Droit du marché intérieur de l'Union européenne
Grégory Godiveau
Stéphane Leclerc
Gualino
lextenso
Présentation
5
Liste des principales abréviations
12
Introduction15
Partie 1
Les libertés de circulation
Chapitre 1 La liberté de circulation des marchandises25
Section 1 Le champ d'application de la libre circulation des marchandises26
§1. Le champ d'application territorial de la libre circulation des marchandises29
§2. Le champ d'application matériel de la libre circulation des marchandises30
Section 2 L'interdiction des entraves financières à la circulation des marchandises34
§1. L'interdiction des droits de douane34
§2. L'interdiction des taxes d'effet équivalent à des droits de douane35
A. La notion de taxe d'effet équivalent à des droits de douane
35
I - La définition jurisprudentielle de la taxe d'effet équivalent35
II - Les critères de qualification de la taxe d'effet équivalent36
B. Les charges financières licites au regard du droit de l'Union
39
I - Les redevances39
II - Les impositions intérieures42
§3. Le droit des opérateurs économiques à la restitution des charges financières indûment perçues47
A. Les procédures de répétition
48
B. Le montant de la répétition
50
I - L'indu peut être d'un montant inférieur aux sommes acquittées50
II - L'indu peut être d'un montant supérieur aux sommes acquittées51
Section 3 L'interdiction des entraves non financières à la circulation des marchandises51
§1. L'interdiction des restrictions quantitatives53
§2. L'interdiction des mesures d'effet équivalent à des restrictions quantitatives53
A. La définition de la mesure d'effet équivalent de la Commission européenne
53
B. La définition de la mesure d'effet équivalent de la Cour de justice
55
I - La définition extensive des mesures d'effet équivalent à l'importation55
II - La définition restrictive des mesures d'effet équivalent à l'exportation62
§3. Les dérogations aux interdictions des mesures d'effet équivalent à des restrictions quantitatives66
A. Les dérogations prévues par l'article 36 du traité FUE
67
I - La protection de la moralité publique, de l'ordre public et de la sécurité publique68
II - La protection de la santé et de la vie des hommes, des animaux et des végétaux70
III - La protection des trésors nationaux ayant une valeur artistique, historique ou archéologique72
IV - La protection de la propriété industrielle et commerciale73
B. Les dérogations au titre des exigences impératives d'intérêt général reconnues par la Cour de justice
76
I - Le principe des exigences impératives d'intérêt général : la jurisprudence Cassis de Dijon76
II - Le contenu des exigences impératives d'intérêt général78
C. Le régime juridique des dérogations aux interdictions des mesures d'effet équivalent à des restrictions quantitatives
81
I - Les conditions de licéité des dérogations posées par l'article 36 du traité FUE et par la jurisprudence81
II - La charge de la preuve88
Chapitre 2 La liberté de circulation des personnes et des services91
Section 1 Les bénéficiaires de la libre circulation des personnes et des services93
§1. Les personnes93
A. Les personnes physiques
93
I - Le travailleur salarié ou non salarié96
II - Les membres de la famille du travailleur salarié ou non salarié104
B. Les personnes morales
108
I - L'assimilation des personnes morales aux personnes physiques108
II - La notion de « sociétés »109
§2. Les services109
A. Une activité de prestation de services
110
B. Une activité de prestation de services contre rémunération
112
C. Une activité de prestation de services contre rémunération de caractère transfrontalier
113
Section 2 Les droits résultants de la libre circulation des personnes et des services115
§1. Les droits indépendants de l'exercice d'une activité professionnelle115
A. Le droit de se déplacer
115
I - Le droit de sortie116
II - Le droit d'entrée117
B. Le droit de séjourner
119
I - Le droit de séjour de courte durée119
II - Le droit de séjour de longue durée119
III - Le droit de séjour permanent124
§2. Les droits dépendants de l'exercice d'une activité professionnelle127
