Le coût et le goût du pouvoir : le désenchantement politique face à l'épreuve managériale
Sociologie clinique des cabinets ministériels
Dalloz
Table des abréviations
VII
Remerciements
IX
Résumé
XI
Summary
XIII
Préface
XV
Préambule
XVII
Introduction
1
Première partie Des hommes dans l'excès13
Introduction de la première partie
17
Chapitre I. Au coeur des cabinets ministériels
19
Section I. Des écrits sur les cabinets ministériels19
§ I. Les cabinets ministériels comme objet de recherches20
§ II. Analyse des productions littéraires révélatrices
de la complexité du vécu24
Section II. Approche clinique des cabinets ministériels27
§ I. L'implication du chercheur27
§ II. Rencontrer les membres de cabinets ministériels29
§ III. Penser la politique sans penser politiquement32
§ IV. De l'approche compréhensive à l'approche clinique33
§ V. Restituer les conditions de vie ressenties38
Section III. Recueil des données40
§ I. Observations et entretiens :
la prééminence de l'entretien40
§ II. Les entretiens42
§ III. Une typologie de provenances et de motivations45
Chapitre II. Les cabinets et le pouvoir politique dans l'histoire
51
Section I. Une permanence historique51
§ I. De l'antiquité à la république52
§ II. République et cabinets : l'affirmation concomitante57
Section II. Continuité et évolution60
§ I. Le conseiller du prince61
§ II. Le cabinet et l'affirmation de l'état62
Section III. Inscription dans l'histoire
du pouvoir politique et spécificité française65
§ I. Une structure qui transcende
les aléas institutionnels65
§ II. La spécificité française68
Chapitre III. Le cabinet dans tous ses états : ombres et lumières
71
Section I. Le cabinet : sa symbolique71
§ I. Sémantique de «cabinet» :
au-delà du politique, un lieu de prestige et de secret72
§ II. Entre fascination et répulsion75
Section II. Une organisation caractéristique
au coeur de l'état78
Les fonctions au cabinet
82
Section III. Une zone de faible droit86
§ I. Vers l'encadrement des rémunérations87
§ II. Lien personnel et don de soi89
Chapitre IV. Flexibilité et instabilité suprême :
des hommes sous pression
91
Section I. Protection zéro : «un siège éjectable»92
Section II. Tous pour lui [le ministre], chacun contre tous95
§ I. La confiance du ministre95
§ II. Une lutte permanente pour exister97
§ III. L'esprit d'équipe100
Section III. Un engagement total :
«7 jours sur 7 et 24 heures sur 24»101
L'hyperactivisme permanent
104
Section IV. Surexposition individuelle106
§ I. Action, innovation, initiative107
§ II. La prééminence de l'apparence109
§ III. La pression de la compétition110
§ IV. La quête de l'excellence111
Chapitre V. Le règne de l'urgence : «La revanche de Chronos»
115
Section I. Une temporalité spécifique : «on vit à MAG 3»115
Une action inscrite dans un temps accéléré
118
Section II. Cadences infernales :
une pression au coeur de l'action119
§ I. Une modification des modes d'action120
§ II. Les risques de l'erreur120
§ III. Stress et anxiété121
Section III. Le sens de cette pression :
«Le culte de l'urgence»123
§ I. Une donnée subjective124
§ II. Une logique de survie126
Section IV. Les risques de l'urgence permanente126
§ I. L'impulsion avant la réflexion127
§ II. Une donnée collective fondamentale131
Chapitre VI. Le manque de reconnaissance
133
Section I. L'expression d'une souffrance :
la conscience d'une injustice133
§ I. Le poids d'une injustice134
§ II. Une conviction ancrée dans l'imaginaire populaire135
§ III. La responsabilité de la justice136
Section II. «Nous sommes les malaimés»137
§ I. Le prix de la déception des citoyens137
§ II. Le poids du secret dans une société de transparence138
§ III. Une image parfois justifiée139
Section III. Le besoin d'y remédier140
§ I. Les fatalistes140
§ II. Les révoltés142
§ III. La nécessité de changer143
Section IV. Des efforts peu récompensés145
§ I. Une rémunération décalée145
§ II. La faible rémunération des acteurs politiques147
§ III. Un ressenti douloureux148
§ IV. Une atteinte des personnes149
Chapitre VII. Un pouvoir contesté
151
Section I. Décentralisation : un pouvoir partagé152
§ I. Une exigence de proximité152
§ II. Une rupture avec l'histoire centralisatrice
française153
§ III. Une obligation aux conséquences douloureuses154
Section II. L'Europe : un pouvoir perdu155
§ I. Un travail plus complexe156
§ II. Des risques nouveaux157
Section III. La mondialisation : un pouvoir concurrencé158
§ I. La différenciation des cadres géographiques158
