La notion de contrat
Esquisse d'une théorie
Diane Galbois-Lehalle
Yves Lequette
Henry Solus
Jacques Ghestin
Denis Mazeaud
LGDJ
RemerciementsIX
PréfaceXI
Principales abréviationsXXI
Introduction1
Section I. Justification du principe d'une étude de la notion de contrat
2
A. Les objections écartées2
B. Une construction à poursuivre6
Section II. Explication de la méthode de l'étude de la notion de contrat
15
A. La méthode suivie16
1. Précisions sur le domaine d'étude16
2. Précisions sur les outils21
B. La structure adoptée29
Première partie :
Exploration de la notion de contrat
Titre I : Frontières du contrat33
Propos préliminaires : L'appréhension traditionnelle du contrat comme acte juridique créateur d'obligations35
A. Le contrat, caché parmi les « différentes manières dont on acquiert la propriété »36
B. Le contrat, camouflé par les « obligations conventionnelles en général »37
1. La rationalisation doctrinale des sources d'obligations38
2. La réception de la classification actes/faits juridiques41
Chapitre I. Contrat et faits juridiques45
Section préliminaire. Les limites de la distinction actes/faits juridiques : le contrat, être hybride mi-acte, mi-fait
45
§ 1. Le principe d'opposabilité du contrat, ou la théorie du contrat-fait
46
A. La découverte du principe d'opposabilité du contrat46
1. L'apparition du principe d'opposabilité46
2. Les applications du principe d'opposabilité48
a) L'opposabilité du contrat par les parties aux tiers
48
b) L'opposabilité du contrat aux parties par les tiers
50
B. Le contrat, générateur d'une situation juridique51
§ 2. L'articulation des principes d'opposabilité, d'effet obligatoire et d'effet relatif
53
A. Cantonnement de l'effet relatif et de l'effet obligatoire aux obligations contractuelles54
B. Extension de l'opposabilité à la situation contractuelle56
Section I. Les frontières poreuses du contrat et du délit
58
§ 1. La responsabilité contractuelle, source d'oubli des spécificités du contrat
59
A. Le débat relatif à une responsabilité contractuelle forgée sur la responsabilité délictuelle60
1. Arguments en présence60
a) Les arguments dérivant du Code civil
60
b) Les arguments empruntés aux auteurs classiques
61
2. Appréciation critique62
a) Pour l'adoption de la responsabilité contractuelle
62
b) Pour une adoption circonstanciée de la responsabilité contractuelle
63
B. Un rapprochement qui en cache un autre : le contrat rapproché de la loi65
1. Présentation de la distinction entre obligation primaire et obligation secondaire65
a) Voyage dans le temps et dans l'espace pour retracer l'apparition de la distinction
66
b) Réappropriation de la distinction dans le cadre du débat sur la responsabilité contractuelle
67
i. Rappel des thèses en présence
67
ii. Position préconisée
69
2. Inconvénient de la distinction : l'assimilation contestable du contrat... à la loi70
a) Une différence de portée et de contenu
71
b) Une différence de nature
72
§ 2. La responsabilité contractuelle, source de problèmes de délimitation entre les deux ordres de responsabilité
73
A. Illustrations des problèmes de frontières de la responsabilité contractuelle73
1. Frontières temporelles et personnelles de la responsabilité contractuelle73
a) Frontières temporelles de la responsabilité contractuelle
73
i. Un tracé apparemment facile
73
ii. Un tracé souvent problématique
77
b) Frontières personnelles de la responsabilité contractuelle
78
i. La responsabilité du tiers « complice » d'une inexécution contractuelle
78
ii. La responsabilité du contractant à l'égard du tiers victime d'une inexécution contractuelle
79
2. Frontières matérielles de la responsabilité contractuelle82
a) La « découverte » d'obligations de sécurité dans de nombreux contrats
84
b) Une justification obsolète
85
i. L'ancienne insuffisance du régime délictuel de responsabilité
85
ii. Le nouvel attrait du régime délictuel de la responsabilité
86