A. Les libertés professionnelles
127
I - Le droit d'exercer une activité professionnelle salariée127
II - Le droit de s'établir129
III - Le droit de prester des services133
B. L'égalité de traitement
139
I - Égalité de traitement et libre circulation des travailleurs139
II - Égalité de traitement et libertés d'établissement et de prestation de services145
§3. Les droits complémentaires149
A. Le droit de disposer d'un bien immobilier
149
B. Le droit d'accéder au système éducatif de l'État d'accueil
150
Section 3 Les limites de la libre circulation des personnes et des services152
§1. Les activités professionnelles exclues de la liberté d'accès153
A. La soustraction des emplois dans l'administration publique de la libre circulation des travailleurs
153
I - L'interprétation restrictive de la Cour de justice des emplois dans l'administration publique154
II - Les conséquences de cette interprétation jurisprudentielle155
B. L'éviction des activités participant à l'exercice de l'autorité publique de la liberté d'établissement et de la liberté de prestation de services
158
I - L'interprétation restrictive de la Cour de justice des activités participant, même à titre occasionnel, à l'exercice de l'autorité publique159
II - Les conséquences de cette interprétation jurisprudentielle160
§2. Les restrictions aux libertés de circulation, d'établissement et de prestation de services justifiées par des raisons d'ordre public, de sécurité publique ou de santé publique162
A. Les notions d'ordre public, de sécurité publique et de santé publique
165
I - Les réserves d'ordre public et de sécurité publique165
II - La réserve de santé publique166
B. Les conditions de mise en oeuvre des décisions nationales justifiées par des raisons d'ordre public, de sécurité publique ou de santé publique
167
I - Les conditions de fond167
II - Les conditions de forme et de procédure172
C. La portée des mesures d'ordre public et de sécurité publique
174
I - Dans l'espace175
II - Dans le temps175
D. Les limitations des possibilités d'éloignement posées par la directive 2004/38/CE
176
3. Les exceptions fondées sur les raisons impérieuses d'intérêt général dégagées par la Cour de justice178
A. Le contenu des raisons impérieuses d'intérêt général
179
B. Les conditions d'utilisation des raisons impérieuses d'intérêt général
184
Chapitre 3 La liberté de circulation des capitaux et des paiements191
Section 1 La libération des mouvements de capitaux et des paiements192
§1. La distinction entre les capitaux et les paiements courants192
§2. Le processus de libération des capitaux et des paiements dans l'Union européenne194
A. L'entame du processus : les premières directives du Conseil
195
B. La consécration du processus : la directive 88/361/CEE du Conseil du 24 juin 1988
197
C. L'achèvement du processus : le traité sur l'Union européenne
201
Section 2 Le régime juridique de la libre circulation des capitaux et des paiements202
§1. L'interdiction des restrictions à la libre circulation des capitaux et des paiements202
§2. Les dérogations à l'interdiction des restrictions à la libre circulation des capitaux et des paiements206
A. Les dérogations applicables dans les relations entre les États membres
206
I - Les dérogations prévues par l'article 65 du traité FUE206
II - Les dérogations dégagées par la Cour de justice : les raisons impérieuses d'intérêt général210
III - Le régime juridique des dérogations214
B. Les dérogations et exceptions applicables dans les relations entre les États membres et les États tiers
217
I - Les exceptions et mesures de sauvegarde prévues au titre de la libre circulation des capitaux et des paiements : les articles 64, § 1er et 66 du traité FUE217
II - La dérogation prévue au titre de l'Espace de liberté, de sécurité et de justice (ELSJ) : la prévention et la lutte contre le terrorisme et les activités connexes220
Partie 2
La liberté de concurrence
Chapitre 1 Propos liminaires225
Section 1 La complexité sémantique du droit de la concurrence225
§1. Concurrence et compétition226
