Les normes constitutionnelles financières en droit français de 1789 à nos jours
Benoît Jean-Antoine
L.G.D.J lextenso éditions
Préface
V
Remerciements
IX
Principales abréviations
XI
Sommaire
XIII
Introduction
1
Première partie
Les normes constitutionnelles financières
et la répartition des pouvoirs exécutif et législatif
Titre I. Normes constitutionnelles financières et répartition
déséquilibrée des pouvoirs exécutif et législatif
19
Chapitre 1. Des normes, fondement de conflit entre les pouvoirs
(1789-1815)
21
Section 1. Le consentement de l'impôt, source du droit constitutionnel
financier22
§ 1. Le consentement de l'impôt : Une revendication conduisant
à la Révolution24
A. Le consentement de l'impôt à l'origine des États généraux24
1. L'Assemblée des notables de 1787
25
2. L'épisode parlementaire
27
3. Les États généraux
30
B. Les revendications financières des États généraux et la chute
de l'absolutisme monarchique32
1. Les revendications financières des cahiers et l'appel à un texte
constitutionnel
33
2. La prise du pouvoir fiscal par l'Assemblée nationale
et les résistances royales
35
§ 2 - La Déclaration de 1789 : la consécration constitutionnelle
du pouvoir financier des représentants de la Nation37
A. L'article 14 et le consentement de l'impôt39
B. L'article 15 et la gestion financière des agents publics43
Section 2. Les Constitutions révolutionnaires et la domination financière
des assemblées46
§ 1. La Constitution du 3 septembre 1791 : des pouvoirs fiscaux
favorables au Corps législatif47
A. Consentement de l'impôt et veto royal48
1. Nature du veto royal et refus de voter l'impôt
49
2. Veto royal suspensif et loi fiscale
51
3. L'interdiction des cavaliers fiscaux en lieu et place
du veto royal
54
B. Annualité des recettes et présentation annuelle des dépenses55
1. Le caractère obligatoire du vote annuel de l'impôt
57
2. Le caractère facultatif du vote annuel des dépenses
57
§ 2. La Constitution de l'an I (24 juin 1793) : l'omnipotence financière
du Corps législatif61
A. Une confirmation du texte de 1791 en matière de recettes
et de dépenses62
B. La création constitutionnelle de commissions législatives
spécialisées65
1. La Trésorerie nationale
65
2. Le bureau de comptabilité nationale
67
§ 3. La Constitution de l'an III (22 août 1795) :
une réappropriation illusoire du pouvoir financier par l'exécutif68
A. L'Annualité de la fixation des recettes et de la présentation
des dépenses69
B. La Trésorerie et la Comptabilité nationales
encore sous influence71
Section 3. Les constitutions napoléoniennes et la domination financière
du pouvoir personnel73
§ 1. La Constitution de l'an VIII et l'amorce de la domination
financière de l'exécutif75
A. Une amorce de droit budgétaire non appliquée76
1. L'unité, l'universalité et l'annualité budgétaires en question
76
2. La spécialité budgétaire
78
B. Une Trésorerie et une Commission de comptabilité nationale liées79
1. Le Trésor public contrôlé par les Consuls
79
2. De la Commission de comptabilité nationale
à la Cour des comptes
80
§ 2. La pauvreté des textes constitutionnels financiers impériaux
profitable à l'exécutif82
A. Le laconisme financier des Sénatus-consultes de l'an X
et de l'an XII83
B. L'Illusion libérale de l'Acte additionnel
aux Constitutions de l'Empire du 22 avril 181584
Chapitre 2. Des normes, fondement d'une collaboration incertaine
des pouvoirs (1814-1940)
89
Section 1. Des normes constitutionnelles financières, expression
du parlementarisme émergent90
§ 1. La Charte du 4 juin 1814 et ses différentes interprétations financières91
A. Sur l'initiative législative et le consentement de l'impôt93
B. Sur le droit de priorité fiscal de la Chambre basse98
C. Sur le consentement des dépenses par les Chambres100
§ 2. La Charte du 14 août 1830 ou l'évolution libérale des articles
financiers103
A. L'initiative législative et le vote des impôts104
B. Sur le refus de concours de la Chambre des députés106
Section 2. La consolidation des acquis constitutionnels d'une République
à l'autre108
§ 1. Les Constitutions de la IIe République et du Second Empire
et une coopération financière des pouvoirs en recul108
A. La Constitution du 4 novembre 1848 : une parenthèse
en matière de droit financier109
B. La Constitution du 14 janvier 1852 et ses révisions :
de l'autoritarisme au libéralisme dirigé110
1. Une initiative législative financière limitée
111
2. Une spécialité budgétaire progressivement accrue
112
§ 2. Les lois constitutionnelles de la IIIe République :