B. Essai de délimitation de la responsabilité contractuelle87
1. Esquiver la distinction contrat/délit87
a) Admettre l'emprise du délit
87
b) Promouvoir une responsabilité légale transcendant les deux ordres
89
2. Affronter la distinction contrat/délit90
a) Rappel des deux fonctions de la responsabilité contractuelle
91
b) Tentatives de délimitation des deux ordres de responsabilité
91
Section II. Les frontières à géométrie variable du contrat et du quasi-contrat
94
§ 1. L'utilisation galvaudée du contrat par le recours à des fictions de volonté
97
A. L'absence d'intention de se lier97
1. L'absence d'intention de se lier de l'auteur d'un acte de complaisance98
2. L'absence d'intention de se lier des sociétés organisatrices de loteries publicitaires100
B. Le défaut d'acceptation102
1. Le défaut d'acceptation de la part du secouru102
a) Le recours contestable à la notion d'intérêt exclusif de l'assisté inconscient
102
b) Le consentement possiblement vicié de l'assisté conscient
103
2. Le défaut d'acceptation de la part du consommateur en matière de loteries publicitaires105
§ 2. L'utilisation malvenue du contrat pour des opérations rétrospectives
106
A. La concurrence du contrat et du quasi-contrat106
1. Le fondement contractuel plus propice à la réparation106
a) L'obligation contractuelle de sécurité à la charge de l'assisté
107
i. Les bénéfices de l'obligation contractuelle de sécurité pour le sauveteur victime
107
ii. Un régime incohérent par rapport au transport bénévole
108
b) L'exécution forcée de l'engagement des sociétés organisatrices de loteries publicitaires
110
2. Le fondement quasi-contractuel (parfois) plus rigoureux112
a) Un fondement quasi-contractuel souhaitable pour l'assistance bénévole
112
b) Un fondement qui reste à découvrir pour les loteries publicitaires
114
B. La prévision contractuelle, étrangère au quasi-contrat116
1. Un fondement forgé a posteriori par le juge117
2. L'absence de projet contractuel a priori par les parties118
Conclusion du chapitre I
121
Chapitre II. Contrat et actes juridiques123
Section préliminaire. Le contrat, « vedette », parmi les actes juridiques
123
Section I. L'investigation selon un critère arithmétique
126
§ 1. « En deçà de deux » : l'acte juridique unilatéral
127
A. Emergence de la notion d'engagement unilatéral de volonté128
1. Présentation historique de la théorie de l'engagement unilatéral de volonté128
a) Une théorie reconnue par certains systèmes étrangers et promue par certains auteurs
128
i. La thèse amplificatrice de Worms
128
ii. Les thèses développées au XXe siècle
130
b) Une théorie consacrée par la réforme ?
131
2. Illustration doctrinale de la théorie de l'engagement unilatéral de volonté : l'offre de contrat133
a) Les incertitudes jurisprudentielles et doctrinales
133
i. L'incertitude jurisprudentielle quant au régime de l'offre
133
α) L'incertitude jurisprudentielle sur la sanction de la rétractation de l'offre133
β) L'incertitude jurisprudentielle sur la caducité ou non de l'offre en cas de décès du pollicitant134
ii. L'incertitude doctrinale quant à la nature juridique de l'offre
135
α) Les thèses classiques135
β) Les thèses modernes136
b) Les certitudes apportées par la réforme
138
B. Discussion sur la pertinence de la notion d'engagement unilatéral de volonté139
1. Une admission suggérée par un raisonnement erroné en termes d'obligations créées140
2. Une exclusion justifiée par un raisonnement fondé en termes d'intérêts liés142
a) La hiérarchie logique entre manifestation unilatérale de volonté et contrat
142
b) La dangerosité inhérente à l'engagement unilatéral de volonté par rapport au contrat
144
§ 2. « Au-delà de deux » : l'acte collectif
147
A. L'émergence de la notion d'acte collectif147
1. Les théories allemandes et italiennes de l'acte complexe147
2. Les théories publicistes de l'institution et de l'acte collectif149
B. Les conséquences sur la notion de contrat : une dualité nécessairement synonyme de rivalité ?150