§2. Concurrence et liberté de concurrence228
Section 2 La légitimité théorique du droit de la concurrence230
§1. Les bienfaits supposés de la libre concurrence230
A. Un instrument anti-inflationniste
231
B. La promotion du dynamisme entrepreneurial
231
C. Un élément de citoyenneté économique
231
§2. Les méfaits redoutés de la libre concurrence232
A. Une logique d'autodestruction
232
B. Des nuisances à l'emploi et aux conditions de travail
233
C. L'altération du service public
233
§3. L'École du Bruxelles au carrefour des doctrines économiques233
A. L'École structuraliste de Harvard
233
B. L'École néolibérale de Chicago
234
C. L'École ordolibérale de Fribourg
234
D. L'École de Bruxelles
235
§4. Une conception rationalisée de la concurrence ?235
A. La théorie de la concurrence-moyen
235
B. La justification de phénomènes proconcurrentiels
237
C. Le traitement particulier accordé aux services d'intérêt économique général
238
Chapitre 2 Les compétences de l'Union européenne en matière de libre concurrence241
Section 1 L'objet du droit de la libre concurrence : le marché242
§1 Les acteurs du marché242
A. L'entreprise
242
I - Une activité économique242
II - Une entité251
B. L'État
255
§2. La délimitation des marchés258
A. La dimension matérielle du marché
258
I - Substituabilité du côté de la demande258
II - Substituabilité du côté de l'offre261
B. La dimension territoriale du marché
261
Section 2 Les fondements juridiques du droit européen de la libre concurrence263
§1. Un ensemble composite de normes au plan interne263
A. Des stipulations originaires au droit dérivé européen de la concurrence : un ensemble verticalement ordonné
263
I - Le droit originaire263
II - Le droit dérivé265
B. Le droit européen de la libre concurrence concilié avec d'autres exigences européennes
268
I - Les logiques sectorielles268
II - Des impératifs transversaux272
§ 2. Une dimension externe en cours de fondation284
A. Entre nocivité accrue des phénomènes extraterritoriaux et compétence limitée à leur égard
284
I - L'extraterritorialité d'exécution exclue284
II - L'extraterritorialité normative aménagée285
B. La coopération internationale comme remède aux impérities de la territorialité
292
I - Des accords de coopération bilatérale, instruments d'une courtoisie internationale en matière de concurrence292
II - Des coopérations pluri- et multilatérales, palliatifs d'un droit international de la concurrence294
Section 3 Les compétences des institutions européennes en droit de la libre concurrence298
§ 1. Des rapports singuliers entre ordres juridiques européen et nationaux298
A. La principe d'effet direct des règles européennes de concurrence
299
B. La primauté des règles euroépennes de concurrence
300
§ 2. Des fonctions des institutions de l'Union en droit de la libre concurrence305
A. Le Conseil, législateur
305
B. La Commission, autorité de définition et de conduite de la politique européenne de concurrence
306
C. Le Parlement, autorité tribunicienne
308
D. La Cour de justice, véritable juge de la concurrence ?
309
Chapitre 3 Le droit des pratiques anticoncurrentielles315
Section 1 L'affectation du commerce entre états membres, condition commune d'applicabilité317
§ 1. Un critère juridictionnel318
§2. Une notion généreusement entendue319
A. La probabilité de l'atteinte
320
B. L'intensité de l'atteinte
320
C. La dimension géographique de l'atteinte
323
I - L'étendue géographique de l'atteinte323
II - L'origine géographique de l'atteinte323
Section 2 Le droit des ententes anticoncurrentielles324
§1. L'interdiction des ententes anticoncurrentielles324
A. L'autonomie des entreprises
324
I - Le test de l'unité économique324
II - Le cas particulier des filiales détenues à 100 %325
III - La « continuité économique » en question325
IV - Autres situations économiques complexes326
V - Le lien entre l'existence de l'entreprise et l'imputabilité de l'entente327
B. - La concordance de leurs volontés
328
I - Un élément essentiel de la définition de l'entente328
II - La définition économique de l'entente : entre horizontalité et verticalité329