§ II. Tenir compte de paramètres extérieurs159
§ III. La concurrence des puissances financières161
Section IV. De la pyramide du pouvoir aux réseaux
de pouvoir163
§ I. Le coût de décisions négociées163
§ II. L'aide relative de la technologie164
§ III. Crise de l'autorité :
du pouvoir institué au pouvoir mérité165
Chapitre VIII. Des hommes exaltés : l'ivresse du pouvoir
169
Section I. Le prestige de la fonction171
§ I. Une rencontre avec l'histoire171
§ II. Une motivation pour l'action173
Section II. La fonction change l'homme174
§ I. Des capacités décuplées174
§ II. Sentiment de puissance et obligation morale175
Section III. Le piment du secret176
§ I. Le pouvoir de l'ombre177
§ II. Le pouvoir du savoir178
§ III. Les éminences grises179
Section IV. Au service de...180
§ I. La puissance d'un «grand homme»180
§ II. Le service d'une ambition182
Chapitre IX. La noblesse de classe :
l'altérité de l'exercice du pouvoir
183
Section I. Le service du pays ou de l'état184
§ I. Une vision collective de leur action184
§ II. Une compétence au service de l'état185
Section II. Le service des autres185
§ I. Une étape dans une carrière politique186
§ II. La politique à partir du concret187
Section III. Le service d'une cause187
§ I. Une compétence au service d'un projet188
§ II. Un engagement qui transcende
les clivages politiques189
Section IV. Le service d'un homme ou d'une femme190
§ I. Une compétence politique190
§ II. La fidélité à un homme ou une femme191
Section V. Une quête de grandeur193
§ I. Un engagement désintéressé193
§ II. L'appartenance à la classe dirigeante194
§ III. L'immortalité par l'histoire195
Chapitre X. La dépendance
197
Section I. Les «défoncés de l'action»197
§ I. Faire ses preuves198
§ II. Dopés par l'action199
§ III. La joie de la victoire200
§ IV. Autant de contraintes, moins de satisfactions202
Section II. La difficile réadaptation203
Section III. La dépression post cabinet206
§ I. Une fatigue accumulée206
§ II. Une «brûlure interne»207
Conclusion de la première partie : Sur le fil
211
§ I. Un modèle entrepreneurial au coeur de l'état211
§ II. Un goût édulcoré212
§ III. Le désir de faire l'histoire,
la conscience de ne plus pouvoir la faire214
Seconde partie. Sens et non sens de l'action politique217
Introduction de la seconde partie
221
§ I. La société hypermoderne222
§ II. Un sentiment d'impuissance
au coeur du pouvoir politique223
§ III. Un changement de l'action et de l'objet politique224
§ IV. Déprime et tentatives de réenchantement225
Chapitre I. À la recherche de la modernisation politique
227
Section I. La comptabilité comme objectif,
la gestion comme finalité229
§ I. Comprendre c'est mesurer229
§ II. Modéliser et objectiver230
§ III. Gérer plutôt que gouverner231
§ IV. L'équilibre comptable comme obligation politique234
§ V. Optimiser les dépenses234
§ VI. La gestion avant l'humain235
Section II. L'évaluation comme validation
des politiques236
§ I. L'évaluation comme consensus politique237
§ II. «Un mal français» : l'insuffisante évaluation
des politiques publiques240
§ III. La lolf, une rupture au début du XXIe siècle241
§ IV. La «vérité comptable» avant le débat politique243
§ V. Du contrôle des comptes à l'évaluation
puis à l'incitation244
Section III. Le culte de l'expertise
comme garantie d'efficacité245
§ I. L'expertise contre la politique246
§ II. L'expertise avant la souveraineté du peuple248
§ III. L'expertise pour délégitimer
la contestation sociale250
§ IV. Le choix de politiques publiques
facilement «quantifiables»251
Chapitre II. La performance : nouvelle figure idéale
253
Section I. Des modèles pour la société :
le culte de l'effort254
§ I. La performance comme modèle et objectif social254
§ II. Si on veut on peut256
§ III. La responsabilité individuelle de l'échec256
Section II. Des modèles pour la classe politique257
§ I. Des modèles pour tous258
§ II. Faire gagner la france260
§ III. Un besoin personnel d'autres images idéales261
Section III. Une autre approche de la justice sociale :
la compétition contre la solidarité262
§ I. L'occultation des sources collectives
d'une réussite individuelle262
§ II. Changer sa place dans la société
et non changer l'ordre social264
§ III. De la lutte solidaire aux révoltes catégorielles267
§ IV. La compétition pour légitimer les inégalités268
Chapitre III. Les têtes «pansantes» de la République
271
Section I. Changer la société ou la soigner ?