Section II. L'investigation selon un critère temporel
152
§ 1. La question confuse de l'autonomie des promesses de contrats
154
A. L'ambivalence relative de la promesse unilatérale154
1. Le consentement du promettant à la promesse unilatérale, consentement au contrat définitif155
2. Le droit d'option du bénéficiaire de la promesse unilatérale, droit distinct du contrat définitif156
B. L'ambivalence irréductible des promesses synallagmatiques157
1. Les promesses synallagmatiques équivalant au contrat définitif158
a) Promesses synallagmatiques consensuelles de contrats consensuels
158
b) Promesses synallagmatiques solennelles de contrats solennels
159
2. Les promesses synallagmatiques incomplètes par rapport au contrat définitif161
a) Promesses synallagmatiques consensuelles de contrats solennels en vertu de la loi
161
b) Promesses synallagmatiques de contrats consensuels transformés en contrats solennels par la volonté des parties : les « pactes de solennisation »
162
§ 2. Approche critique de la question des promesses de contrat
165
A. Les limites de l'analyse classique en termes d'obligations165
1. Le promettant n'est pas débiteur d'une obligation165
a) Pas d'obligation de faire
165
b) Pas d'obligation de ne pas faire
166
2. Le bénéficiaire n'est pas titulaire d'un droit de créance167
B. Les mérites d'une analyse renouvelée en termes de contenu des contrats167
Conclusion du titre I
169
Titre II : Typologie des contrats171
Chapitre I. Classification relative à l'opération173
Section I. La réduction ancienne à l'opération d'échange
174
§ 1. L'assimilation historique du contrat à l'échange
174
A. La pratique du contrat-échange174
1. L'échange, pratique contractuelle primitive174
a) Le don, forme primitive de l'échange
174
b) L'échange, forme primitive de pratique contractuelle
175
2. La vente, forme sophistiquée de l'échange176
B. La conceptualisation du contrat-échange177
1. L'échange au sens large synonyme de contrat178
2. L'échange au sens étroit synonyme de contrat179
a) Un contrat innommé reposant sur un échange de valeurs
180
b) Un contrat synallagmatique reposant sur la réciprocité des obligations
181
§ 2. L'assimilation renouvelée du contrat à l'échange
182
A. Le contrat(-échange), caractérisé par l'opposition d'intérêts des parties183
1. Une assimilation initiée par les auteurs allemands183
2. Une assimilation perpétuée par les auteurs français183
B. Le contrat-échange, caractérisé par ses effets et non par sa source185
Section II. La diversification nouvelle des opérations
186
§ 1. Les voies de la diversification
187
A. La relativisation du contrat de vente187
1. La vente glorifiée187
a) La vente glorifiée dans les textes
187
b) La vente glorifiée par la jurisprudence : l'exemple de la règle sur l'indétermination du prix
189
2. La vente rabaissée191
B. La promotion de l'intérêt commun193
1. La discrétion de l'intérêt commun dans le Code civil194
2. La promotion de l'intérêt commun par la jurisprudence198
§ 2. Les illustrations de la diversification : les nouveaux types contractuels fondés sur une communauté d'intérêts
200
A. Les contrats-organisation200
1. La société, un contrat200
2. La société, un contrat particulier203
a) Une particularité évidente au regard des éléments du contrat de société
203
i. Les effets particuliers du contrat-organisation
203
ii. Les dénominations variables du contrat-organisation
205
b) Une particularité négligée au regard des nouvelles classifications des contrats
207
B. Les contrats-coopération210
1. Le contrat-coopération, un contrat particulier210
2. Le contrat-coopération, un contrat négligé214
Conclusion du chapitre I
217
Chapitre II. Classification relative à la structure219
Section I. La distinction entre contrat unilatéral et contrat synallagmatique à relativiser
219
§ 1. Le contrat unilatéral, une catégorie controversée
220
A. Une catégorie inutile au sein des contrats220