Des attributions financières aux contours incertains116
A. La remise en question du droit d'amendement financier
des parlementaires117
1. La critique constitutionnelle du droit d'amendement financier
118
2. La critique dépensière du droit d'amendement financier
119
3. Une source de cavaliers budgétaires
122
4. Les tentatives de restriction du droit d'amendement financier
124
B. Le conflit constitutionnel autour des attributions financières
du Sénat133
1. La théorie de l'infériorité financière du Sénat
134
2. La théorie de l'égalité financière des deux Chambres
136
3. Les applications pratiques
137
Titre II. Constitutionnalisation financière et répartition
rééquilibrée des pouvoirs exécutif et législatif
141
Chapitre 1. Des textes constitutionnels profitables au pouvoir exécutif
143
Section 1. Les textes constitutionnels de Vichy (1940-1944) :
rejet du parlementarisme et absolutisme financier de l'exécutif144
§ 1. Les Actes constitutionnels autoritaires145
A. Une plénitude des pouvoirs en faveur de l'exécutif146
B. Des dispositions pauvres en matière financière146
§ 2. Le projet constitutionnel de Joseph Barthélemy de juin 1941147
A. Un texte ultra autoritaire et antiparlementariste147
B. Des dispositions financières alliant des objectifs contradictoires149
1. Des limitations au pouvoir financier des Conseils
149
2. L'inscription constitutionnelle d'une procédure budgétaire
classique
152
Section 2. La Constitution du 27 octobre 1946 : parlementarisme
rationalisé et limitation des pouvoirs budgétaires du Parlement156
§ 1. Une limitation constitutionnelle des pouvoirs budgétaires
du Parlement157
A. Une initiative budgétaire limitée157
B. Une procédure budgétaire inégalitaire entre les Chambres160
1. L'article 14 de la Constitution de 1946
160
2. L'article 20 de la Constitution de 1946
162
C. L'inscription constitutionnelle du contrôle parlementaire
sur l'exécution budgétaire163
§ 2. Un cadre constitutionnel contourné et précisé par des normes
inférieures165
A. Le dépassement du cadre constitutionnel et son renforcement
textuel165
1. Les cavaliers budgétaires (article 16 alinéa 2)
et le Règlement de l'Assemblée nationale
165
2. L'initiative des dépenses (article 17 alinéa 2)
et la loi des maxima
166
B. Une procédure budgétaire formalisée dans le décret
du 19 juin 1956170
1. Un texte inconstitutionnel
170
2. Un contenu favorable au Gouvernement
172
Section 3. La Constitution du 4 octobre 1958 : Un parlementarisme
rationalisé renforcé dans ses dispositions financières174
§ 1. Une limitation du pouvoir financier du Parlement176
A. Un rétrécissement du domaine de légalité financière (article 34)176
B. Une limitation du droit d'initiative financier (article 40)179
1. Un enracinement dans le régime précédent
179
2. Une restriction drastique du droit d'initiative financier
181
3. Une application évolutive de l'article 40
184
§ 2. Une limitation du pouvoir budgétaire du Parlement187
A. Une procédure budgétaire rigoureusement encadrée188
1. Le droit de priorité de l'Assemblée nationale en matière
budgétaire (article 39 alinéa 2)
189
2. La protection des délais d'adoption des lois de finances
(article 47)
191
3. La protection des délais d'adoption des lois de financement
de la sécurité sociale (article 47-1)
196
B. Un contrôle de l'exécution budgétaire formellement accru
(articles 47, 47-1)
198
1. Le contenu de la mission d'assistance
199
2. Mission d'assistance et loi de règlement
201
3. L'indépendance de la Cour des comptes
202
C. Des articles favorables au gouvernement non spécifiquement
financiers205
1. Le vote bloqué (article 44 alinéa 3)
205
2. L'article 49 alinéa 3
206
3. La limitation gouvernementale du pouvoir des Commissions
(articles 42 et 43)
208
Chapitre 2. Une constitutionnalisation financière réhabilitant
le pouvoir législatif
211
Section 1. Une réhabilitation progressive du pouvoir législatif
par de nouvelles codifications financières212
§ 1. Des lois organiques relatives aux lois de finances revalorisant
le Parlement212
A. La valeur juridique des textes organiques financiers214
B. L'ordonnance du 2 janvier 1959 portant loi organique relative
aux lois de finances223
1. Une présentation et un contenu du budget contrôlés
par le Gouvernement
225
2. L'article 42 et la restriction du droit d'amendement
en matière budgétaire
228
C. La loi organique relative aux lois de finances du 1er août 2001231
1. Un renouveau du droit financier de l'État
232
2. Un Parlement renforcé dans la procédure budgétaire
236