Le «panser» contre la pensée272
§ I. La connotation médicale du langage politique273
§ II. Combattre les maux, soigner les plaies275
§ III. Panser les plaies sociales278
§ IV. Échecs et désillusions politiques278
§ V. Des «panseurs» non politiques279
Section II. «Soigner» la société ou l'individu ?
De «panser» la société à «panser» l'individu281
§ I. Corriger les individus281
§ II. Aider les individus déficients282
§ III. Sanctionner les individus récalcitrants287
Section III. Le stéréotype féminin réducteur
de la compassion290
§ I. L'image «masculine» de femmes politiques290
§ II. L'affirmation de la féminité291
§ III. La parité comme affirmation
des fonctions féminines de l'état292
§ IV. Les femmes, signes et vecteurs
de modernisation politique294
Chapitre IV. Vers la fin de l'utopie : l'action contre le rêve
297
Section I. Réaction, action, communication297
§ I. La perte de la maîtrise du temps et des thèmes
de l'action politique298
§ II. La communication prévaut dans les choix
de politiques publiques300
§ III. Convaincre dans l'instantanéité301
§ IV. Un bel emballage de décisions techniques302
§ V. Communiquer pour éviter
la contestation politique303
§ VI. L'inscription du travail dans le temps présent304
§ VII. Le choc des images305
Section II. L'action contre le rêve et la pensée307
§ I. L'utopie, donnée constitutive
de l'histoire politique308
§ II. Le rejet de l'idéologie309
§ III. Idéologue ou non, un clivage d'âge312
§ IV. De la contemplation à l'action312
§ V. L'idéologie dérangeante314
Section III. Du combat d'idées aux actions de combat315
§ I. Le combat contre les chiffres316
§ II. Un combat inégal316
§ III. L'échec du combat contre les chiffres
dévalorisant pour l'action politique317
§ IV. Combattre les faiblesses des individus318
§ V. Le combat d'hommes319
§ VI. L'âpreté du combat au sein d'un même camp320
Chapitre V. Les valeurs managériales
au coeur de l'État bureaucratique
323
Section I. Une idéalisation des valeurs managériales :
inscription dans la société hypermoderne325
§ I. Le caractère normatif de la littérature
du management326
§ II. Convergences du discours politique
et des activités du management327
§ III. L'inscription des politiques publiques
dans le cadre de l'économie de marché331
§ IV. Les fonctions d'une idéologie332
§ V. Une idéologie imposée de l'extérieur333
§ VI. La juste récompense du mérite
pour favoriser l'adhésion des individus335
§ VII. Les sens du déni d'idéologie337
Section II. Une persistance de l'état bureaucratique :
inscription dans l'histoire339
§ I. L'état protecteur340
§ II. L'occultation de l'état nation342
§ III. Un état en permanente adaptation343
§ IV. La rupture avec le mouvement
centralisateur français343
§ V. Une rupture importée347
§ VI. La condamnation de la bureaucratie349
§ VII. Une critique importée352
Section III. Un conflit de valeurs antagonistes353
Le contrat contre la loi
355
Chapitre VI. Du gouvernement à la gouvernance
359
Section I La gouvernance : inscription dans un contexte
économique, politique et idéologique360
§ I. Une connotation de pouvoir partagé ou limité360
§ II. Une société perturbée par les politiques publiques363
Section II. Le nouvel esprit des gouvernants :
la gouvernance364
§ I. Un pouvoir négocié366
§ II. Responsabilisation et efficacité367
§ III. L'état allégé et bon gestionnaire368
§ IV. Optimiser les ressources humaines du pays369
§ V. Une obligation internationale370
§ VI. La coopération publique/privé375