1. La vacuité de la notion de contrat unilatéral en général220
a) L'indifférence à la notion de contrat unilatéral
220
b) L'absence de régime juridique propre au contrat unilatéral
221
2. La complexité du cas particulier des contrats réels223
B. Une catégorie utile par opposition aux engagements unilatéraux225
1. Le risque de confusion entre contrat unilatéral et engagement unilatéral226
2. La nécessité d'un éclairage différent du contrat unilatéral227
§ 2. Le contrat synallagmatique, une notion galvaudée
228
A. Un problème conceptuel tenace228
1. Le problème classique des contrats synallagmatiques imparfaits228
2. Un problème réactivé par les contrats-organisation229
a) La qualification erronée de Pothier
230
b) La rectification de cette erreur par la doctrine contemporaine
231
i. L'idée d'affectation excluant toute réciprocité
231
ii. L'idée de partage excluant toute réciprocité
232
B. Un problème pratique lourd de conséquences233
Section II. La distinction entre contrat à titre onéreux et contrat à titre gratuit à renouveler
235
§ 1. Le débat relatif à la nature contractuelle des actes à titre gratuit
235
A. Les arguments ne permettant pas d'écarter la qualification de contrat237
1. L'exigence ou non d'une acceptation237
2. La création ou non d'obligations239
B. Les arguments permettant de renouveler la notion de contrat241
§ 2. La place des contrats à titre gratuit parmi les contrats
243
A. Le caractère irréductible de la distinction entre titre gratuit et titre onéreux244
1. Des classifications qui ne se recoupent pas totalement244
2. Des classifications qui ne peuvent être superposées qu'au prix d'incongruités245
a) Identification des parties dans les contrats à titre gratuit et dans les contrats réels
246
b) Proposition pour un renouvellement de l'analyse du contrat de prêt
247
B. Les potentialités de la classification contrat à titre gratuit/contrat à titre onéreux249
1. La portée des promesses de contrats réels249
2. La solennité, gage de l'intérêt des parties dans un contrat à titre gratuit252
Conclusion du titre II
255
Conclusion de la première partie257
Deuxième partie : Synthèse de la notion de contrat
Titre I : Le contrat, un accord de volontés teinté d'objectivisme261
Chapitre I. L'élément traditionnel : un accord de volontés263
Section I. L'autonomie de la volonté : un postulat fragile
263
§ 1. Une théorie mort-née
264
A. Naissance de la théorie de l'autonomie de la volonté264
1. L'autonomie de la volonté, étrangère à l'esprit des rédacteurs265
a) Absente des travaux préparatoires
265
b) Absente du Code Napoléon
266
2. L'autonomie de la volonté, fabriquée par ses détracteurs267
a) L'autonomie de la volonté chez les internationalistes
267
b) L'autonomie de la volonté chez les civilistes
268
i. L'autonomie de la volonté, dédaignée par les civilistes du début du XXe siècle
268
ii. L'autonomie de la volonté, attaquée par Gounot
269
B. Mort de la théorie de l'autonomie de la volonté270
1. Les « crises » du contrat270
a) La première crise du contrat
271
b) La nouvelle crise du contrat
273
2. De simples crises de l'autonomie de la volonté274
a) L'inadaptation de la théorie de l'autonomie de la volonté face aux nouvelles figures contractuelles
275
b) L'inadaptation de la théorie de l'autonomie de la volonté en présence d'un élément perturbateur
278
§ 2. Une théorie irréaliste
280
A. L'utopie de la volonté interne281
1. La volonté interne acquise sans débats281
a) Un débat négligé par la doctrine française
281
b) Un débat acéré dans la doctrine allemande
282
2. La volonté externe acquise après débats283
a) Par la doctrine
283
b) Par le droit positif
285
i. La prise en compte de la volonté déclarée en matière de vices du consentement
286
ii. La prise en compte de la volonté déclarée en matière d'interprétation du contrat
289
B. L'illusion de la volonté externe292
1. Le problème de la déclaration passive de volonté292