III - La diversité des formes de l'entente329
IV - La preuve de la concordance de volontés331
C. - Une restriction sensible de concurrence
334
I - Le texte : la restriction selon l'article 101, § 1er du traité FUE334
II - La méthode : le test contrefactuel335
III - Les applications336
§2. L'exemption de certaines ententes340
A. La ratio legis de l'article 101, § 3 du traité FUE
341
I 6 Une fonction exclusive341
II - Des conditions d'application relues342
B. L'exemption par catégorie
344
I - Logique générale d'exemption catégorielle344
II - Applications particulières aux accords verticaux346
III - Les rapports entre la Commission et les organes nationaux349
C. L'exemption individuelle
349
Section 3 Le droit des abus de position dominante350
§1. La discipline particulière imposée aux entreprises en position dominante351
A. La position dominante
351
I - Une définition désormais établie351
II - Des critères multiples353
III - La mobilisation des critères dans le cadre de l'analyse économique357
B. L'exploitation abusive
358
I - La notion d'abus358
II - La nature de l'abus360
§2. La justification des comportements des entreprises dominantes367
A. Les gains d'efficacité
367
B. L'objective nécessité (et la riposte proportionnée ?)
368
§3. Le droit européen de la dominance : entre proximité et divergences369
Section 4 La procédure applicable370
§1. Le déclenchement du contrôle371
A. Un système associant exception légale, analyse économique et décentralisation
371
B. Les plaintes
372
C. La clémence
374
D. L'articulation du public et du private enforcement
376
§2. Le déroulement du contrôle377
A. Des logiques de réseau
377
I - La coopération entre autorités de concurrence377
II - La coopération avec les juridictions379
B. Des pouvoirs d'enquête
380
C. L'utilisation de l'information
382
§3. L'issue du contrôle : la sanction des pratiques anticoncurrentielles383
A. La valorisation du private enforcement
383
I - Le principe d'une sanction civile des infractions aux règles de concurrence383
II - Les modalités de la sanction aux infractions concurrentielles384
B. Le renforcement du public enforcement
385
I - Le pouvoir décisionnel encadré des autorités de concurrence385
II - La politique d'amende, instrument de dissuasion optimale386
Chapitre 4 Le droit des concentrations entre entreprises393
Section 1 Les fondements du contrôle européen des concentrations396
§1. La soumission des concentrations à un régime juridique propre396
A. Les tentatives de soumettre les concentrations au droit des pratiques anticoncurrentielles
396
B. L'adoption d'un cadre de contrôle ad hoc397
§2. Le renouvellement du contrôle par l'approche économique399
A. Le critère de la diminution significative d'une concurrence effective
399
B. Un contrôle élargi
400
I - Un contrôle non limité aux hypothèses de dominance400
II - La portée de la dominance étendue401
C. La prise en compte des gains d'efficacité, corollaire du critère de contrôle
405
Section 2 Les sujets du contrôle406
§1. L'opération de concentration406
A. L'opération juridique de concentration
407
I - Une notion unifiée407
II - Des formes diversifiées409
B. L'opération économique de concentration
412
I - Les concentrations horizontales412
II - Les concentrations verticales412
III - Les concentrations conglomérales413
§2. Les concentrations relevant de la compétence européenne
413
A. Les opérations « de dimension communautaire »
413
I - La fonction du critère : entre exclusivité et partage413
II - La teneur du critère414
B. Les ajustements de la compétence européenne
417
I - La faillibilité du critère de la dimension communautaire417
II - Une mise en réseau des autorités de concurrence418
III - Le détachement de concentrations de dimension communautaire au profit du contrôle national420
IV - Le rattachement de concentrations sans dimension communautaire initiale au contrôle européen422
Section 3 La procédure de contrôle424
§1. L'obligation de notification préalable
424
A. Le temps de la notification
424
B. La sanction de l'obligation
425
§2. Le déroulement du contrôle
426
A. Un contrôle en deux temps
426
B. Des moyens d'investigation importants
427
C. Des techniques décisionnelles fines
428
Chapitre 5 Le droit des aides d'État431
Section 1 La notion d'aide d'État anticoncurrentielle432
§1. L'aide comme soutien d'une autorité publique à une activité économique432
A. Définition générale de l'aide
432
B. Une définition a contrario de l'aide
433
§2. Une aide d'origine étatique
434
A. La diversité de « l'origine publique »
434
B. L'indifférence de la forme de l'aide
435
§3. Une aide affectant sensiblement le commerce entre États membres
436
§4. Une aide comportant une restriction de concurrence
437
Section 2 Le contrôle de l'aide d'État anticoncurrentielle438
§1. L'analyse de la compatibilité de l'aide réservée à la Commission
439
A. La sanction des aides anticoncurrentielles injustifiables
439
B. Les dérogations bénéficiant à certaines aides
441
I - Les aides compatibles de plein droit et les dérogations facultatives441
II - Les exemptions catégorielles et individuelles442
§2. Le contrôle de la légalité de l'aide confié au juge national
444
A. La nature de l'office du juge national
444
B. La portée de l'office du juge national
446
Chapitre 6 Le respect des règles applicables aux entreprises par l'État449
Section 1 L'opposabilité des règles de concurrence aux États dans leur fonction normative450
§1. L'obligation pour les pouvoirs publics de donner plein effet aux exigences concurrentielles450
A. Applications à l'ensemble des actes publics générant une infraction aux règles de concurrence
450
I - Des fondements communs541
II - Des développements particuliers : l'exemple du droit des ententes451
B. Applications aux actes bénéficiant aux entreprises publiques et aux entreprises titulaires de droits exclusifs ou spéciaux
454
I - Le champ de l'interdiction454
II - Le contenu de l'interdiction455
C. Les implications pour les pouvoirs publics nationaux
456
I - La sanction de l'inobservance des règles européennes de concurrence456
II - Une réglementation spécifique aux entreprises publiques ou titulaires de droits exclusifs ou spéciaux459
§2. La posture des entreprises face à une norme juridique nationale anticoncurrentielle460
A. La primauté des prescriptions concurrentielles en question
461
B. La sanction des infractions circonstanciée
461
Section 2 Les services d'intérêt économique général462
§1. Une notion composite465
A. Une activité économique
465
B. Un acte d'investiture émanant d'une autorité publique
465
C. L'intérêt économique général entre définitions matérielle et fonctionnelle
466
§2. Un régime cohérent ?469
A. Un instrument de dérogation aux règles de concurrence
469
B. De l'application complémentaire (et cohérente ?) des règles de la libre circulation
472
Annexe
478
Bibliographie générale
495
Index analytique
499