D. Les lois organiques relatives aux finances sociales246
§ 2. La révision constitutionnelle de juillet 2008 : une faible
revalorisation du Parlement par rapport au Gouvernement251
A. Des procédures favorables au Gouvernement en matière
financière252
1. Le rôle financier des Commissions (article 42)
253
2. L'ordre du jour (article 48)
256
3. L'article 49 alinéa 3
256
B. Le rendez-vous manqué de l'article 40258
C. Une clarification de la mission d'assistance
de la Cour des comptes (article 47-2)263
Section 2. Le Conseil constitutionnel protecteur des prérogatives
financières du Parlement265
§ 1. Un champ fiscal étendu (article 34)266
A. L'absence d'affectation268
B. L'absence de contrepartie directe270
C. Partage horizontal et vertical273
§ 2. Un droit d'amendement financier protégé (article 40)274
A. Les notions de ressources et de charges publiques275
B. Des charges «certaines» et «directes»277
C. Les notions de «droit existant» et de «droit proposé»277
D. La notion de compensation financière279
E. La règle du préalable parlementaire281
§ 3. Le Conseil constitutionnel : un acteur à part entière
dans la procédure budgétaire289
A. Un contentieux budgétaire extrêmement riche289
B. Une interprétation large du droit de priorité budgétaire
de l'Assemblée nationale293
1. Une jurisprudence applicable au Gouvernement
294
2. Une jurisprudence non applicable au Sénat
295
Seconde partie
Les normes constitutionnelles financières
et la répartition du pouvoir entre élites et citoyens
Titre I. Des normes traduisant un système représentatif
en évolution
301
Chapitre 1. Normes constitutionnelles financières et représentation
de la propriété foncière (1789-1799)
303
Section 1. Des principes constitutionnels financiers traduisant la fin
de la société d'ordres304
§ 1 - L'émergence du principe d'égalité devant l'impôt304
A. Un principe en réaction à la fiscalité inégalitaire de l'Ancien
Régime304
B. La revendication croissante du principe d'égalité fiscale308
C. La consécration du principe d'égalité fiscale
et les États généraux de 1789317
1. L'injustice de la fiscalité dénoncée dans les cahiers de doléances
317
2. L'égalité fiscale comme enjeu des États généraux
320
§ 2. Le statut protecteur du citoyen contribuable dans la Déclaration
de 1789323
A. Les principes de nécessité et d'égalité fiscale (article 13)325
1. La nécessité de l'impôt
325
2. Le concept large de l'égalité fiscale
327
3. La conciliation entre égalité de répartition et finalité de l'impôt
330
B. Le consentement direct du citoyen à l'impôt (article 14)331
1. Les fondements textuels
332
2. Les fondements doctrinaux
333
3. Les fondements circonstanciels
335
Section 2. Des dispositions constitutionnelles financières, expression
de la puissance de la propriété foncière337
§ 1. La Constitution de 1791 : une puissance affirmée338
A. Un système fiscal égalitaire338
B. La mise en place d'un suffrage censitaire modéré342
1. Le droit de vote et la contribution personnelle assise sur la valeur
du travail
342
2. L'éligibilité et le «marc d'argent»
346
C. La réunion de la liste civile et de la dette publique sous
le contrôle du Corps législatif348
§ 2. Les constitutions de la Convention : une puissance confirmée352
A. Les tâtonnements du suffrage353
B. La courte apparition des droits sociaux au sein des Déclarations
des droits357
C. Une progressivité de l'impôt discutée mais non constitutionnalisée362
Chapitre 2. Normes constitutionnelles financières : la représentation
face au développement industriel et commercial (1799-1940)
369
Section 1. Une représentation restreinte (1799-1848)370
§ 1. Des Constitutions napoléoniennes aux rares concessions libérales
(1799-1815)370
A. Les traitements et la liste civile371
1. Les traitements prévus par la Constitution Consulaire
de l'an VIII
371
2. Les Sénatus-consultes et le passage des traitements
aux sénatoreries et à la liste civile
372
B. L'illusion d'un «cens représentatif»375
§ 2. Les Chartes de 1814 et 1830 et la défense d'intérêts financiers
catégoriels378
A. L'indemnisation des émigrés379
B. Des systèmes électoraux surcensitaires381
1. Un système censitaire inscrit dans la Charte de 1814
381
2. Un système censitaire découlant indirectement de la Charte
de 1830
384
C. Les listes civiles des monarques387
1. La liste civile sous la Charte de 1814 :
des montants incontestés
387
2. La liste civile sous la Charte de 1830 :
une royauté ébranlée dans ses fondements
389
Section 2. Une représentation menacée (1848-1945)391
§ 1. Les normes constitutionnelles financières confrontées à