2. Le problème de la fiction de volonté295
Section II. L'autonomie de la volonté : un postulat erroné
296
§ 1. Une théorie imparfaite du contrat
297
A. L'accord de volontés, insuffisant à fonder la force obligatoire du contrat297
1. L'espoir de la théorie normativiste297
a) Pour les rédacteurs du Code civil
297
b) Pour les normativistes
298
2. Les excès de la théorie normativiste299
B. L'accord de volontés, insuffisant à déterminer le contenu du contrat301
1. Le contenu du contrat déterminé par une seule des parties301
a) L'exemple du contrat d'adhésion
301
b) La protection des intérêts de l'adhérent
303
2. Le contenu du contrat déterminé par le juge305
a) L'exemple de l'obligation de sécurité
305
b) La prise en compte des intérêts des contractants
308
§ 2. Les éléments de perfectibilité
309
A. L'impasse d'un critère qui rende compte de l'altérité dans le contrat310
1. La théorie de la confiance légitime : présentation310
a) Une théorie discrète
311
b) Une théorie venue d'ailleurs
314
2. La théorie de la confiance légitime : réfutation316
a) Un concept peu opératoire
316
b) Un concept insuffisant
321
B. La voie d'un critère qui rende compte de la fusion opérée par le contrat322
Conclusion du chapitre I
325
Chapitre II. L'élément supplémentaire : une rencontre d'intérêts327
Section I. Le concept d'intérêts
328
§ 1. Un concept connu
328
A. Un concept intuitif328
1. L'intérêt « tout seul » en droit des contrats328
a) L'intérêt, au coeur de l'élaboration philosophique du Code civil
328
b) L'intérêt, au coeur de la philosophie utilitariste
329
2. L'intérêt décliné en droit des contrats332
a) Intérêt particulier et intérêt général (en matière de nullité des contrats)
333
i. Distinction selon la nature de l'intérêt protégé
333
ii. Des intérêts protégés par une règle de droit
334
b) Intérêt positif et intérêt négatif (en matière de dommages-intérêts contractuels)
335
B. Un concept flou342
1. Les définitions non juridiques de l'intérêt343
2. Les définitions non autonomes de l'intérêt345
a) L'assimilation de l'intérêt à l'objet ou à la cause
345
i. L'assimilation de l'intérêt à l'objet
345
ii. L'assimilation de l'intérêt à la cause
345
b) L'assimilation de l'intérêt à l'objet et à la cause
350
§ 2. Un concept méconnu
352
A. La méconnaissance de l'intérêt due à une double réduction de la notion de contrat352
B. La méconnaissance de l'intérêt comme élément participant de la notion de contrat354
1. L'intérêt, condition d'existence du contrat354
a) L'existence structurelle d'une pluralité d'intérêts
355
b) L'ordonnancement structurel de la pluralité d'intérêts
356
2. L'inexistence, sanction du défaut d'intérêt dans le contrat358
a) Présentation de la théorie de l'inexistence
358
b) Réhabilitation de la théorie de l'inexistence
361
Section II. Les apports du concept d'intérêts à la notion de contrat
362
§ I. Un critère distinctif et caractéristique du contrat
363
A. Un critère distinctif du contrat par rapport à l'acte juridique unilatéral363
1. Intérêt et acte juridique unilatéral363
2. Intérêt et représentation365
a) Théorie générale de la représentation
365
b) Théorie « extrême » de la représentation : le contrat avec soi-même
366
B. Une caractéristique propre à chaque contrat368
1. L'intérêt, dénominateur commun des contrats368
a) L'intérêt, dénominateur commun à toute opération contractuelle
368
i. L'intérêt, caractéristique évidente des contrats-échange
368
ii. L'intérêt, caractéristique des contrats-organisation et -coopération
369
b) L'intérêt, dénominateur commun à toute structure contractuelle
371
2. L'intérêt, révélateur du lien inhérent à tout contrat372
a) Les différentes manières de lier les intérêts au contrat
373
b) Le contrat, lien de droit entre plusieurs intérêts
374
§ 2. Un critère à l'intersection de la théorie de l'autonomie de la volonté et de la théorie normativiste
381
A. L'intérêt, entre objectivisme et subjectivisme381
1. L'intérêt, instrument au service d'un contrôle objectif381
