité de l'endettement local
308
A. La légalité administrative : une matière appartenant par défaut au juge administratif308
1. Un domaine de compétence restreint en matière d'emprunt local309
2. L'articulation du contrôle de légalité avec le contrôle budgétaire310
B. La légalité budgétaire : une matière réservée aux chambres régionales des comptes312
1. Une compétence englobant les questions d'endettement local312
2. La portée du contrôle budgétaire315
§ 2. La matière de l'emprunt local dans les autres contrôles opérés par les chambres régionales des comptes
317
A. Le contrôle juridictionnel : le comptable public au coeur de l'endettement de la collectivité317
1. Les missions du comptable public relatives à l'emprunt local317
2. La responsabilité du comptable public recherchée sur le champ de l'emprunt local320
B. L'examen de gestion : un avis sur la qualité de la conduite financière de la collectivité ?322
1. Un examen intégrant la politique d'endettement de la collectivité territoriale322
a) Un risque d'aborder des considérations d'opportunité sur les modalités de recours à l'emprunt
322
b) La nécessité d'adapter l'examen de gestion aux véritables enjeux en matière de dette locale
324
2. Un examen posant la question de la responsabilité de l'élu local du fait de sa gestion de la dette326
a) L'examen de gestion à défaut d'une responsabilité juridique de l'élu local
326
b) L'examen de gestion comme élément de la responsabilité politique de l'élu local
328
Conclusion du titre premier331
Titre second : Le risque financier au coeur des politiques d'endettement local333
Chapitre 1. L'existence d'un risque financier propre à chaque collectivité territoriale337
Section 1. La potentialité du risque financier338
§ 1. La distinction entre équilibre et solvabilité à l'origine du risque
338
A. Un encadrement étatique non infaillible contre les hypothèses de dégradation financière locale338
1. L'insuffisance des procédures existantes pour empêcher toute manifestation du risque local339
a) Des procédures limitées par l'autonomie accordée aux collectivités territoriales
339
b) Des procédures à l'efficacité conditionnée
341
2. L'absence d'obligation pour les collectivités de consolider leurs risques343
a) Les emprunts des satellites des collectivités territoriales
344
i. La satellisation : un mécanisme mêlant débudgétisation et défaisance
344
ii) Les garanties d'emprunt : une extension du périmètre du risque de la collectivité
345
iiii) L'insuffisance du système actuel de consolidation
346
b) L'endettement indirect provenant des modes alternatifs de financement des investissements
347
i. Une pluralité de modes alternatifs de financement des investissements
348
ii) Le cas particulier du contrat de partenariat public-privé
349
B. L'utopie d'une solvabilité sans limite des collectivités territoriales351
1. L'inapplicabilité théorique aux collectivités territoriales des notions de faillite et de cessation de paiement351
2. Le déclenchement du risque, la réalité de cas de cessation de paiement d'une collectivité territoriale353
a) Les principaux facteurs de déclenchement du risque financier local
353
b) D'un risque latent à une situation de cessation de paiement
355
§ 2. La réduction structurelle des marges de manoeuvre opposables au risque
356
A. Au niveau des dépenses : la réduction de la capacité d'investissement du fait d'une diminution de l'autofinancement net357
1. Le coût des investissements réalisés358
a) Le financement de l'investissement et la nécessité de rembourser sa dette
358
b) L'investissement d'hier, le fonctionnement d'aujourd'hui et de demain
359
2. Le coût des transferts de compétences venant de l'État361
a) Un principe de compensation par l'État des compétences transférées aux collectivités
361
b) Un effet de ciseaux en aval du processus de transfert
363
B. La fin du rêve de l'autonomie fiscale ou la soustraction d'une variable d'ajustement365
1. Une fiscalité locale au dynamisme latent et à l'avenir incertain366
a) Une fiscalité locale archaïque
366
b) L'intervention étatique visant à réduire le champ de la fiscalité locale
368
2. La connexion évidente et multiple entre impôt et emprunt locaux371
a) Une relation imposée au décideur local
371
b) Une relation anticipée par les partenaires des collectivités territoriales
373
Section 2. La réalité du risque financier375