la révolution sociale391
A. Le droit au travail discuté mais non inscrit
constitutionnellement392
B. Le choix de la proportionnalité sur la progressivité396
C. Traitements républicains et liste civile impériale398
§ 2 - Les normes constitutionnelles financières confrontées
à la remise en cause de la tradition démocratique401
A. Une classe politique limitée constitutionnellement dans
sa capacité d'action financière402
B. Une classe politique écartée par l'inscription constitutionnelle
des intérêts corporatifs406
Titre II. Des normes expression d'un système représentatif
confronté à de nouveaux champs juridiques
411
Chapitre 1. La protection constitutionnelle financière des droits
et des libertés fondamentaux des citoyens
413
Section 1. L'inscription des droits-créances au sein des textes constitutionnels413
§ 1 - Un contexte politique et économique nouveau414
A. Le lien entre politiques et techniciens414
B. Un environnement économique interventionniste415
§ 2. L'apport financier du Préambule de la Constitution
du 27 octobre 1946417
A. Les sources417
B. Un contenu aux enjeux financiers419
1. Les droits relatifs au travail
420
2. Les droits relatifs à l'assistance
422
Section 2. La jurisprudence du Conseil constitutionnel protectrice
des droits-créances et des droits-libertés425
§ 1 - Un contrôle restreint de la mise en oeuvre financière
des droits-créances426
A. Le droit au travail427
B. Les droits relatifs à l'assistance429
1. Une application souple des alinéas 10 et 11 du Préambule
429
2. Une exigence de solidarité nationale dépassant le seul alinéa 12
432
§ 2. Un contrôle plus ou moins étroit des droits-libertés434
A. Un contrôle assoupli du principe d'égalité devant l'impôt435
1. Égalité devant l'impôt et égalité devant les charges publiques
436
2. Les limites jurisprudentielles au principe d'égalité devant l'impôt
439
3. La répartition de l'impôt selon les facultés contributives
443
B. Le principe de nécessité de l'impôt et sa conciliation
avec les autres droits-libertés448
1. L'inviolabilité du domicile et le droit de propriété
449
2. Le principe de non-rétroactivité des sanctions fiscales
452
3. Le respect des droits de la défense
456
C. La question prioritaire de constitutionnalité et les droits
financiers des citoyens457
Chapitre 2. Des enjeux constitutionnels nouveaux liés aux transformations
de la gestion publique
463
Section 1. De nouveaux champs constitutionnels financiers464
§ 1. Un consentement direct sur les finances publiques inabouti464
A. L'incertitude constitutionnelle quant au référendum fiscal
ou budgétaire465
B. La pertinence du référendum fiscal ou budgétaire ?468
§ 2. L'autonomie financière des collectivités territoriales471
A. La libre administration des collectivités territoriales :
fondement d'une autonomie fiscale incertaine473
B. La révision constitutionnelle du 28 mars 2003 :
Un principe d'autonomie financière sans garanties476
C. La loi organique du 29 juillet 2004 : une autonomie financière
en trompe-l'oeil483
§ 3. Le développement constitutionnel des finances sociales
et communautaires488
A. Le développement des finances sociales488
1. Les règles fondamentales de la sécurité sociale
489
2. La révision constitutionnelle de 1996 et les lois organiques
financières sociales
490
B. Les influences communautaires sur le droit constitutionnel
financier494
1. Des influences directes sur la mise en oeuvre des articles
constitutionnels financiers
494
2. Des influences indirectes sur le processus constituant financier
496
Section 2. De nouveaux principes constitutionnels financiers497
§ 1. Un objectif de transparence financière498
A. La transparence par l'évaluation financière498
1. L'évaluation dans la LOLF du 1er août 2001
498
2. L'évaluation constitutionnalisée en juillet 2008 (article 47-2)
501
B. La transparence sur les dotations des pouvoirs publics508
1. Les indemnités parlementaires constitutionnalisées
508
2. Les moyens financiers de la présidence de la République
510
§ 2. De nouveaux principes budgétaires et comptables513
A. La sincérité513
1. Un principe dégagé par le juge constitutionnel puis inséré
dans la LOLF
513
2. La consécration constitutionnelle de la sincérité comptable
(article 47-2)
518
B. L'équilibre521
1. La décision Loi de finances pour 1980
521
2. La constitutionnalisation d'un objectif d'équilibre
des comptes (article 34)
524
C. La programmation pluriannuelle526
Conclusion générale
531
Bibliographie
537
Index alphabétique
579
Table des matières
581