a) Explications générales
381
b) L'exemple des engagements d'honneur
383
2. L'intérêt, transmutation objective des volontés subjectives386
B. L'intérêt, pont entre la procédure et la norme388
1. La procédure, hermétique à l'écoulement du temps388
2. La norme, sensible à l'écoulement du temps391
a) L'intérêt, moteur de l'adaptation conventionnelle de la norme contractuelle
392
b) L'intérêt, boussole de la révision judiciaire de la norme contractuelle
396
Conclusion du titre I
401
Titre II : Une norme contractuelle empreinte de subjectivisme403
Chapitre I. Le contenu du contrat405
Section préliminaire, précisions sur l'expression « contenu » du contrat
406
A. La définition écartée406
B. La définition adoptée407
Section I. Les normes du contrat : le contenu technique
408
Sous-section 1. Dénonciation de la réduction du contenu du contrat aux obligations408
§ 1. Les raisons historiques de l'assimilation du contrat aux obligations conventionnelles
409
A. L'assimilation initiée par le Code civil409
1. En 1804409
2. En 2016410
B. L'assimilation perpétuée par la doctrine410
1. Les errements de la doctrine sur la notion d'obligation411
a) Bref rappel des théories de l'obligation
411
b) Les conséquences de cette querelle sur la notion de contrat
411
2. L'aveuglement de la doctrine sur la distinction du contrat et de l'obligation412
§ 2. Ultime plaidoyer pour la distinction du contrat et des obligations contractuelles
413
A. Le rappel des méfaits de l'assimilation413
B. Les appels à la distinction414
1. Les invitations diffuses414
2. L'exhortation claire de M. Pascal Ancel415
a) La distinction entre « force obligatoire » et « contenu obligationnel »
416
b) Les contrats non obligationnels
417
Sous-section 2. Propositions pour un enrichissement du contenu du contrat418
§ 1. L'approfondissement du contenu obligationnel du contrat
420
A. Le prolongement des obligations420
1. Les opérations sur obligations420
a) L'extension à la modification, la transmission et l'extinction des obligations
420
b) Les limites de cette extension
421
2. Les normes au service de l'exécution des obligations422
B. Les obligations complétives423
1. La reconnaissance nécessaire de la normativité de l'article 1194 du Code civil423
2. La réception souhaitable des « obligations de protection » du droit allemand425
a) Présentation de la théorie
425
b) Attraits de la théorie
427
§ 2. La révélation du contenu potestatif du contrat
429
A. L'apparition tardive de la notion de droits potestatifs430
1. La discrétion doctrinale430
a) Détour doctrinal par les pouvoirs
430
b) Présentation des droits potestatifs
432
2. La consécration de la pratique433
a) Une pratique pleinement consacrée par la jurisprudence
433
b) Une pratique timidement consacrée par la réforme
435
B. Une notion cohérente avec le phénomène de diversification des contrats436
1. La légitimité des droits potestatifs dans les contrats de type non échangiste436
2. Le contrôle facilité de la mise en oeuvre des droits potestatifs dans les contrats de type non échangiste437
Section II. La norme contractuelle : le contenu d'ordre relationnel
440
§ 1. Le détour par les sanctions des normes du contrat
440
A. La distinction jurisprudentielle des prérogatives contractuelles et de la substance des droits et obligations440
1. L'analyse sans issue en termes de sanction de l'usage déloyal des prérogatives contractuelles441
a) L'inspiration néo-libérale
441
b) L'inspiration puisée dans les écrits de M. Pascal Ancel
443
2. L'analyse féconde en termes de sanction du comportement déloyal d'un contractant443
B. Le problème latent du principe de bonne foi445
1. L'imbroglio doctrinal sur les sanctions de la mauvaise foi446
a) Les partisans de la nature comportementale du devoir de bonne foi
446
i. La prétendue inadéquation des sanctions contractuelles
446
ii. L'exclusion infondée des devoirs comportementaux en-dehors du contrat