§ VII. Un droit international contractuel375
Section III. La gouvernance est-elle politique ?377
La gestion technique contre la politique
378
Chapitre VII. La «déprime» politique
381
Section I. La vie en noir (négativité)382
§ I. Une insuffisante modernisation383
§ II. Des erreurs politiques383
§ III. Des hommes insuffisants384
§ IV. La france va mal387
§ V. La responsabilité des autres388
Section II. La déprime des hommes politiques :
le renoncement390
§ I. Le poids des ressentiments390
§ II. Une certaine victimisation392
§ III. Un engrenage d'abandon394
§ IV. Un manque d'éclairage396
Section III. La «déprime» de la politique398
§ I. Un sentiment de faiblesse
face aux puissances financières398
§ II. Les états, limités dans leurs frontières,
face à la mondialisation400
§ III. Des pouvoirs de nature différente402
§ IV. Concordance d'un choix idéologique,
d'un renoncement et d'un camouflage
des insuffisances404
§ V. Une boulimie d'actions405
§ VI. Le caractère politique de décisions
dites «apolitiques»406
§ VII. Une contestation idéologique407
§ VIII. Une contestation pragmatique408
§ IX. L'éclairage de la doctrine409
Chapitre VIII. Tentatives de réenchantement
413
Section I. Le désenchantement
dans les cabinets ministériels414
§ I. Une perte de croyance dans le pouvoir faire415
§ II. Gérer la société des faits
et non construire la société des rêves416
Section II. Réenchanter l'action politique417
§ I. La proximité politique : «faire du terrain»418
§ II. La revirilisation de la politique419
§ III. La séduction424
Section III. Réenchanter leur vie427
§ I. Mettre en scène la personne du ministre428
§ II. Jouer à l'homme ordinaire430
§ III. Ressembler aux gagnants :
valorisation, compagnonnage et mimétisme430
§ IV. La télévision, instrument majeur
de la tentative de réenchantement433
§ V. Un désarroi persistant434
§ VI. «Paraître être» et non «être»436
Chapitre IX. Les politiques contre la politique
439
Section I. La soumission volontaire440
§ I. Les politiques sur le terrain des technocrates441
§ II. Vers l'expertise privée442
§ III. Glissement du pouvoir régalien
vers le secteur privé443
§ IV. L'enseignement atteint par le renoncement444
§ V. La pression gestionnaire
des institutions internationales446
§ VI. Une autodévalorisation de la fonction447
§ VII. La soumission volontaire448
§ VIII. L'engrenage de la soumission450
§ IX. Se soumettre et conserver une part de pouvoir451
Section II. Un monde sans politique ?452
§ I. Ils ne peuvent plus car ils ne croient plus pouvoir453
§ II. De l'homo politicus à L'homo oeconomicus454
§ III. Le caractère récent de l'inscription
de la politique dans la construction du futur455
§ IV. Le retour à une conception statique
de la société politique457
Section III. Présence et nécessité de la politique458
§ I. Le sens du déni de politique459
§ II. La politique et l'histoire461
§ III. De nouveaux acteurs politiques462
§ IV. Une mondialisation
des nouveaux acteurs politiques464
Conclusion de la seconde partie
467
Conclusion générale
469
Au coeur des contradictions, déprise et déprime politiques
471
§ I. Un avenir incertain474
§ II. Les sociologues face à la déprime politique477
Bibliographie
483
Articles de presse
495
Rapport
495
Présentation de l'échantillon constitué
par les entretiens avec les membres de cabinets
497
Parti de référence ou positionnement politique définis
par les membres de cabinet
501
Gouvernement de fonction
501
Gouvernements de la Cinquième République
503