§ 1. L'attrait logique des prêteurs pour les collectivités au risque maîtrisé
376
A. Un risque financier dépendant du risque global présenté par l'ensemble du secteur public376
1. Le risque présenté par les collectivités territoriales à la lumière des ratios de solvabilité internationaux376
a) Bâle II et la prise en compte du risque financier local
376
b) Bâle III et les menaces pesant le marché de la dette locale
378
2. Les enjeux de la notation de l'État sur l'emprunt local, la notion de « risque plancher »379
B. Un risque financier déterminant l'attirance des banques pour la collectivité en cause381
1. L'évaluation par la banque du risque de chaque collectivité381
2. L'hésitation ponctuelle des banques à concrétiser l'emprunt383
§ 2. La détermination du coût de l'emprunt en fonction du risque présenté par la collectivité
385
A. L'incorporation discursive du risque dans la structure du coût de l'emprunt385
1. Le coût de l'emprunt fonction de l'échelle des besoins de financement de la collectivité385
2. Le coût de l'emprunt fonction du risque encouru par le prêteur386
B. La participation au risque bancaire comme moyen de réduire le coût du crédit : l'expérience douloureuse des emprunts toxiques388
1. La souscription d'une dette toxique permise par l'autonomie accordée aux collectivités dans leur recours à l'emprunt389
a) Les raisons financières du recours aux produits structurés
390
b) L'inadaptation de l'encadrement juridique mis en place par l'État
392
2. Les collectivités face à la nécessité de trouver une solution au problème de la toxicité d'une partie de leur dette394
a) L'intervention du Gouvernement pour accompagner les décideurs locaux
395
b) L'absence de solution miracle : une pluralité de démarches possibles
398
i. La voie non-contentieuse
398
ii) La voie contentieuse
401
Chapitre 2. La maîtrise de son risque financier par la collectivité territoriale405
Section 1. La gestion interne de la dette406
§ 1. Une consolidation des risques au niveau de chaque collectivité
407
A. La consolidation matérielle407
1. L'insuffisance des pratiques actuelles en l'absence d'obligation légale407
2. L'inévitable consécration d'une obligation de consolider410
B. La consolidation temporelle412
1. L'absence de stratégie pluriannuelle d'endettement dans les pratiques locales412
2. L'ambition partagée de voir les collectivités consolider leurs risques sur la durée414
§ 2. Une recherche permanente par la collectivité de l'optimisation de son comportement
416
A. Un décideur local performant dans la gestion de la dette416
1. L'utilisation optimale des réaménagements de dette417
a) Un outil potentiellement efficace aux logiques multiples
417
b) Une pratique technique aux enjeux composites
418
2. L'utilisation optimale des contrats de couverture des risques de taux d'intérêt420
B. Un décideur local à l'initiative de démarches nouvelles422
1. Une communication financière transparente422
2. Une maîtrise technicienne des procédés et des enjeux424
a) Le caractère économique du recours à l'emprunt
424
b) La nécessaire professionnalisation de la fonction d'emprunteur
425
Section 2. Les stratégies de recherche de financement427
§ 1. Les tentatives par la collectivité de réduction a priori de son risque
427
A. Le décloisonnement du risque grâce à l'intervention d'un tiers428
1. Le partage du risque, une démarche partenariale428
2. Le rehaussement de crédit, l'acceptation du risque par un tiers contre rémunération429
B. L'individualisation du risque avec la notation430
1. La pratique de la notation dans le secteur public local431
2. Les logiques du recours à la notation pour les collectivités territoriales433
§ 2. La confrontation directe du risque avec les marchés : la désintermédiation
435
A. Une pratique restreinte au sein du modèle actuel435
1. Des modalités techniques freinant la multiplication des émissions obligataires locales436
2. Un intérêt économique circonstancié438
B. Une pratique vouée à s'accroître avec la création de l'Agence France Locale440
1. L'émission groupée : sur la voie d'un nouveau financement pour les collectivités territoriales440
2. L'Agence France Locale : le passage à une stratégie structurelle de financement désintermédié pour les collectivités territoriales442
Conclusion du titre second445
Conclusion de la seconde partie447
Conclusion générale449
Bibliographie451
Index465
Table des matières467
Ouvrages parus dans la même collection469