447
b) Les partisans de l'approche obligationnelle de la bonne foi
448
2. Proposition d'analyse de la nature de la bonne foi450
a) Recherche des critères de distinction de l'obligation et du devoir
451
i. Les critères écartés
451
ii. Le critère retenu : le caractère comportemental du devoir de bonne foi
452
b) Conclusion sur la nature de la bonne foi : un devoir
453
§ 2. Le retour vers la norme contractuelle en tant que telle
455
A. La substitution du comportement des contractants aux obligations contractuelles456
1. Le contrôle de la bonne foi à l'aune des intérêts des parties456
2. L'intensité variable du contrôle de la bonne foi selon le type de contrat457
B. L'instauration d'un lien entre les parties458
1. De l'opération contractuelle459
2. ... à la relation contractuelle459
Conclusion du chapitre I
463
Chapitre II. L'étendue de la norme contractuelle465
Section I. Contrat et clauses
465
§ 1. État des lieux
468
A. Un problème révélé par le droit international privé468
1. La technique du dépeçage en droit international privé468
2. Les critiques du dépeçage en droit international privé470
B. Un problème relayé en droit interne471
1. Une question distincte de celle de la nullité partielle472
2. L'épineuse question de la survie des clauses474
a) La survie des clauses de procédure
474
i. L'autonomie de la clause compromissoire par rapport au contrat
474
ii. L'autonomie de la clause compromissoire par rapport aux lois étatiques
476
b) La survie des clauses post-contractuelles
479
i. Les clauses de responsabilité
480
ii. Les clauses de non-concurrence
482
§ 2. Ebauche de solution
484
A. Disparition de la norme contractuelle et disparition des obligations484
1. Les fausses pistes485
a) L'après-contrat
485
b) La résolution
485
2. La piste à suivre488
B. Identification des normes contractuelles autonomes489
1. L'insuffisance du critère traditionnel d'accord de volonté490
a) L'impasse du formalisme particulier de certaines clauses
491
b) L'impasse de la non-concomitance des accords de volontés
491
2. La pertinence du critère nouveau de rencontre d'intérêts492
a) Les clauses ne passant pas le test de l'autonomie
494
i. Les clauses de responsabilité lato sensu
494
ii. La clause compromissoire
494
b) Les normes contractuelles passant le test de l'autonomie
498
Section II. Contrat et groupe de contrats
500
§ 1. Domaine de l'action contractuelle des tiers intéressés
500
A. Présentation de l'action contractuelle directe dans la jurisprudence de 1988 relative aux groupes de contrats501
1. Une évolution jurisprudentielle freinée501
2. Une entrave critiquable502
a) Les critiques per se502
b) Les critiques démultipliées par la jurisprudence Myr'ho504
B. Réhabilitation de l'action contractuelle dans les groupes de contrats et au-delà505
1. L'identification des bénéficiaires d'une action contractuelle directe par l'extension du critère nouveau : l'intérêt505
a) Les membres d'un groupe de contrats
506
i. Essai de définition
507
ii. Pertinence d'une conception large du groupe de contrats
509
b) Les « tiers protégés »
511
i. Des tiers intéressés aux tiers protégés
511
ii. Un critère sous-jacent dans la jurisprudence
514
2. La détermination des conditions d'une action contractuelle directe par l'extension du critère traditionnel : l'accord de volonté517
a) La prise en compte cumulative des deux accords de volonté
517
i. Présentation de la règle de la double limite
517
ii. Justifications de la règle de la double limite
520
b) La nécessaire connaissance, par le débiteur, du lien unissant son créancier au tiers
521
§ 2. Régime de l'action contractuelle des tiers intéressés
522
A. Action contractuelle en réparation et/ou en paiement ?522
1. L'ouverture relative d'une action en responsabilité contractuelle522
2. Le refus absolu de l'action en exécution523
B. Option ou non-cumul ?525
Conclusion de la deuxième partie531
Conclusion générale533
Bibliographie537
Index575