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L'Etat inachevé : la question du droit dans les pays arabes

Résumé

Cet essai développe l'idée selon laquelle les pays arabes ne perçoivent le droit qu'à travers la religion, sous forme de charia. Il soutient que, la théologie ayant supplanté la raison législatrice, ces Etats se sont empêchés de construire un contrat social et d'instaurer la démocratie, faisant d'eux des Etats inachevés.


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2011
  • Notes
    • Bibliogr. p. [334]-349. Notes bibliogr. Glossaire
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 1 vol. (352 p.) ; 23 x 14 cm
  • Collections
  • Sujet(s)
  • Lieu
  • ISBN
    • 978-2-07-013433-5
  • Indice
    • 342 Droit comparé, droits étrangers
  • Quatrième de couverture
    • L'État inachevé

      La question du droit dans les pays arabes

      Le rapport au droit est le grand impensé des sociétés arabo-musulmanes. Non qu'elles ignorent le droit, bien au contraire : ce sont les sociétés les plus juridicisées qui soient. Mais celui auquel elles consentent n'est en rien séparé des autres instances. Il n'a d'existence qu'à travers la religion, réceptacle tout ensemble de la foi, de la morale, des moeurs et des lois.

      Ces sociétés entretiennent une relation très particulière au temps qui situe leur avenir dans le passé, où un modèle idéal est censé s'être réalisé au cours de la période prophétique. La pensée dominante en islam exclut donc toute possibilité d'historicisation : la loi est valable en tout temps et en tout lieu, et l'oeuvre des jurisconsultes se borne à découvrir dans la révélation la norme qu'ils énoncent.

      La raison autonome et fondatrice s'y est en outre vite effacée au profit d'une raison instrumentale dédiée à la seule compréhension du Texte et déniant au droit sa dimension sociale et humaine. Puisque le peuple n'est pas au fondement de la loi, l'idée de nation ne s'y est pas non plus acclimatée. Manquent dès lors à l'appel les piliers mêmes de la démocratie : le contrat social et ses corollaires, la liberté adjointe à l'égalité.

      En se mettant à l'abri des évolutions, les sociétés arabes se sont empêchées de construire l'État de droit et d'instaurer des régimes démocratiques. C'est en cela que leur État reste inachevé. Sa construction dépendra en grande partie de leur capacité à clarifier leur rapport à la modernité et à redéfinir le statut de leur passé. Sans doute est-ce là le véritable enjeu des révolutions arabes de 2011.


  • Origine de la notice:
    • Electre
  • Disponible - 342 MEZ

    Niveau 3 - Droit