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Les écritures magiques : aux sources du "Registre des 2400 noms" d'anges et d'archanges de Martines de Pasqually

Résumé

L'ésotérisme est fondé, entre autres, par la loi des semblables et explique les rapports entre macrocosme et microcosme, entre ce qui est en haut et ce qui est en bas, par l'analogie. Cet ouvrage montre que les anges et les hommes utilisent des écritures magiques, des rituels et des symboles, pour relier mésocosme et microcosme. Martines de Pasqually (1727-1779) s'est consacré à ces liens.


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2006
  • Notes
    • Bibliogr. p. 183-210. Index
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 1 vol. (222 p.) : ill., couv. ill. en coul. ; 24 cm
  • Collections
  • Sujet(s)
  • ISBN
    • 88-7252-279-X
  • Indice
    • 194 Magie (ésotérisme)
  • Quatrième de couverture
    • Un des fondements de la forme de pensée dite 'ésotérisme' est la loi des semblables. Elle fait appel à l'analogie pour expliquer le rapport étroit qui existe entre le macrocosme et le microcosme. «Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas», par ces mots, la Table d'Emeraude souligne les liens vitaux qui unissent les choses de l'en-deçà et de l'au-delà, les rapports entre le créé et l'incréé, pour «faire des miracles d'une seule chose». La communication entre ces deux mondes, induite par la règle des correspondances, trouve dans la théurgie l'une de ses formes privilégiées. Le contact angélique recherché trouve ici son chemin et son outil : les écritures magiques.

      L'ange et l'homme ne cohabitent pas, mais utilisent rituels et symboles, à savoir des écritures magiques, pour bâtir en un acte unifiant, la relation entre mésocosme et microcosme. C'est du signe tracé par le mage que résulte la manifestation céleste : le symbole et le résultat attendu de l'opération magique sont intimement liés. Plus qu'un simple lien, le signe ou le caractère est un 'médium' qui est à la fois la porte et la barrière qu'il faut franchir pour entrer dans le monde surcéleste. La connaissance de ces écritures magiques est indispensable au mage pour l'accomplissement de ses desseins.

      Cet ouvrage est une enquête qui prend ses racines au IIIe siècle A.D., alors que les Grecs manient déjà la doctrine des signatures entre les astres, la nature et l'homme, à Martines de Pasqually au siècle des Lumières. C'est en parcourant les écrits de J. Trithème, H. C. Agrippa, Paracelse, G. Postel, J. Dee, J. Gaffarel, A. Kircher et nombreux autres que se dessine la toile de fond, notamment pour la période qui va du XVe au XVIIIe siècle. Le suivi du tracé de ces écritures en Islam, la revisite du monde angélique et de la talismanie, tout autant que le regard porté sur les rapports entre stéganographie et écritures magiques, vont parachever cette description du paysage magique, dans lequel évoluent ces écritures.

      Parmi les différentes formes ou familles d'écritures magiques qui lient les deux mondes matériel et spirituel, la plus importante, au dessin baroque, sert de fil d'Ariane. Elle est connue sous le nom générique d'écriture 'à lunettes' ou bouletée.

      Ces caractères bouletés sont largement utilisés dans le Registre des 2400 noms, ce remarquable dictionnaire théurgique qu'est le répertoire angélique de Martines de Pasqually, un mage dont les sources sont fort obscures. Ce Registre, véritable coeur autour duquel s'articule le système de la magie cérémonielle des Elus-Cohens, est l'objet de la dernière partie, l'aboutissement de cette étude. Il ressort que, concernant les outils utilisés, Martines de Pasqually s'inscrit exactement dans la lignée des grands théurges, digne héritier de ses prédécesseurs.

      En fait, l'histoire de ces écrits secrets, en particulier depuis le commencement de la période médiévale, paraît avoir été intimement liée à la quête de la langue parfaite ou adamique. Les différents acteurs, inspirés par la vision de la philosophia perennis, recherchent cette langue, reflet de l'essence des choses et vrai miroir de notre univers. Au-delà des différents visages de la cryptographie dans le contexte de l'ésotérisme occidental, on peut présumer que la finalité, avouée ou non, consciente ou non, de cette longue quête est sans doute la recherche de cette langue parfaite, celle d'Adam, celle qui ré-unira Dieu, l'homme et la nature.


  • Origine de la notice:
    • BNF
  • Disponible - 194 LEP

    Niveau 2 - Religions